La ville de New York a accepté de payer plus de 4 millions $ à la famille d’un père de famille Noir, qui a été abattu, non armé, par un agent de police.
En novembre 2014, Akai Gurley, seulement 28 ans, a été abattu dans une cage d’escalier sombre d’un immeuble de logements sociaux, après qu’il ait choisi de prendre les escaliers quand l’ascenseur, mal entretenu, prenait trop de temps pour arriver.
Il a été tué par une balle, tirée par la police de la Ville de New York, qui a ricoché sur un mur puis l’a atteint mortellement au torse.
La mort de Gurley, comme ceux qui ont impliqué d’autres hommes noirs non armés aux mains de la police, a suscité des protestations et un débat sur les tactiques des forces policières et le racisme institutionnel au pays d’Obama.
Les dispositions du paiement ont été parcimonieusement distribuées au travers les divers acteurs de l’incident fatidique. Ainsi, sur les 4,5 M$, la Ville paiera 4,1 M$, le propriétaire de l’immeuble dysfonctionnel déboursera 400 000 $ et l’agent de police 25 000 $.
Peter Liang, le policier en question, un homme d’ascendance asiatique, avec ses quelques mois de service, a été reconnu coupable d’homicide involontaire par un jury en février dernier et renvoyé des forces de police. Ce verdict a été vertement critiqué de part et d’autre. Un policier enfin COUPABLE de la mort d’un homme Noir et finalement, c’est un Asiatique qui écope. Les critiques s’entendaient pour dire que Peter Liang a été pris comme bouc émissaire alors que durant des années immémoriales les officiers Blancs ont fait bien pire et en sortent indemne, blanchit. Seulement revenir au célèbre cas de Rodney King qui le 3 mars 1991, battu à outrance par quatre policiers blancs, ou le 17 juillet 2014, Eric Garner étouffé à mort par un policier pour « vente de cigarettes », une mort survenu seulement quelques mois avant celle d’Akai Gurley, nous confirme ces doutes. Ces cas filmés (et une multitude d’autres, les cas ne manquent pas) n’ont trouvé que des innocents devant la blanche justice américaine.
Malgré cela, Liang n’aura pas fait une journée en prison puisque deux mois plus tard, en avril, un juge a abaissé sa condamnation d’homicide pour négligence criminelle et l’a condamné à cinq ans de probation et 800 heures de travaux communautaires.
Liang, qui n’a jamais affronté Akai Gurley, a affirmé que son doigt a accidentellement pesé la lourde gâchette de son arme à feu, parce que surpris par un fort bruit… Dans les faits, il laissera Akai se vider de son sang alors que sa copine, qui a dû courir chez des voisins, demander un téléphone, contacter le 911, pratiqua elle-même les manœuvres de réanimation cardio-pulmonaire sous la supervision du téléphoniste d’urgence. Liang fut d’ailleurs aussi accusé de faute pour ne pas avoir agi pour sauver la vie de l’homme de 28 ans.
Selon Scott Rynecki, l’avocat de Kimberly Ballinger, la mère de la fillette de quatre ans d’Akai Gurley, est satisfaite du verdict rendu lundi après-midi à la Brooklyn Supreme Court.
“Elle veut être en mesure continuée sa vie et espère désormais qu’elle pourra élever un enfant qui aurait été toute la fierté d’Akai” a glissé l’avocat à l’AFP.
Les fonds seront détenus dans une fiducie pour la fille d’Akai Gurley, bien que sa mère, une aide de soins à domicile, peut demander des paiements mensuels pour l’aider à élever la jeune orpheline de père.
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