Il était reconnu comme un ennemi implacable de la franc-maçonnerie.
Le NPLF tente un nouvel assaut sur Monrovia en 1992, qui se solde par un échec. La situation s’enlise. Des chefs de guerre créent de nouvelles factions dissidentes. Les tentatives de résolution du conflit par la CEDEAO restent vaines.
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Après la signature de l’accord de paix de Cotonou (Bénin) en 1993, négocié grâce à la CEDEAO, le Conseil de sécurité a créé la Mission d’observation des Nations unies au Libéria (MINUL), qui avait pour mandat notamment de contrôler le respect de l’accord de paix, et d’en vérifier l’application impartiale par toutes les parties. La MINUL a été la première mission de maintien de la paix que l’Organisation des Nations unies a entreprise en coopération avec une mission de maintien de la paix déjà mise sur pied par une autre organisation.
Toutefois, des retards dans l’application des accords et la reprise des combats entre factions libériennes ont fait qu’il n’y a pas eu d’élections en février-mars 1994, comme prévu. Au cours des mois suivants, plusieurs accords supplémentaires, amendant et précisant certaines dispositions de l’accord de Cotonou ont été négociés. Grâce au cessez-le-feu en vigueur, les Nations unies ont pu observer le déroulement des élections de juillet 1997, avec trois ans de retard sur le calendrier initial.
Après avoir été intronisé, le 2 août 1997, le président Charles Taylor a formé un nouveau gouvernement et annoncé la mise en œuvre de mesures de réconciliation et d’unité nationale. L’objectif principal de la MONUL semblait avoir été atteint.
En 1996, l’ensemble des factions acceptent la tenue d’un vote sous l’égide de la CEDEAO. Et le 19 juillet 1997, Charles Taylor est élu président de la république du Libéria avec 75% des voix. La validité de l’élection est mise en doute par les nombreux observateurs étrangers dépéchés pour l’occasion par des organisations internationales.
En 1998, l’ECOMOG quitte le Libéria.
En novembre 1997, le mandat de la MONUL s’étant achevé le 30 septembre, l’ONU crée le Bureau d’appui des Nations unies pour la consolidation de la paix au Libéria (BANUL), dirigé par un représentant du Secrétaire général. Sa tâche principale est d’aider le gouvernement à consolider la paix après la victoire du président Charles Taylor dans les élections multipartites de juillet 1997.
Avec le plein appui du Conseil de sécurité, le BANUL semble ainsi faciliter la promotion de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et aide à mobiliser une assistance internationale en vue de l’exécution de programmes de reconstruction et de développement. Le 23 avril 2003, le Conseil de sécurité approuve une révision de son mandat.
En plus de ses tâches initiales, le BANUL doit s’employer à aider le gouvernement libérien à répondre aux besoins qu’il avait exprimés : le renforcement de ses capacités dans le domaine des droits de l’homme, pour la préparation des élections, l’élaboration d’une stratégie de consolidation de la paix intégrant des objectifs politiques.
Toutefois, ses efforts sont gravement compromis : le gouvernement au pouvoir et les dirigeants de l’opposition se révèlent incapables de surmonter leurs différents sur des questions-clefs de gestion des affaires publiques. Entre-temps, la promotion de la réconciliation nationale est affaiblie par les violations systématiques des droits de l’homme, l’exclusion et le harcèlement des opposants politiques et l’absence de réforme dans le secteur de la sécurité.
Ces éléments contribuent à la reprise de la guerre civile au Liberia et poussent la communauté internationale à demander aux parties belligérantes de parvenir à un règlement négocié du conflit.
Le 8 juillet 2003, alors que les combats entre les forces gouvernementales et plusieurs factions belligérantes s’intensifient et que le risque d’une tragédie humanitaire se profile, le Secrétaire général décide de nommer Jacques Paul Klein (États-Unis) comme son Représentant spécial pour le Libéria (voir S/2003/695).
