Le rassemblement anti-capitaliste qui porte le nom du Forum social mondial (FSM) est lancé aujourd’hui dimanche 6 février au Sénégal. Ce forum international a pour but de faire se rencontrer les organisations citoyennes du monde entier sensibles à la cause altermondialiste (« Un autre monde est possible »).
L’événement en est à sa 11e année et sert de contrepoids à l’annuel Forum économique mondial (WEF) qui s’est conclu à Davos, en Suisse.
Le forum se définit comme un espace ouvert où les « opposer au néo-libéralisme et un monde dominé par le capital ou par toute forme d’impérialisme se réunissent pour poursuivre leur réflexion.» Comme l’événement de cette année se tiendra au Sénégal, beaucoup de discussions tournent autour du rôle de l’impérialisme en Afrique.
Le président Bolivien Evo Morales, récipiendaire en l’an 2000 de Prix Kadhafi des droits de l’homme, distinction politique, créée en 1988 par Mouammar Kadhafi. Ce prix a pour but d’honorer « les personnalités et les organisations qui jouent un rôle marquant dans le domaine des droits humains », devrait prendre part à la marche dans la capitale sénégalaise en fin d’après-midi.
Plus de 50 000 personnes de 123 pays sont attendues à Dakar pour l’édition 2011 du FSM. « Un autre monde est possible» ou « La Terre est ma vie », pouvait-on lire sur les banderoles des altermondialistes.
Pendant six jours, les 50 000 participants se réuniront à travers la ville pour débattre et proposer des alternatives à la crise du système capitaliste »
Y sont attendus, les présidents de la Bolivie, Evo Morales, du Venezuela, Hugo Chavez, Boni Yayi du Bénin, Alpha Condé de la Guinée et l’ancien leader du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva.
Le président élue de l’Union africaine, Jean Ping et la chef du Parti socialiste français, Martine Aubry, l’actuelle mairesse de Lille, ex-ministre de l’Emploi et de la Solidarité et toujours militante socialiste Francaise, seront également présents.
C’est la deuxième fois que le Forum prend part en Afrique depuis sa création à Porto Alegre, au Brésil en 2001. La participation française était particulièrement intense, appuyée par l’ambassade, à cette première édition avec la participation remarquée de Danielle Mitterrand, veuve du président, et celle plus controversée de José Bové. Il a eu lieu à Nairobi au Kenya en 2007.
«L’Afrique est un exemple du plus grand échec des trois dernières décennies de politiques néo-libérales », selon le dossier de presse du Forum.
En réponse, les mouvements sociaux et citoyens du monde se joignent aux Africains qui refusent de payer le prix de la crise actuelle dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité directe. »
Depuis décembre 2010 la révolte populaire s’est répandue à travers l’Afrique du Nord avec la Tunisie, le président El Abidine Ben Ali qui fuit son pays et l’Égypte paralysée par des manifestations violentes qui secouent le régime du président Hosni Moubarak.
À un degré moindre, le président algérien Abdelaziz Bouteflika est également confronté aux protestations populaires, comme le régime de son homologue yéménite Ali Abdullah Saleh.
Le Sénégal, un pays musulman dirigé pendant 11 ans par Abdoulaye Wade, un ardent défenseur du libéralisme, a aussi eu son lot de manifestations dont quelques-unes, violentes.
Les jeunes, désespérés, confrontés au chômage et un avenir sombre prennent régulièrement à la rue pour protester contre des pannes d’électricité massives qui affectent tous les coins du Sénégal.
Le Forum se tient à un moment historique où tout est explosif, a déclaré Pouria Amirshahi, de la délégation française du Parti socialiste.
« Nous ne décidons pas. Nous analysons les politiques et nous faisons des propositions alternatives », a déclaré Mignane Diouf, organisateur du Forum.
Les milliers de participants se répartiront en divers lieux de la ville, en particulier à L’Île de Gorée, symbole de la traite négrière et distingué à ce titre par l’UNESCO, pour débattre et proposer des alternatives au capitalisme “en crise”.
Pour mardi et mercredi, quelque 1200 ONG ont prévu environ 1000 ateliers de discussions.
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