« Les politiciens sont tous corrompus », c’est ce qui ressort d’un sondage réalisé en France par TNS-Sofres pour le Journal du Dimanche du 28/11/2011 qui révèle que 72 % de Français trouvent les politiciens français « plutôt corrompus ». Ce sont bien 3 Français sur 4. Ce triste record fait suite à plusieurs scandales de corruption politique. En 1977 dans le tout premier baromètre pour mesurer auprès des citoyens la perception de la corruption politique, ce sont 36% de français qui trouvaient que les politiciens étaient corrompus, 58 % en 2002.
Lorsqu’on regarde l’histoire des scandales politiques, on peut aisément conclure que la corruption politique est vieille comme la politique elle-même. Dans les royaumes, le monarque, étant propriétaire de ses sujets et de toutes leurs possessions mobilières et immobilières, n’avait point besoin de les voler ou de commettre des actes de corruption pour les avoir. Il faudra attendre la Révolution Française pour avoir le début de la vraie corruption politique. On peut ainsi constater un événement important, le 2 décembre 1887 avec la démission du Président de la République Française Jules Grévy, comme épilogue d’une gigantesque histoire de corruption au plus haut niveau de l’état. Le Président Grévy avait constitué à la tête de l’État français, avec son gendre Daniel Wilson, député de l’Indre et Loire, et le Général Caffarel, une véritable association de malfaiteurs pour trafiquer les décorations notamment la Légion d’Honneur. Wilson et Caffarel disposaient d’un bureau pour la circonstance à l’intérieur même de l’Élysée, d’où ils vendaient les décorations jusqu’à 100.000 francs de l’époque à des hommes d’affaires. Les négociations avant la vente se déroulaient à l’intérieur d’une maison close (bordel) tenue par deux proxénètes du nom de Ratazzi et Limouzin.
Lorsque le 30 janvier 1879, après la démission du président de la République, le Duc Mac Mahon, Grévy est voté par 563 voix pour lui succéder, pour marquer la rupture et son intégrité morale, dans son discours d’investiture, Grévy dit : « Je ne vais jamais tourner le dos au peuple ». 8 ans plus tard, il doit démissionner après avoir tourné le dos au peuple pour s’occuper de ses intérêts personnels.
En 200 ans, rien n’a changé. Les politiciens sont tout aussi corrompus, mais ils ont tout fait pour neutraliser les effets de leurs actes délictueux, de leur délinquance. En 1879, Grévy vendait des médailles et, pris sur les faits, il a dû démissionner immédiatement. Aujourd’hui, la corruption s’est beaucoup raffinée en Europe et presque plus personne ne va en prison.
Le 12 décembre 2011, selon les révélations du journal Di Zeit, c’est le Président de la République d’Allemagne Wuff qui menace par un communiqué, Kai Diekmann, le rédacteur en chef du tabloïd de Bild, d’une “rupture définitive” entre la présidence et le groupe de médias d’Axel Springer. Christian Wuff qui doit son fauteuil de Président d’Allemagne, pas au peuple Allemand, mais à la Chancelière Angela Merkel, s’était fait corrompre par l’épouse d’un homme d’affaires, en bénéficiant d’un prêt immobilier de 500.000 € à un taux de faveur.
Le 15 décembre 2011, c’est le successeur de Grevy, Jacques Chirac, 78 ans, qui va écoper de 2 ans d’emprisonnement avec sursis par la Cour de Paris pour détournement de fonds publics et abus de pouvoir, des faits survenus entre 1977 et 1995, grâce à une potion magique utilisée dans toute l’Europe qui s’appelle IMUNITE.
IMUNITE DES ELUS
Du Royaume-Uni à l’Espagne en passant par la Belgique, Danemark, Pays-Bas, Grèce, Portugal, etc. la quasi-totalité des pays européens ont voté des lois pour permettre à tout délinquant qui réussit à se faire élire au parlement, de ne plus avoir peur de la justice.
