Le 9 novembre prochain, cela fera un an que Dominique Anglade est élue député pour le Parti Libéral du Québec. Jeune, noire, incarnant un renouveau politique plaisant, elle rencontrait cordialement ses électeurs du sud-ouest de Montréal à un café citoyen pour répondre à leurs nombreuses questions.
C’est au Centre Récréatif, Culturel et Sportif (CRCS) St-Zotique que le rendez-vous avait lieu, mardi, le 11 octobre 2016. Dans une salle où était assis une cinquantaine de résidents du comté de Saint-Henri-Sainte-Anne, Anglade, la première ministre de l’histoire canadienne à être d’origine haïtienne, répondait aux interrogations des individus sous l’oeil attentif de son vigile, posté pas trop loin.
Les participants de cet exercice citoyen qui miroitait le multiculturalisme montréalais, affichaient une présence marquée de la communauté africaine entrepreneuriale, issue de l’immigration. Cette dynamique amenait des questionnements bien précis à cette perspective. Native de Montréal, de parents haïtiens morts dans le séisme de 2010 en Haïti, la Ministre de l’Économie et de la Science et de l’Innovation du Québec a pu répondre intimement à ceux-ci.
Corécipiendaire du prix Toussaint-Louverture par la Jeune Chambre de commerce Haïtienne en 2013, ingénieure, à 42 ans Dominique Anglade s’est forgé une solide réputation dans le milieu de l’entreprenariat. La mère de trois jeunes enfants, 10, 9 et 5 ans respectivement, a choisi la politique pour impacter concrètement la vie des gens. « Ce qui fait que je me lève le matin et que je suis de bonne humeur, que je suis heureuse est que je suis capable d’avoir un impact sur les décisions qui sont prises. Ça, ça m’allume! Et c’est cela qui fait que je suis en politique. » se confiera-t-elle.
Malgré ceci, les Noirs sont toujours marginaux dans la politique canadienne. Le plus grand pays d’Amérique, le deuxième au monde, n’a en son sein que 14 députés noirs alors que les Noirs représentent 3 % de la population. Dans la province québécoise, ce n’est qu’en 2007 qu’une ministre Noire est nommée. Yolande James, née à Montréal de parents provenant des iles antillaises de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent, incarne cette première induit par le Parti Libérale du Québec. Le second, celui qui précède Dominique Anglade, est le Camerounais Maka Kotto, placé par le Parti Québécois en 2012.
En plus de parler de logement social, du sport, des ainés, la soirée qui devait se terminer à 19h30, a largement évoqué le reprenariat, le coworking, la place faite aux jeunes, de l’absence des programmes de soutien aux entrepreneurs de plus de 40 ans, de la place faite aux membres des communautés culturelles dans les régions , mais surtout de l’aide disponible aux startups démarrées par un nouvel arrivant.
Si on se fit aux réactions et au succès de la soirée, les cafés citoyens de la Ministre Anglade sont là pour rester. Celui-ci était le second, et un troisième serai en préparation quelque part dans le comté. Pour ceux qui se croirai exclus du débat, profitez-en pour chercher des réponses aux inquiétudes qui vous appartiennent. Si cela ne changera peut-être pas votre monde, mais ça aura l’avantage d’être un exercice sympathique.
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