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Tel est le propos qu’aborde ce dernier roman d’Anna Fayonna, Paradoxe, cité des exclus. Le sujet? L’indigence et l’opulence posées face à face; deux existences, deux vies parallèles et de quoi tenir en haleine le lecteur.
Paradoxe, cité des exclus est donc une fiction qui met en relief la vie d’un groupe de jeunes dans un quartier nécessiteux d’un hypothétique pays de notre planète. Dans ce monde qui est le leur, la pauvreté est vécue comme une prison d’où il est presque impossible de sortir, à moins que ne survienne un miracle…

Dans Paradoxe, cité des exclus, vous découvrirez Sept, un intriguant jeune garçon né le 7 juillet 1977 à Porte-Espérance
Ce roman saura susciter de nombreux questionnements, promouvoir une réflexion sur les infinies possibilités de l’univers et pousser à poser de nouvelles hypothèses, quelles qu’elles soient. La plupart de ces hypothèses ne seront probablement jamais concluantes, mais qu’importe! Tout est dans le questionnement. Car, en fait, que savons‑nous de l’univers? Tout ce que nous croyons savoir résulte des projections ou des conclusions émanant de cerveaux humains. Or que savons‑nous du cerveau humain, sinon qu’il peut encore évoluer? L’espèce humaine s’est de beaucoup développée depuis l’australopithèque et elle continuera de se développer. Qui peut savoir jusqu’où mènera l’évolution?
D’autres interrogations surgiront à la lecture de Paradoxe, cité des exclus. Qu’est‑ce qui peut définir un homme? Sa richesse? Sa race? Son lieu de naissance? Mais qu’importe le pays, qu’importe la conjoncture, dans son essence, l’espèce humaine est la même. Peut‑être bien que la circonstance propre à chacun de nous influera sur notre façon d’être, nous faisant ainsi paraître individuellement différents les uns des autres. Une question a toujours été de savoir si certains sont nés bons et certains autres nés méchants. Comme si le meilleur ou le pire, par quelque procédé fantastique, s’amalgamait à l’ADN. Il est pourtant possible que les concours de circonstances jouent effectivement un rôle dans ce que deviendra chaque homme.
Dans ce roman, le lieu et le pays n’ont guère d’importance. La misère est la misère. La faim, le manque et les humiliations des nécessiteux d’un pays équivalent à la faim, au manque et aux humiliations des nécessiteux des autres pays. Et le riche, dans son opulence, ne se rend pas compte qu’il aurait suffi de très peu, pour qu’il soit lui‑même né dans ces circonstances défavorables qu’il dédaigne à loisir.
Mais Paradoxe, cité des exclus est avant tout un récit rempli d’aventures, d’intrigues et d’émotions. L’amour y a aussi sa place, l’amour vrai, l’amour fort. À travers tous ces questionnements, ce roman reste porteur d’espoir. Car l’espoir nous motive à avancer, en dépit des obstacles et des difficultés. Et, qui sait, un jour viendra. Ce jour‑là, entre la pauvreté désespérante et la richesse outrageante, un nouveau chemin pourrait bien se révéler… à la tombée du soir.
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