Il lui confie la tâche de coordonner les activités des organismes des Nations unies au Libéria et d’appuyer les nouveaux accords. Le 29 juillet 2003, le Secrétaire général décrit le déploiement en trois phases des troupes internationales au Libéria, aboutissant à la création d’une opération de maintien de la paix pluridimensionnelle des Nations unies (S/2003/769). La nomination de M. Klein et la création d’une opération des Nations unies au Libéria mettent fin au mandat du BANUL.
Après le départ de Charles Taylor, une transition politique débute de par la tenue d’élections législatives et présidentielles. La campagne électorale s’est déroulée sans incidents notoires, notamment grâce à la présence de 15 000 Casques bleus de l’UNMIL, présents dans le pays depuis d’octobre 2003.
Le 11 octobre 2005, les Libériens sont appelés aux urnes pour élire leur président. Parmi les vingt-deux, George Weah (un ancien footballeur reconverti dans la politique) et Ellen Johnson-Sirleaf (une économiste et ancienne responsable au sein de la Banque mondiale), sont les favoris dans les sondages.
Le 21 octobre, la Commission nationale électorale (NEC) annonce que George Weah a obtenu 28,3 % des voix, devançant Ellen Johnson-Sirleaf qui a obtenu 19,8 %. Ces derniers participent donc au second tour qui a eu lieu le 8 novembre. Les résultats définitifs de ce premier tour sont rendus public le 26 octobre, après l’examen des vingt réclamations concernant des fraudes éventuelles.
Concernant les élections législatives, le Congrès pour le changement démocratique (CDC) de George Weah a obtenu 3 sièges sur 26 au Sénat et 15 sur 64 à la Chambre des représentant. Le Parti de l’unité d’Ellen Johnson-Sirleaf a obtenu 3 sièges au Sénat et 9 à la Chambre des représentants.
Le taux de participation a été de 74,9 %.
Le 8 novembre a lieu le second tour de l’élection présidentielle. George Weah a réuni autour de lui plusieurs hommes politiques de poids, comme Winston Tubman (quatrième au premier tour), Varney Sherman (cinquième au premier tour) et Sékou Conneh (ancien chef de la rébellion du LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie)).
Ellen Johnson-Sirleaf a comme soutien uniquement des hommes politiques de second plan, mais elle espère profiter d’un vote massif des femmes en sa faveur au moment de l’élection qui fasse d’elle la première femme démocratiquement élue président en Afrique. Le 23 novembre, la Commission électorale nationale (NEC) annonce les résultats.
Ellen Johnson Sirleaf prête serment le 16 janvier en présence de nombreux personnages politiques, dont le perdant du second tour, George Weah. Au niveau international on peut noter la présence marquée pour l’aboutissement du processus de transition de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, accompagnée de la première dame Laura Bush et de sa fille. Les officiels présents pour l’Afrique étaient le président Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Abdoulaye Wade (Sénégal), Mamadou Tandja (Niger), John Kufuor (Ghana) et Ahmad Tejan Kabbah (Sierra Leone). La France était représentée par Brigitte Girardin, ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, la Chine par le ministre des Affaires étrangères Li Zhaoxing, la Guinée par le Premier ministre Cellou Dalein Diallo et la Côte d’Ivoire par Simone Gbagbo, épouse du président Laurent Gbagbo.
L’ancien président Charles Taylor est jugé pour l’armement et le soutien aux rebelles de Sierra Leone depuis le 7 janvier 2008 à La Haye. Il plaide non-coupable.
Le gouvernement a mis en accusation le 13-5-2008 l’ex-chef de l’Etat Gyude Bryant, ainsi que deux députés et deux ex-responsables de compagnie pétrolière pour sabotage économique, détournement de biens et complot.
Preuve du retour à la stabilité, la Banque européenne d’investissement a accordé le 15 mai 2009 un prêt de 3,5 millions d’euros au Liberia pour le soutien de la micro finance dans ce pays ainsi que la suspension des remboursements de l’encours du solde de la dette jusqu’en 2012.
[source: wikipedia]
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