L’actuel Président ivoirien, Laurent Gbagbo a été sanctionné d’une interdiction de voyager par l’Union européenne après avoir ignoré le délai fixé par la France de céder le pouvoir après les élections du mois dernier.
L’interdiction de visa s’applique à 19 Ivoiriens, dont l’épouse de M. Gbagbo, Simone, son conseiller à la sécurité, les chefs militaires, le président de la Cour constitutionnelle et le directeur général de la RTI (Radiodiffusion-Télévision ivoirienne), la télévision d’État.
Ceci devrait être suivi par un gel des avoirs par l’UE et diverses sanctions sur M. Gbagbo et son entourage par les États-Unis qui, avec la plupart des pays de la communauté internationale, soutient son rival Alassane Ouattara comme le vainqueur du dernier scrutin.
Le Conseil de sécurité a également menacé de nouvelles sanctions contre le pays. Le Conseil de sécurité a voté hier 15-0 de prolonger son mandat de maintien de la paix en Côte-d’Ivoire pendant six mois, méprisant les demandes de M. Gbagbo qui exige le retrait des 9000 troupes.
Certains croient que les sanctions ne feront guère de différence pour M. Gbagbo.
La décision de l’UE va dans les sens des revendications par le Haut Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, qui affirme que les soldats qui portent l’uniforme des forces de sécurité de M. Gbagbo sont en fait des escadrons de la mort, qui effectuent des raids nocturnes sur les maisons des partisans de M. Ouattara à Abidjan, la plus importante ville du pays..
Mme. Pillay atteste que la mission onusienne a reçu des rapports des centaines de victimes et des membres de leurs familles au sujet de l’enlèvement de personnes dans leurs foyers, en particulier la nuit. Certains ont été retrouvés morts dans des circonstances douteuses.
Les partisans de M. Ouattara pensent que des mercenaires angolais et libériens sont impliqués dans cette affaire, et estime le nombre de morts à 120 à ce jour. Le bilan officiel selon les Nations Unies est d’environ 50.
L’élection présidentielle ivoirienne de 2010 s’est déroulé le 31 octobre 2010 et le 28 novembre 2010[1], élit le président de la Côte d’Ivoire. Elle s’est déroulée sur l’étendue du territoire ivoirien ainsi que dans dix-neuf autres pays. Elle a mis en compétition quatorze candidats bénéficiant pour certains de l’investiture de partis politiques tandis que d’autres se sont présentés à titre de candidats indépendants. 5 725 520 électeurs inscrits sur la liste électorale ont été invités à prendre part au scrutin qui s’est déroulé de 7 heures à 17 heures le 31 octobre 2010 . Elle doit permettre d’élire, pour un mandat de cinq ans, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours un citoyen ivoirien âgé d’au moins 40 ans.
Le second tour voit s’opposer les candidats Gbagbo et Ouattara. Cependant, le second tour débute avec un incident diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le président sénégalais Abdoulaye Wade reçoit en « visite officielle » Alassane Ouattara en pleine élection ivoirienne le 4 novembre. Certains observateurs voient en cela une tentative de déstabilisation. Le gouvernement ivoirien rappelle son ambassadeur au Sénégal et qualifie la visite du candidat Ouattara au Sénégal « d’ingérence intolérable du Sénégal dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire ».
Le 7 novembre, les dirigeants de la RHDP, par la voix d’Henri Konan Bédié et après de longues discussions, « exhortent fermement à voter massivement » pour Ouattara « afin d’assurer au RHDP une victoire éclatante ».
Le 30 novembre 2010, un partisan de Laurent Gbagbo empêche physiquement la proclamation des résultats partiels en déchirant devant les caméras la feuille du porte-parole de la Commission électorale indépendante. C’est finalement le 2 décembre suivant, soit quatre jours après le vote, que la Commission électorale indépendante proclame la victoire d’Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix contre 45,9 % pour Laurent Gbagbo. Le Conseil constitutionnel, dont les membres sont nommés par le président de la République et le président de l’Assemblée nationale, juge les résultats de la CEI non valables et annonce le lendemain la victoire du président sortant avec un score de 51,45 % après invalidation des votes dans sept départements du Nord (soit 13 % des votants). L’opposition dénonce un « putsch électoral », tandis que la représentante de la diplomatie de l’UE et le secrétaire général de l’ONU, puis l’ensemble de la communauté internationale, considèrent que le vainqueur de l’élection est Alassane Ouattara, les résultats du vote ayant été « certifiés » par le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi, qui estimait que « même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle auprès du Conseil constitutionnel étaient prises en compte […] le résultat du second tour tel que proclamé par le président de la CEI le 2 décembre ne changerait pas ».
Les deux candidats prêtent serment le 4 décembre 2010, chacun de leur côté, en tant que président de la Côte d’Ivoire. Dans les jours qui suivent, des violences éclatent entre les partisans de Laurent Gbagbo et ceux d’Alassane Ouattara, causant la mort de plus de 50 personnes selon l’ONU
Candidat | Parti/coalition | % (selon la Commission électorale indépendante) | % (selon le Conseil constitutionnel, après annulation des résultats dans 7 circonscriptions) |
---|---|---|---|
Alassane Ouattara | Rassemblement des républicains de Côte d’Ivoire | 54,1 % | 48,55 % |
Laurent Gbagbo | Front populaire ivoirien | 45,9 % | 51,45 % |
Total (participation : 81,09 %) | 100 % | 100 % |
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