La Guinée-Bissau, les Comores, le Paraguay, le Népal, le Rwanda, les Îles Salomon et la Syrie font tous faces à des sanctions qui devraient les empêcher d’échanger légalement plus de 35.000 espèces réglementées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES selon l’acronyme anglo-saxon : Convention on International Trade of Endangered Species). Cet accord intergouvernemental est signé par 175 États.
Les sept nations pourraient perdre ainsi leur capacité à commercer légalement des dizaines de milliers d’espèces sauvages, tel que convenu, jeudi par des délégués de l’ONU de pénaliser leur manque flagrant de rigueur dans leur commerce des espèces sauvages.
Les sanctions contres les sept nations ont été approuvés par consensus parmi les 300 délégués et entrerait en vigueur le 1er octobre 2012 du fait de leur manque de lois nationales pour règlementer le commerce lucratif des espèces sauvages, comme ils sont tenus de le faire en vertu du traité de la CITES.
Pour éviter les sanctions, et la perspective de perdre des millions de dollars, les sept doivent maintenant élaborer la législation requise ou soumettre leurs rapports annuels à la CITES avant le 1er octobre.
Selon la CITES, environ 97 pour cent des espèces règlementés sont commercé pour la nourriture, du carburant, des produits forestiers, des matériaux de construction, des vêtements et parures, pour des soins de santé, des articles religieux, des collections et allant jusqu’au trophée de chasse. Dans le 3 pour cent restants se retrouvent des activités illicites tel le braconnage.
La CITES estime que le commerce mondial des espèces sauvages réglementés représente un somme qui se situe entre 350 M$ et 530 M$ par an.
Durant les cinq dernières années, ce montant s’élève à 2.2 milliards de dollars. Durant cette période, l’exploitation forestière de l’acajou des Antilles représente à lui seul 168 millions de dollars. En volume, les ours noirs américains, les renards gris sud-américains, les perroquets du Sénégal et les terrapenes (un genre de tortue) de la Malaisie étaient parmi les plus négociés.
TRAFFIC, un réseau de surveillance du commerce de la faune et de flore sauvage, estime que le commerce de la faune a fortement augmenté, s’établissant à près de 160 milliards de dollars par an dans les années 1990.
Vendredi, les délégués ont été invités à envisager un sujet très controversé : la reprise du commerce légal de l’ivoire comme un moyen d’arrêter la hausse récente du braconnage des éléphants en Afrique.
Il s’agit de la première fois qu’une telle proposition a été faite depuis que l’interdiction mondiale de l’ivoire est entrée en vigueur en 1989. Cette prohibition a complètement arrêté le braconnage généralisé, mais dans la dernière décennie, le problème s’est aggravé en raison principalement de l’appétit asiatique pour les baguettes d’ivoire, statues et des bijoux de défenses de l’espèce en danger.
Le plan pour permettre à l’ivoire d’être commercialisées légalement pour la première fois en plus de deux décennies sera affiné et présenté de nouveau en octobre 2012, puis pris en considération pour approbation finale en mars 2013 à Bangkok.
Les partisans de la nouvelle législation ont fait valoir que la légalisation du commerce pourrait freiner la montée des prix de l’ivoire et, par conséquent, la demande d’ivoire sur le marché noir, mais certains groupes de conservation ont dit qu’ils restent sceptiques et que cela ne pourrait qu’accroître le braconnage. Aucun abattage ou le braconnage ne serait autorisé en vertu du régime.
Cette discussion a été parmi les sujets les plus chaudement débattus lors de la réunion d’une semaine, qui s’est conclue vendredi.
Les experts classent la contrebande des espèces sauvages parmi les activités principales de réseaux criminels, comme la drogue et la traite des êtres humains. La CITES affirme que le crime sur la faune demeure mal étudié, et estime à l’échelle internationale un commerce illégal de 16 à 27 milliards de dollars par année.
Des parties de Tigre, l’ivoire d’éléphant, la corne de rhinocéros, les oiseaux exotiques et les reptiles sont parmi les plus prisés dans cette traite. Pour le combattre, la CITES a formé un consortium avec Interpol, le bureau de l’ONU sur les drogues et la criminalité, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes.
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