Les Zoulous exercèrent une forte pression sur le centre et les flancs britanniques empêchant les officiers anglais de prélever des effectifs d’un point pour en renforcer un autre. Les pièces d’artillerie britanniques, nullement préparées en vue d’un assaut, ne furent d’aucune utilité. Seules certaines purent être évacuées en hâte. Le désastre se précisa pour les Anglais lorsqu’une des « cornes du taureau » frappa les contingents indigènes placés sur le flanc droit et qui ne tardèrent pas à céder à la panique et prendre la fuite, laissant une large brèche dans les lignes.
Aux cris de « Zulu ! Zulu! », les autochtones chargèrent à travers la brèche pour atteindre le centre du campement anglais.
Le mouvement enveloppant se referma sur le centre et la gauche anglaises qui cédèrent à leur tour.
Hormis quelques artilleurs et l’état-major, il n’y eut pratiquement aucun survivant. Quelques fugitifs furent rejoints et massacrés au gué de Fugitive’s drift, à faible distance du champ de bataille. Sur ce dernier, il n’y eut ni blessé, ni prisonnier anglais.
Même si les Zoulous subirent à Isandhlwana de fortes pertes, supérieures même à celles de leurs adversaires, leur victoire fut totale. La colonne anglaise de 1.700 hommes avait été totalement anéantie; les Zoulous déplorèrent des pertes de l’ordre de 2.000 à 4.000 hommes.
La nouvelle du désastre d’Isandhlwana frappa de stupeur la Grande Bretagne qui connut là l’une des pires défaites de son histoire. Le fait était d’autant plus inadmissible que cette défaite avait été infligée par une armée irrégulière dépouvus de toute technologie.
Le jour même de la bataille, la réserve zouloue, non engagée, fut lancée à l’assaut de la petite mission de Rorke’s Drift , fortifiée par les Anglais. Là, une centaine de soldats du 24 ème régiment d’Infanterie Légère repoussèrent avec succès de multiples assauts des Zoulous quarante fois supérieurs en nombre.
Les plans de Chelsmford s’effondrèrent. La colonne du Sud se fortifia à Eshowe et la colonne du Nord, sous les ordres de Wood, à Khambula où elle fut attaqué par les Zoulous le 29 mars 1879. Retranchés autour d’un cercle de chariots, subissant des assauts de toute part, les Anglais vinrent à bout de l’assaut grâce à leur feu meurtrier. Les Zoulous laissèrent 3.000 morts sur le terrain.
En avril, une colonne venant secourir Eshowa fut attaquée à Gingindlovu. Formés en carré, la cavalerie au centre, les Anglais repoussèrent les Zoulous. Après trois mois de campagne, on en était plus ou moins revenu à la situation de janvier.
L’émoi provoqué en Angleterre par la défaite d’Isandhlwana permit l’envoi de nombreux renforts.
Fin mai, Chelsmford repartit en campagne sans plus attendre, sachant que Wolseley était en route depuis l’Angleterre pour le relever de son commandement. La progression fut à nouveau laborieuse car il fallut protéger les convois de ravitaillement des Zoulous pratiquant une tactique de harcèlement.
C’est à cette époque que Louis Napoléon Bonaparte, héritier impérial engagé dans l’armée britannique, fut tué lors d’une reconnaissance.
Les Anglais finirent par approcher d’Ulundi, la capitale de Cetshwayo. Le 4 juillet, les Zoulous, saignés à blanc et démoralisés, attaquèrent l’armée anglaise formée en un grand carré et furent écrasés. Cetshwayo prit la fuite mais fut capturé. La campagne était terminée.
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