La construction du plus gros barrage hydroélectrique du monde débutera en octobre 2015, dans la République démocratique du Congo. Cette nouvelle très encourageante pour le continent noir découle d’une réunion entre des représentants du pays d’Afrique centrale et des partenaires internationaux.
Cette réunion qui a abouti le 18 mai 2013 à propos du plan qui portera le nom du projet du Grand Inga sur le fleuve Congo, le second fleuve du monde après l’Amazone pour son débit avec 80 832 m/s maximum et aussi depuis 2008 considéré comme le fleuve le plus profond au monde.
Un communiqué indique que la « première pierre sera posée en octobre 2015. »
« Avec une production de 40.000 mégawatts, le projet Grand Inga finira par fournir de l’électricité à la moitié du continent africain », peut-on y lire.
C’est un peu moins de la moitié du total des ressources hydroélectriques actuelles de la République démocratique du Congo, dont la Banque mondiale estime à 100.000 mégawatts.
La Banque mondiale estime que si elles sont complétées et fonctionnent à pleine capacité, le complexe pourrait fournir de l’énergie à un environ 500 millions de foyers africains.
La première phase du projet, Inga III, aura une capacité de 4 800 mégawatts.
La réunion organisée par la République Démocratique du Congo s’est tenue à Paris et donne suite à un accord signé le 7 mai, entre l’Afrique du Sud et la RD Congo pour une coopération dans le secteur de l’énergie. L’Afrique du Sud qui a un grand besoin énergétique pour son développement notamment dans l’industrie des mines sera un client important de l’électricité produite. D’ailleurs, elle compte s’absorber 2 500 MW des 4 800 MW d’Inga III.
Inga loge déjà deux installations hydroélectriques, Inga I et Inga II en service depuis 1972 et 1982 respectivement. Ces barrages apprécient actuellement une réhabilitation majeure grâce à des joueurs importants tels : la Banque Mondiale, la Banque Européenne d’Investissement et de la Banque Africaine de Développement.
Trois importants consortiums sont candidates pour décrocher le lucratif contrat de l’immense chantier estimé à 80 milliards de dollars américains : des Chinois mobilisant Sinohydro et Three Gorges Corporation; de l’Espagne, une force composé de Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et l’AEE et le Sud-Coréen Daewoo et Posco s’alliant avec le Canadien SNC-Lavalin.
Aujourd’hui, le barrage des Trois-Gorges situé au cœur de la Chine est le plus grand complexe hydroélectrique du monde, avec une capacité de 22.500 mégawatts. Il a été mis en production par étapes de 2006 à 2009. Officiellement il aurait couté 25 milliards de dollars, certaines sources affirment plutôt 50 milliards. La Banque Mondiale avait refusé d’y participer.
Plus de 1,8 million d’habitants ont été déplacés sans aide de l’État avec l’engloutissement de 1300 sites historiques et archéologiques, de plusieurs villes et de nombreux villages. Quant aux communautés déplacées d’Inga, elles se battent depuis les années 1960 pour obtenir des compensations justes, mais n’ont rien reçu jusqu’ici.
L’hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole ou au gaz naturel. Certaines recherchesémettent des doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques. L’activité bactériologique dans l’eau des barrages, surtout en régions tropicales, relâcherait d’importantes quantités de méthane (gaz ayant un effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2).
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