L’ile de Trinidad (Trinité-et-Tobago), un État insulaire des Caraïbes, fait actuellement l’objet d’une enquête par les États-Unis pour déterminer si l’administration de Keith Rowley, premier ministre actuel de Trinité et Tobago, a défié les sanctions américaines contre le Venezuela.
Dans son idée folle d’avoir une mainmise sur la totalité énergétique des Amériques, les États-Unis ont clairement indiqué que toute nation aidant le Venezuela à éviter son embargo encourrait de lourdes sanctions. Ce « terrorisme économique exercé contre le peuple du Venezuela par l’administration Trump » comme l’exprime Caracas, a pour but ultime de renverser le gouvernement élu de Maduro et d’installer le jeune Juan Guaido, ami de l’administration Trump, à la tête de la République bolivarienne du Venezuela.
Le nouveau litige américano-trinidadien appelé le « Fuelgate » concerne une expédition de carburant de Paria Fuel Trading Company, Trinidad, vers une raffinerie d’Aruban liée à Citgo, une filiale de la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne PDVSA. Les informations selon lesquelles la cargaison de carburant a été expédiée au Venezuela après son arrivée à Aruba ont fait surface. L’ambassade des États-Unis située à Port-d’Espagne a déclaré que « le gouvernement américain est au fait de ces informations ».
Tout le bassin caribéen bénéficie des accords commerciaux avec les États-Unis en particulier avec programme CBI (Caribbean Basin Initiative). Trinidad et Tobago, une ile de près de 2 millions d’habitants qui expédiait en 2006 pour 8.4 milliards de dollar de textile et d’habillement vers les USA (augmentation de 43.7% par rapport à 2004), pourrait avoir de sérieux ennuis avec son plus grand partenaire commercial d’où il importe 70 pour cent de ses denrées alimentaire si Donald Trump décidait de faire un exemple de ses facultés avec les Trinidadiens.
Pour Trinidad et Tobago, les relations avec les États-Unis sous l’administration de Keith Rowley, titulaire d’un diplôme d’études supérieures en géologie, spécialisé en géochimie, ne sont pas à leurs premières secousses. En 2016, lorsque Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), ait qualifié le président vénézuélien Nicolas Maduro de « petit dictateur« , en réaction, Keith Rowley premier ministre en fonction depuis septembre 2015, a osé prendre ouvertement la défense de Maduro en exigeant la démission de Luis Almagro qui d’ailleurs, a été réélu à la tête de l’OEA en mars 2020 grâce au soutien des États-Unis et par son étonnant appui d’une action militaire des États-Unis contre le Venezuela.
Même si une action militaire peut paraître invraisemblable, ehh bien, souvenez-vous qu’en 1983, les États-Unis de Ronald Reagan mettaient en place l’invasion de la Grenade, également connue sous le nom de code Operation Urgent Fury, une évasion qui vit le débarquement à la Grenade, un État indépendant situé dans les petites Antilles, d’une force militaire américaine. L’opération faisait suite à plusieurs années de tensions politiques entre la Grenade, jugée trop proche de Cuba, et les États-Unis, a été déclenchée par le coup d’État ayant mené au renversement et à l’exécution du premier ministre grenadien, Maurice Bishop. Le 25 octobre 1983, les États-Unis, la Barbade, la Jamaïque et les membres de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) envoyèrent une flotte et firent débarquer des troupes sur l’île, écrasèrent les troupes grenadiennes et cubaines et renversèrent le gouvernement d’Hudson Austin.
Le Venezuela est au centre de la politique de l’administration Trump envers l’Amérique latine. Ce dernier a entrepris de nombreuses mesures pour augmenter la pression sur le gouvernement du président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Les sanctions américaines contre le Venezuela, y compris son décret interdisant aux pays tiers et aux entreprises de commercer avec certaines entreprises vénézuéliennes, vont dans le sens de l’objectif d’un changement de régime. Ces sanctions n’ont pas été approuvées par les Nations Unies. Ils ont été imposés unilatéralement contrairement à toutes les normes internationales. Les États-Unis, sous Donald Trump, sont eux-mêmes devenus un État paria. Donald Trump a mis fin au soutien financier à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et ce, carrément pendant la pandémie du Coronavirus (COVID-19).
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