Les sacs plastiques sont un fléau au Cameroun. On les retrouve partout sur les sols. Les trottoirs et caniveaux sont jonchés des millions de sacs plastiques à Douala. On les accuse de provoquer l’infertilité des sols en retenant l’eau entre autres.
Suite à sa décision d’octobre 2012 d’interdire les sacs en plastique au Cameroun, le gouvernement camerounais avait publié un communiqué de presse en février 2013, à laquelle elle a fixé au 24 avril 2014, la date où les opérateurs doivent être en conformité avec l’interdiction de produire, d’importer et de vendre ou même d’utiliser des emballages plastiques tout en sensibilisant la population à passer à des emballages biodégradables.
Depuis le 25 avril 2014, les pharmacies, les boulangeries, les supermarchés et les distributeurs d’emballages en plastique ont également été pris pour cible par le ministère de l’Environnement qui saisit tous les emballages non biodégradables.
Certains affirment que le délai donné fut trop court et que les conséquences économiques d’une telle orientation sont énormes. C’est presque avec surprise que les Camerounais se sont vus réellement enlever leurs sacs plastiques. L’improvisation des commerçants fut totale et la crainte d’amende sévère tangible… Et le gouvernement certifie qu’il ne reculera pas.
D’autres commerçants ont déjà adopté le sac biodégradable, beaucoup plus écolo. Le coût est usuellement refilé aux consommateurs. Ainsi des denrées nécessaires comme le pain, voit son prix sensiblement augmenter. Augmentations qui font sourciller plusieurs, mais la majorité de la population approuve ces suppléments sachant la portée d’une telle loi.
Dans le marché de Douala, on peut encore apercevoir le sac plastique, a la déception de plusieurs. À Yaoundé, le ministère de l’Environnement estime que quelque 27 000 unités d’emballage en plastique ont été saisies et seront détruites aux frais des fautifs.
Pour convaincre les récalcitrants, le gouvernement a prévu des amendes en 10 et 50 millions FCFA et même des peines de prison pour les plus têtus.
Le 24 avril 2014, la date limite pour s’adapter à la loi, les entreprises d’emballage plastique au Cameroun, représentant 10 000 emplois et des recettes de 12 milliards de FCFA pour le Trésor public, étaient toujours non-conformes.
Les plastiques, à la différence des polymères naturels, sont peu dégradables et mal biodégradés. Parmi les produits finaux de dégradation, certains de leurs additifs sont des perturbateurs endocriniens, et d’autres (métaux lourds, colorants ou stabilisateurs) sont toxiques et non biodégradables.
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