Haïti a suspendu les activités de l’ONG internationale Oxfam dans le pays après qu’un rapport d’inconduite sexuelle par certains de ses employés a été révélé au grand jour.
« Le gouvernement haïtien a décidé de suspendre temporairement l’autorisation d’Oxfam GB d’opérer en Haïti », a déclaré jeudi Bocchit Edmond, chef de la mission de l’ambassade de la République d’Haïti à Londres, auprès de médias.
Alors qu’un séisme en 2010, qu’on dénomme maintenant comme étant « LE séisme», éventrait la première République noire indépendante du monde, Oxfam initialement Oxford Committee for Famine Relief (l’abrégé date de 1965), une ONG britannique, comme quantité d’autres ONG, s’est rendu sur l’ile antillaise pour venir en aide au gouvernement haïtien rendu dysfonctionnel et au peuple haïtien qui perdait entre 200 000 et 300 000 de ses membres du à la force du cataclysme. C’est pendant cette crise sans nom, alors que le pays se trouvait les deux genoux à terre, que les gens mouraient, que l’institution caritative s’est livrée à des débauches sexuelles avec des prostituées haïtiennes sans ressource.
Le rapport caviardé de onze pages intitulé: « Haïti Investigation Final Report – Confidential » révélé par The Times en début février, relate une « culture de l’impunité » chez certains membres du personnel d’Oxfam. Des mineures auraient fait partie des orgies d’Oxfam. « On aurait dit une orgie à la Caligula avec des prostituées en tee-shirts Oxfam », titre sans détour le quotidien britannique The Times.
Aucun des sept employés de l’ONG, comparée à un paradis fiscal par Private Eye, pointé du doigt dans le rapport interne d’Oxfam, n’a fait face à la justice malgré que la prostitution soit illégale en Haïti et que l’âge du consentement soit de 18 ans. Quatre employés ont été renvoyés et l’on a permis à trois autres seniors de démissionner (« une sortie digne » selon le rapport), dont Roland van Hauwermeiren, le directeur régional de l’organisation en Haïti, qui, pour ajouter l’insulte à l’injure, admet avoir engagé des prostituées dans la villa louée par l’ONG avec rien de moins que « des fonds caritatifs », souligne The Times.
Dans la riche enclave de Pétion-Ville ou se nichait van Hauwermeiren, Mikelange Gabou, alors âgé de 16 ans, enceinte, elle entame une relation avec le pervers âgé de 61 ans qu’elle affirme être un amateur de spectacles lesbiens. La jeune mère dénonce maintenant au média, qu’il y apportait beaucoup et très fréquemment des prostituées à la villa louée pour lui, par Oxfam, dans le quartier huppé de l’arrondissement de Port-au-Prince.
Le Belge âgé aujourd’hui de 68 ans est également accusé d’avoir payé pour des relations sexuelles au Tchad où il était directeur du pays pour Oxfam avant de se rendre en Haïti.
Les représentants d’Oxfam ont rencontré le gouvernement haïtien, a indiqué l’organisation caritative, après le dévoilement de l’affaire par The Times. Simon Ticehurst et Margalida Massotse sont se sont ainsi engagés à coopérer à l’enquête haïtienne, selon un communiqué.
Les autorités haïtiennes auront peut-être droit à plus de collaboration qu’avec Helen Evans, une ancienne exécutive de chez Oxfam, qui a déclaré dans une interview télévisée, qu’elle avait transmis des preuves de femmes contraintes à des rapports sexuels en échange d’aide humanitaire, mais qu’aucune mesure n’avait été prise.
Préoccupée par les contrôles insuffisants effectués sur le personnel travaillant avec de jeunes enfants, sur Twitter, Helen Evans, qui est une politicienne à Oxford, où l’organisation caritative en question est basée, a déclaré dans un rapport qu’elle a compilé en 2014 que 10 % du personnel est témoin ou victime d’agression sexuelle et que l’organisation prétendument humanitaire affirmait ne rien pouvoir faire contre cela.
Une suspension de deux mois est imposée à Oxfam, alors qu’Haïti dit enquêter sur la façon dont Oxfam GB a traité les allégations de déviance de son personnel payant pour du sexe en réponse à l’aide humanitaire requise pour le tragique séisme de 2010, le plus meurtrier de l’histoire d’Haïti, seul territoire francophone indépendant des Caraïbes.
Oxfam a présenté ses excuses au gouvernement et au peuple haïtiens pour les exactions commises par d’anciens membres du personnel en 2011. Oxfam s’est engagée à mettre en place un certain nombre d’initiatives visant à améliorer ses politiques et pratiques incluant la création d’une commission indépendante, conclut platement leur communiqué.
Comme un accro aux drogues dures, le gouvernement haïtien mené par Jovenel Moise, poursuivra sa relation dépendante avec l’ONG britannique, malgré que le Président haïtien avertit que « le dossier Oxfam n’est que la pointe de l’iceberg ». La sanction semble poindre du gouvernement britannique qui qualifie, elle, la situation d’inacceptable.
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