Au début du mois, Monsanto, une entreprise spécialisée dans les biotechnologies végétales, a déclaré que ses bénéficient avec les semences maïs transgéniques ont triplé an Amérique latine. Cette idée fait froid dans le dos.
Basée à St-Louis aux États-Unis cette puissante entreprise répartie sur cinq continents a répandu sa semence partout sur le globe. Le chiffre d’affaires en Amérique latine a augmenté de 21% pour se chiffrer à 2.9 milliards de dollars, et ce, seulement pendant les mois de septembre, octobre et novembre 2012. Sa part du marché a augmenté de 40% par rapport au trimestre de 2011. Comment cela a-t-il pu arriver?
En Argentine, le président Carlos Menem, aux origines syriennes, a pris le pouvoir en 1989, en plein milieu d’une crise économique. Clairement soutenu par des organismes privés nationaux et internationaux ainsi que des organismes monétaires et diverses corporations, Menem a ouvert la porte aux cultures transgéniques.
Actuellement, plus de 18 millions d’hectares (1 hectare équivaut à 2,471 acres), soit 50 pour cent des terres cultivables est ensemencé avec du soja transgénique (soja RR) chaque année, une graine d’ingénierie biogénétique qui est résistant au glyphosate. Les cultures sont pulvérisées avec plus de 200 millions de litres cet herbicide également produit par Monsanto avec des conséquences imprévisibles pour les familles dans des milliers de villes et les zones rurales à travers le pays.
Comme les petits agriculteurs et les producteurs ont été déplacés de leurs terres par le biais de rachats, d’intimidation ou d’exploitation, les cultures biogénétiques ont remplacé les autres récoltes pour la consommation humaine et des cultures diversifiées. Le chômage, la faim et la maladie ont atteint des niveaux alarmants dans ces zones rurales, ce qui a obligé le gouvernement à augmenter les programmes publics.
L’Argentine est le deuxième producteur mondial de cultures transgéniques comprenant le maïs, le sorgho et la luzerne et le troisième dans le soja transgénique. L’Argentine est devenue une zone expérimentale du génie génétique mondial du soja transgénique.
La graine a été introduite en 1996, sans études d’impact environnemental indépendant, sensibilisations du public, de débat du Congrès ou législation appropriée en matière de réglementation
Plus de 200 mille hectares sont déboisés chaque année en Argentine pour faire place à la monoculture du soja GM, amenant des profits extraordinaires aux propriétaires fonciers qui transcendent les frontières nationales vers le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil.
En avril 2009 Andrés Carrasco, un embryologiste argentin travaillant dans une agence gouvernementale argentine, le CONICET (Conseil national de recherche scientifique) a rapporté que les résultats de la recherche de l’impact du glyphosate sur les foetus d’amphibiens suggèrent que l’herbicide pourrait causer des malformations du cerveau, de l’intestin et du cœur. Non seulement ses recherches ont été attaquées et méprisé, mais il a également été personnellement menacé tel que rapporté par GRAIN, une organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et qui a reçue le prix Nobel alternatif en 2011.
Sofia Gatica, une autre militante argentine qui a perdu un bébé de trois jours, d’une insuffisance rénale, a également été menacée et victime des défenseurs de Monsanto et ses alliés. Sa ténacité a conduit à des études montrant que les taux de cancer dans sa ville natale de Ituzaingo étaient 41 fois la moyenne nationale.
L’introduction du soja transgénique en Argentine fut le point d’entrée par lesquels Monsanto a pu se rependre et prospérer dans le reste de l’Amérique du Sud, en poussant la semence illégalement au Brésil, au Paraguay, en Bolivie et en Uruguay, pays où les cultures transgéniques ont été interdites.
CTNBio, une commission de biosécurité brésilienne, a donné son aval à d’autres OGM, y compris le maïs génétiquement modifié (maïs), le soja, la canne à sucre et le coton, mais l’EMBRAPA (Entreprise brésilienne de recherche agronomique et d’élevage) spécule maintenant sur approbation des haricots rouges GM, une nourriture de base des Brésiliens. Ils en consomment en grandes quantités tous les jours. Il est mondialement reconnu pour être le principal ingrédient de la feijoada, un plat très populaire du Brésil et au Portugal, apprécié par toutes les classes sociales.
Des attaques aux agriculteurs autochtones et indigènes dans les zones rurales du Brésil ont été dénoncées. Les groupes indigènes brésiliens prétendent qu’ils sont fréquemment harcelés et assassinés pour forcer la soumission de leurs terres aux agriculteurs multinationales avec peu ou pas de protection auprès des autorités locales.
Au Paraguay, on soupçonne désormais la main noire de Monsanto d’avoir fomenté le coup d’état politique contre le président Fernando Lugo.
Le 15 juin 2012, neuf paysans sans terre sont tués dans des affrontements avec la police qui tentait de les expulser. Huit membres des forces de l’ordre décèdent également. Ce tragique événement sert alors de prétexte à la droite, majoritaire au Parlement, pour engager la procédure de destitution. Le 21 juin, 76 membres de la Chambre des députés votent pour la révocation du président. Le lendemain, le Sénat le destitue en quelques heures de débat par 39 voix pour, 4 contre et 2 abstentions. Les deux grandes zones d’intégration latino-américaines, le Mercosur et l’Unasur (Unions des nations sud-américaines), ne reconnaissent pas le nouveau président; les chefs d’État des pays voisins prennent position contre la destitution, tel le président équatorien Rafael Correa qui la juge ainsi « illégitime », la présidente argentine Cristina Kirchner allant même jusqu’à parler d’un « coup d’État inacceptable ». Le Paraguay est suspendu de ces deux institutions, alors que l’OEA (Organisation des États américains) a rejeté cette option.
Sous l’administration de M. Lugo, le Service national de qualité des plantes et des semences (SENAVE) a refusé l’utilisation des semences génétiquement modifiées, mais peu de temps après que le vice-président Federico Franco ait pris le pouvoir, le ministère de la Santé du Paraguay a approuvé le maïs génétiquement modifié VT Triple Pro, produit par Monsanto.
Des études ont montré que, avant 1996, les allergies alimentaires étaient un problème de santé publique paradoxal. Après l’introduction du soja transgénique, l’allergie alimentaire s’est hissée de la neuvième cause de problème de santé en 1997 et pour passer en troisième position en 1998. Les OGM causent des dommages intestinaux comme des trous à l’intestin. On pense qu’il a contribué à générer un certain nombre d’autres maladies qui se sont développées au cours des quarante dernières années, y compris le diabète, les problèmes de la glande thyroïde, l’arthrite rhumatoïde et même la sclérose en plaques.
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