Bien que réduit par beaucoup Africains eux-mêmes, le 25 mai est un jour très important dans le calendrier du continent Noir. Cette journée marque l’élan qui affirme l’économie dans laquelle nous évoluons tous actuellement. L’Algérie a tout de mémé tenue à souligner cette date mercredi soir à Alger. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a tenu hommage aux pères fondateurs du mouvement panafricanisme.
C’était ce jour-là, en 1963, que les pères fondateurs d’une nouvelle Afrique, s’élevant des décombres de plusieurs siècles de colonisation, se sont réunis dans la capitale Addis-Abeba en Éthiopie pour former ce qui allait être connu comme l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
Dirigée par le premier président postlibération le Ghanéen Kwame Nkrumah, et soutenu par le dernier empereur d’Éthiopie Haïlé Sélassié Ier et les dirigeants de 30 des 32 États africains indépendants et autres Africains de la diaspora, l’OUA avait de nombreux idéaux, dont le principal objectif exigeait la libération complète de l’Afrique, alors assujettie aux conquérants européens.
Ce jour-là, Kwamé Nkrumah a rappelé les paroles du discours qu’il a prononcé à son discours d’investiture en tant que président en 1957. Il réaffirme donc que la liberté du Ghana n’aurait pas de sens si toute l’Afrique n’était pas libre.
Il a donc imploré les dirigeants libres de l’oppression colonialisme de mettre un gage de soutien moral et financier en veillant à ce que les 53 États de toute l’Afrique goutent et vivent également cette liberté qui fut si chèrement acquise.
L’OUA a également envisagé d’établir un espace qui porterait le nom des États-Unis d’Afrique où les frontières héritées de l’ère coloniale seraient démantelées et le panafricanisme embrassé. Cette ambition a échoué.
Mais que l’OUA n’a jamais baissé les bras. En 1994, 31 ans après sa création, l’Afrique du Sud est devenue le dernier pays à casser les chaines de l’oppression et un gouvernement démocratique et légitime a été formé.
Pendant ces 31 années, de nombreux pays qui ont pleinement épousé les idéaux de l’OUA et répondu énergiquement à l’appel de la liberté. Les mouvements de libération principalement en Afrique australe telle au Zimbabwe (Rhodésie), au Mozambique, en Angola et en Afrique du Sud sont devenus les bénéficiaires de l’appui cordial de pays libres comme le Ghana, la Tanzanie, la Zambie et l’Éthiopie jusqu’à ce qu’eux aussi atteignent leur dignité.
[pullquote_right]Il convient de noter que, bien que l’Éthiopie ait connu quelques invasions étrangères, il reste le seul pays dans l’histoire de l’Afrique qui n’a jamais vraiment été colonisée.[/pullquote_right]Et quand, à la fin du 20e siècle, les dirigeants des temps modernes du continent ont décidé d’enterrer l’OUA, ce n’était pas une concession à l’échec. L’OUA avait atteint son objectif primaire.
Par conséquent, lorsque sur sa carcasse l’Union africaine (UA) a été créée par l’impulsion de Mouammar Kadhafi, un nouveau mandat fut donné, soit le renouvellement de l’Afrique.
Les nouveaux dirigeants du continent estimaient que la liberté de l’Afrique fut atteinte, il était temps que l’Afrique se renouvelle elle-même pour devenir une force culturelle, politique, mais surtout économique.
L’Union Africaine (UA), également basée à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, est la nouvelle force en Afrique et cherche à promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance, la prospérité économique et l’interdépendance, qui ont tous été difficile à atteindre durant les 50 dernières années.
Malgré le vent du changement qui a commencé avec l’indépendance du Ghana il y a 56 ans et les richesses minérales abondantes avec lesquelles le continent est béni, l’Afrique est toujours pour beaucoup synonyme de pauvreté, de maladie, de la guerre et de l’instabilité. Et c’est ce que l’UA cherche à renverser.
Récemment, jeudi le 28 mai 2013 a une rencontre de l’UA a Addis-Abeba, les chefs africains se sont levée et ont présenté une objection officielle contre la Cour Penale Internationale (CPI) qui semble s’acharner et mettre en tutelle la justice du continent Noir puisque 99 % de leur poursuite visent des présidents Africains.
« L’anniversaire que nous célébrons aujourd’hui est l’occasion de renouveler notre reconnaissance pour les accomplissements des pères fondateurs et de réaffirmer la fidélité à leur vision et notre attachement aux nobles objectifs qu’ils ont tracés pour la réalisation du projet du panafricanisme et de renaissance africaine », a proclamé le ministre algérien M. Medelci.
Kwame Nkrumah, WEB du Bois, Selassie I, Robert Sobukwe, Léopold Senghor, Nelson Mandela, Kenneth Kaunda et Robert Mugabe, se sont tous réunis à Addis-Abeba pour engager leur peuple vers la liberté.
Cinquante ans plus tard, l’Afrique est toujours divisée selon des lignes linguistiques (anglophones et francophones), les mêmes divisions qui ont été portées par les Britanniques et les Français. Cinquante ans après l’Afrique n’est toujours pas auto suffisante et encore largement dépendante des anciens maîtres coloniaux, sans compter la Chine, pour son industrialisation et son développement.
En bref, apres 50 ans, l’Afrique n’est toujours pas libre – sauf politiquement, et même la, tout est théorique…
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