« Plus on sait, moins on affirme », dit le credo de notre site d’informations. Les multiples échecs qu’a essuyés l’Afrique depuis les indépendances jettent généralement l’opprobre sur le quotidien des Africains, à telle enseigne que très peu de ressortissants du continent noir prennent sur eux de connaître le passé glorieux de leurs ancêtres par devoir de mémoire. Pourtant, les sociétés africaines d’avant traite négrière et colonisation avaient aussi jeté les bases de la prospérité sur tous les plans…
De toute vraisemblance, la chape de plomb qui pèse sur le quotidien des Noirs de «divers horizons» sur la Terre tire son origine de l’impéritie des élites d’ascendance noire. Le plus clair du temps, corrompues jusqu’aux os, ces élites éludent toute perspective de solutions censées offrir une place de choix à l’Afrique à la table de la prise de grandes décisions de l’avenir de la planète.
Amnésiques sont aussi souvent les membres de ces élites au sujet du passé glorieux des sociétés africaines d’avant et postcolonisation. « Dans les villages traditionnels (NDLR Africains), il y a un chef qui est normalement chef à vie, mais il y a aussi le contre-pouvoir des anciens qui sont chargés de dire la vérité et qui peuvent même déposer le chef; mais les chefs d’État en Afrique ont transposé l’idée du chef à vie en devenant présidents à vie, mais ont en même temps supprimé le contre-pouvoir représenté par les anciens. Du coup, il n’y a pas l’équivalent des longues palabres au niveau national », se plait souvent à dire le Franco-Togolais Kofi Yamgnane (qui fut maire sous la gauche en France).
Dans le même registre, fait remarquer Anne-Cécile Robert (journaliste au Monde Diplomatique), dans L’Afrique au secours de l’Occident (paru en janvier 2004 aux Editions de l’Atelier), « dans l’ancien royaume du Sine (NDLR : qu’on situerait aujourd’hui au Sénégal), on considérait comme subversif l’enrichissement d’un seul homme. On mettait alors tout en œuvre pour le mettre au pas : le roi organisait son pillage ou s’invitait avec sa cour pour vivre aux dépens du contrevenant jusqu’à ce qu’il soit sur la paille ». Dans le même ouvrage, Anne-Cécile Robert confie : « Les historiens s’accordent à dire qu’il n’existait pas de famines en Afrique avant la colonisation… Le monde qu’on a créé (NDLR à l’issue de la colonisation) crée perpétuellement de la misère ».
Un retour aux sources qui ne sera pas d’actualité de si tôt dans la «Noirosphère» (ensemble des diverses contrées dans lesquelles sont présents les Noirs), si l’on s’en tient au flot quotidien de nouvelles y provenant.
C’est justement la raison pour laquelle le « yes, we can » enfanté par l’«Obamania » en 2008 doit sonner le glas des statistiques selon lesquelles, « l’Afrique ne représente qu’à peine 2% dans les échanges commerciaux mondiaux », que sur les 53 États que compte l’Ua (Union africaine), on peut y compter sur le bout des doigts les îlots de démocratie et de bonne gouvernance, que Haïti (1re République noire du monde) demeure l’État le plus pauvre de la Terre, etc. Ou encore, on doit siffler la fin de l’occupation par les dirigeants noirs des places de mauvais élèves dans les rapports annuels d’ONG comme « Transparency International » ; le choléra ne doit plus ôter la vie à un millier d’êtres humains au sein de la population de la locomotive économique du continent noir que représente la République sud-africaine.
Aussi, l’ère de l’utilisation de grosses 4×4 importées sur des chaussées défoncées qui poudroient la revendeuse embastillée dans le cycle infernal de la pauvreté doit-elle être considérée comme révolue ! Avant la furie du slogan « change we need » de l’ex-sénateur de l’Illinois devenu président des États-Unis d’Amérique, Mao Tsé-toung (1893-1976, premier président de la République populaire de Chine) ne confiait-il pas que « dans ce monde, rien n’est impossible, il suffit d’avoir de la volonté » ? La Chine a d’abord eu cette volonté, cette audace ; elle s’est ensuite réveillée et enfin le reste du monde tremble de nos jours !!! Aux Africains de se mettre à suivre hic et nunc les pas des habitants de l’Empire du Milieu.
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