Le gouvernement rwandais de Paul Kagame interdit l’utilisation des téléphones cellulaires aux élèves des écoles primaires et secondaires pour lutter contre la distraction des jeunes étudiants et aussi pour les protéger contre les risques de la traite humaine.

Selon Mme Jee-Peng Tan, consultante à la Banque mondiale, le Rwanda fait partie des pays subsahariens qui ont fortement investi dans l’éducation de base de qualité. « Après le génocide de 1994 contre les Tutsis, le pays a mis en place de bonnes politiques et le taux de scolarisation dans l’éducation de base est louable », a-t-elle déclaré. En 2011. Le taux d’alphabétisation au Rwanda est, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de 71 %.
Cette initiative du ministère du Genre et de la Famille est le fer de lance de nouvelles politiques approuvées par le cabinet cette semaine.
Une fois de plus, comme pour le sac plastique au Cameroun depuis 2014, l’Afrique innove avec des politiques audacieuses qui sauront inspirer sinon courber positivement les politiques occidentales.
Selon cette décision de Kigali, il est conseillé aux étudiants d’utiliser un téléphone mobile uniquement lorsqu’ils sont avec leurs parents et de les laisser à la maison lorsqu’ils vont à l’école.
« Vous ne pouvez pas enseigner à un enfant qui discute sur les médias sociaux et qui envoie des photos », a déclaré, le jeudi 14 juin 2018, la Ministre du Genre et de la Promotion de la famille, Espérance Nyirasafari, qui a perdu ses parents lors du génocide des Tutsis de 1994.
La Ministre, nommée depuis 2016, a également déclaré que les téléphones portables facilitent l’accès des étudiants aux criminels. Elle a donné un exemple de trafiquants d’êtres humains qui traquent avec leur téléphone leurs prochaines victimes qui, dans la plupart des cas, sont de jeunes filles et garçons.
« La plupart des crimes de traite d’êtres humains sont commis par téléphone. Les trafiquants dirigent leurs victimes potentielles jusqu’à ce qu’elles tombent entre leurs mains », a déclaré Mme Nyirasafari.
Pour dissuader les jeunes étudiants d’utiliser leurs téléphones portables dans l’établissement scolaire, il a été décidé qu’un enfant qui serait pris la main dans le sac serait renvoyé chez lui et devrait y retourner accompagné de ses parents. Les parents eux-mêmes seront sensibilisés sur les directives d’utilisation des téléphones et devront rédiger une lettre d’engagement conjointe avec le jeune qui assurera que l’enfant ne l’utilisera plus à l’avenir.
« En cas de récidive, l’étudiant sera définitivement expulsé », a annoncé le Dr, Eugène Mutimura, le Ministre de l’Éducation du pays d’Afrique de l’Est où la scolarité est obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans.
L’impact négatif de cellulaire ne se limite vraisemblablement pas aux jeunes personnes. Une étude menée par des chercheurs de l’Université Kent aux États-Unis en 2013 concluait que l’utilisation du téléphone cellulaire était corrélée négativement aux résultats universitaires, mais positivement à l’anxiété. En d’autres termes, les plus accros à leur mobile sont aussi les plus anxieux, et obtiennent de moins bonnes notes que les étudiants qui savent décrocher de leur téléphone.
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