Des pirates ont capturé un pétrolier de propriété grec en plus d’un autre vaisseau, celui-ci appartenant a une société allemande dans l’océan Indien plutôt aujourd’hui dimanche.
Un navire-citerne d’une capacité de 5.076 tonnes en route pour les Seychelles, et transportant 17 membres d’équipage, dont un Allemand, deux Ukrainiens et 14 Philippins a ete saisi par les pirates des mers d’après les forces navales européennes.
Le navire a été attaqué à environ 50 miles marins, dimanche matin à l’est du port kenyan de Mombasa annonce la mission EUNAVFOR Atalanta.
La mission EUNAVFOR Atalanta est une mission militaire et diplomatique mise en œuvre par l’Union européenne, dans le cadre de la PSDC, dans le but de lutter contre l’insécurité dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, une zone maritime mise à sac par des pirates qui lancent leurs attaques depuis les côtes somaliennes.
L’équipage serait en bonne santé, selon une source de la société d’exploitation du navire Interunity Management Corporation, basé à Athènes.
« Nous n’avons pas parlé à l’équipage, mais nous croyons qu’ils sont en bonne santé, » affirme un représentant de la compagnie.
Dans une déclaration séparée, la compagnie maritime a déclaré que le navire avait émis un signal de détresse alors qu’il naviguait entre Mombasa et l’île de Mahé aux Seychelles.
« Nous savons que les pirates ont pris le contrôle du navire et qu’ils naviguent vers les côtes somaliennes. Aucun contact n’a encore été pris avec le navire pour le moment, » annonce la compagnie par un communiqué.
Les garde-côtes grecs ont déclaré que le navire transporte 150 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Un navire de l’armée turc a confirmé les faits dimanche après avoir été envoyé pour enquêter après une attaque sur le York par deux skiffs (petits bateaux rapides) le jour précédent dans le bassin de la Somalie.
Le navire turc TCG Gaziantep a envoyé un hélicoptère pour enquêter.
« L’hélicoptère a pu observer des pirates avec des armes à bord du navire » selon un communiqué.
Un autre incident de cette nature est survenu cette fin même de semaine. Un navire de la compagnie maritime Beluga affirme qu’un de ses navires-cargo a été capturé par des pirates dans l’océan Indien.
Le navire en Sud-Africain transportait des colis lourds en provenance des Émirats arabes unis.
«Nous avons reçu un appel de détresse ce dimanche à 07h08 (0508 GMT) à partir de notre cargo Beluga Fortune», indique un communiqué. « Nous pouvons maintenant confirmer qu’il s’agissait d’une attaque et que notre navire a été saisi par des pirates somaliens. »
Avec les saisies de ce week-end, les pirates tiennent actuellement captif 20 différents navires avec au moins 428 otages.
L’activité criminelle rajoutée à la guerre civile en Somalie déstabilise la région. Le Kenya voisin craint pour sa sécurité et l’afflux d’argent sale provenant des rançons provoque une forte inflation dans l’immobilier de ce pays.
Les attaques en mer ont un impact économique direct sur l’économie des Seychelles et ont entraîné une réduction de 30% dans les activités portuaires. Le gouvernement de cet archipel considère que le piratage constitue une menace directe pour son bien-être et sa souveraineté.
La piraterie maritime en Somalie fait intervenir une pluralité de facteurs explicatifs reposant chacun sur un modèle d’interprétation théorique.
- Une première lecture politique avance la thèse que la piraterie somalienne s’appuie sur l’absence d’État, celui-ci ne pouvant lutter contre la criminalité s’exerçant sur son territoire.
- Une deuxième lecture économique considère de son côté que la piraterie en Somalie aurait pour origine la surpêche étrangère de laquelle découlerait la pauvreté des populations locales.
- Une troisième lecture géographique montre que la piraterie somalienne existe, car elle bénéficie d’une route commerciale maritime facilement accessible.
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Après l’effondrement de l’état somalien en 1991, les eaux de ce pays privé de marine et de garde-côtes ont été l’objet de pêche illégale par des chalutiers (notamment italiens, grecs, espagnols et japonais) intéressés par des eaux riches en thons et crustacés. Des entreprises ont déversé dans ces eaux, et aussi sur les terres, des déchets toxiques, dont le tsunami de 2004 a ramené sur les côtes des futs. Dénoncés en sourdine par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) en 1992, ces faits ont été avérés par un rapport du PNUE de 2005.
En novembre 2008, l’Union européenne décide d’engager une opération militaire maritime « Eunavfor », dénommée officiellement « Atalanta » dédiée spécifiquement à ce problème. Elle se met en place fin décembre 2008 et les pirates arrêtés par cette dernière sont depuis 2009 dirigés vers le Kenya.
De leur côté, les Américains mettent en place, en janvier 2009, une autre force, la Combined Task Force 151, déchargeant la CTF 150 de ce rôle, avec pour mission de combattre la piraterie dans cette région. La plupart des grandes marines mondiales telle la marine russe et régionales dont la marine indienne déploient des navires dans la zone pour protéger les navires civils qui sont pour la plupart désormais organisés en convoi tandis que quelques armateurs ont préféré faire passer leurs bâtiments par le cap de Bonne-Espérance.
Le 21 avril 2010, des pirates somaliens ont attaqué par erreur un navire militaire français croisant dans l’océan Indien. Six des assaillants ont été arrêtés.
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