L’après Préval se caractérise par l’effacement d’un centre de pouvoir. Qui commande, en effet? Un président qui a été mal élu ou c’est la rue comme arène politique? Et tout se déroule sous l’oeil, assez moche, de l’autoproclamée, communauté internationale.

Le 29 mars 1987 par voie référendaire une constitution a été approuvée. Ratifiée par le Parlement issu des élections du 17 janvier 1988, elle remplaçait ainsi celle de 1963 mise en place par l’ancien dictateur François Duvalier. Malgré celle-ci, Haïti continue de souffrir d’une instabilité politique chronique : sur 38 présidents de la République qui se sont succédé depuis l’instauration de la fonction (dont 14 chefs d’État différents depuis l’approbation de la constitution de 1987) 6 seulement ont terminé leur mandat.
Par dessus le marché, vient se planter dans le décor, la route de l’indécision qui affiche le dilemme cornélien. Non au sens du « Que faire? » de Lénine-par où commencer-, mais tout bêtement, dans le cadre de la fuite en avant sans savoir où l’on s’en va , stratégiquement.
Esquiver la fonction des élections se heurte au réalisme politique, quand on hésite à marcher sur ses deux jambes. Or, le temps politique est contraignant, ayant arrivé à son terme , il fallait délivrer, Ainsi la rue, au titre, d’arène politique, va-t-elle être mise à l’épreuve du rite de passage des insurrections aux élections.
Pis, certains partisans ont vite sauté sur l’occasion, sans avoir cependant défini une stratégie en vue de contrer les fraudes électorales; fraudes électorales qui n’ont jamais cessé à déstabiliser le fait politique haïtien, particulièrement depuis le deuxième mandat du président Aristide et du deuxième coup d’état à son encontre.
La rue, arène politique, n’avait pas son Lénine, ni ne possédait un bagage conceptuel sur les luttes politiques populaires, ni n’était portée pas à singulariser le cas haïtien : le spontanéisme règne en maître. Désarmés, conceptuellement et stratégiquement, les partisans y vont participer aux élections censitaires, qui, en principe, les excluent.
Et toujours désarmés, toujours face à la violence symbolique, ils retournent dans leur arène coutumière. Or, c’est l’organisation des élections qui constitue le lieu stratégique de la prise du pouvoir d’état. Les partisans sont démunis devant le formatage machiavélique du poulain du blanc qui a fait choix de son dauphin, en plaçant ce dernier premier, au second tour, et, Jude Célestin, qui se représente pour une deuxième fois comme candidat à la présidence, qui dispose donc d’une base déjà assez confortable, et se plaçait toujours en bonne position dans les sondages.
Je m’attendais à une riposte machiavélienne-machiavélique- chez le candidat à la présidence. Jude Célestin, structurer sa chance historique qui consiste à institutionnaliser la transmission des pouvoirs d’état par la médiation des élections citoyennes, en mobilisant stratégiquement la majorité numérique. Remonter à Daniel Fignolé en passant par Jean-Bertrand Aristide et René Préval, pour aboutir à cette conjoncture critique, la pire crise de notre histoire politique, où il s’agit d’en sortir citoyennement : une personne, un vote. L’armée indigène à jouer un rôle en nous dotant des libertés sociales; libertés sociales qui ont aménagé ce territoire, façonné la culture haïtienne.
L’enjeu, aujourd’hui, c’est d’instituer le jeu politique, donc en finir avec les fraudes électorales. initiées, par les colons métissée-Pétion/Boyer en procédant à un retournement citoyen , où les fraudes électorales sont bannies. Il n’y a qu’une voie, unique et non inique, légitimer les élections. Le CEP n’est pas la propriété des fraudeurs, encore moins de leurs experts-mercenaires.
Ou nous faisons l’histoire-l’historicité ou nous nous laissons emporter par les partisans de la République des copains, des coquins et des requins.
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