LA GRECE
Le domaine où la corruption est la plus répandue chez les politiciens européens est l’armement. C’est ainsi qu’en allant comprendre pourquoi la Grèce était finie dans la faillite, on a découvert qu’un des pays qui a le plus spolié la Grèce, c’était l’Allemagne, en corrompant les politiciens grecs pour leur vendre des équipements des plus inutiles, ou en faisant de la Grèce, un des pays les plus fortement armés au monde, contre un hypothétique ennemi qui ironie du sort est dans la même alliance militaire, qui stipule que si un pays est attaqué, c’est toute l’organisation qui vient à son secours. Mais on a oublié de dire ce que fait l’organisation, si l’attaque provient d’un pays membre de l’Alliance. Et c’est dans ce flou que s’est englouti dans ce vide pour créer un psychose artificielle d’un ennemi fantôme venant de la Turquie contre qui il fallait s’armer jusqu’aux dents. En tout cas, c’est ce que les producteurs d’armes allemands ont expliqué aux politiciens grecs et c’est ce que ces derniers ont dit à leur population en amplifiant la psychose de façon exponentielle.
C’est le 11 avril 2012, que le peuple Grecque découvre le pot au rose, Akis Tsochatzopoulos, 72 ans, membre fondateur du parti socialiste grec et ministre de la Défense de 1996 à 2001, est arrêté dans sa luxueuse résidence située en face du musée de l’Acropole dans la rue la plus chère d’Athènes. Monsieur Akis était accusé d’avoir reçu 20 millions d’euros de corruption pour la signature de contrats d’armement avec des sociétés étrangères, surtout allemandes, d’où il a perçu 8 millions d’Euros pour engager le pays sur la voie d’une lourde dette en commandant en 2000, 4 sous-marins allemands à 1,6 milliard d’Euros du groupe MAN qui a écopé de 160 millions de contraventions d’un tribunal allemand pour avoir fait de la corruption (60 millions d’euros payés en une seule année) une nouvelle technique de vente pour écouler ses sous-marins à d’autres pays en crise financière comme le Portugal.
En mars 2012, nous apprenions par la voix du quotidien grec Khatimerini que Siemens et la Grèce avaient trouvé une entente pour mettre fin à 10 ans de contentieux sur la spoliation du pays par Siemens à cause des politiciens corrompus. Aux termes de cet accord, Siemens renonçait à 80 millions d’Euros d’impayés de l’État Grec, le versement de 90 millions d’Euros à ce dernier, en plus des 100 millions à injecter dans sa filiale grecque. L’affaire démarre en 1990 jusqu’en 2002 où la société Allemande Siemens verse des millions aux politiciens grecs pour remporter le marché de la télécommunication et des transports, très avantageusement pour Siemens. À ce jour, la liste des politiciens grecs corrompus par Siemens est tenue secrète par l’Allemagne, seule la chancelière allemande Angela Merkel est au courant de tout le processus de corruption, des noms et les montants touchés par chaque politicien grec. Et le nom de Akis Tsochatzopoulos, à la retraite depuis des années semble le souffre-douleur que l’Allemagne a voulu donner en pâture au peuple grec afin de détourner l’attention des vraies cibles et pour bien tenir ces autres politiciens encore en fonction et les contraindre à signer tous les plans de rigueur que l’Allemagne présentait au nom de toute l’Union Européenne; ce qu’ils ont fait. C’est en tout cas l’opinion de Danaï Badogiannis, membre du comité politique de Syriza, (ce parti de gauche grec que toute l’Europe, y compris le parti socialiste français, a appelé à voter contre, lors des élections législatives de juin 2012) . Car faut-il le rappeler, Ferrostaal, la succursale grecque du groupe allemand MAN a fourni les preuves devant un tribunal allemand du versement d’un montant total de 60 millions d’Euros aux politiciens grecs. Pourquoi le seul nom de la liste qui a été rendu public est celui de Tsochatzopoulos, le seul à la retraite ? Sur les 60 millions, Akis en a touché 8. Qui sont ceux qui ont encaissé les restants 52 millions ? Cette question, rester sans réponse pour les Grecs est l’un des éléments de la perte de la souveraineté du pays, loin des différents plans d’austérité, car lorsque des politiciens d’un pays sont corrompus, c’est tout le pays qui est vendu, et au rabais.
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