L’Afrique est l’une des zones les plus restrictives en matière d’avortement. La zone est dominée par une illégalité de l’avortement avec l’exception de la Tunisie, de la Guinée-Bissau et de l’Afrique du Sud. Certains Namibiens désirent bien rejoindre le rang des pays ouverts à cette pratique.
Cofondé par Beauty Boois ,Voices for Choices and Rights Coalition a lancé une pétition en ligne pour légaliser l’avortement en Namibie le 11 juin 2020. La pétition a depuis recueilli plus de 60000 signatures et demande le droit d’accéder à un avortement légal en Namibie, accompagnée d’une éducation relative à la santé sexuelle et aux droits en matière de procréation pour prévenir les grossesses non désirées, le dumping de bébés et encourager les avortements légaux en toute sécurité.
Selon les organisateurs de la Voices for Choices and Rights Coalitiontrop de femmes namibiennes ont perdu la vie en raison directe d’avortements illégaux risqués. Les femmes n’ont pas accès aux soins de santé après un avortement, un avortement peut-être raté, dangereux et sûrement illégal.
Le samedi 18 juillet 2020, des manifestant.e.s namibiens sont descendus dans la rue pour aussi exiger la légalisation de l’avortement et un renforcement des droits des femmes en matière de santé reproductive. Dans cette marche de 5.7 km, on pouvait entendre des cris de ralliement : « My vagina, my choice, mind your own womb, legalize abortion now (mon vagin mon choix, mêlez-vous de votre propre matrice, légalisez l’avortement maintenant).»
La marche qui suggérait un habit rouge pour les manifestant.e.s a commencé à l’hôpital d’État de Katutura pour se clore au Zoo Park, un point focal de la vie sociale de la capitale Windhoek où plusieurs intervenants se sont adressés à la foule. L’une des organisatrices de l’événement, Hildegard Titus, a déclaré que la marche avait débuté à l’hôpital de Katutura, car elle est la plus grande et réputé de la Namibie où la densité de la population est la plus faible d’Afrique et avant-dernière au monde.
« C’est un endroit symbolique qui fournit des soins de santé au public, mais n’offre pas d’avortements », a-t-elle déclaré.
En vertu de la loi namibienne sur l’avortement et la stérilisation de 1975, hérité de son voisin l’Afrique du Sud, les avortements sont illégaux pour les femmes et les filles, sauf dans les cas tels que le viol, l’inceste ou lorsque la vie de la mère ou de l’enfant est en danger.
L’année dernière, dans le but de réduire le taux endémique d’avortements, le ministère de l‘Égalité des sexes de Namibie légiférait pour décriminaliser l’abandon de bébés. Le pays qui connait le quatrième plus haut taux de suicide d’Afrique prévoyait des centres d’accueil de circonstances, dont les hôpitaux, les bureaux de police ou d’autres lieux sécurisés pour les bébés abandonnés.
L’organisation a déclaré samedi que l’accès à l’avortement doit être un service de santé essentiel et que continuer à utiliser des lois archaïques de l’époque de l’apartheid en Namibie porte atteinte aux droits fondamentaux de la santé des femmes namibiennes.
« Les avortements pratiqués dans les rues dans des conditions dangereuses sont la principale cause de mortalité maternelle dans le monde et sont complètement évitables », émet l’organisation.
La lettre et la pétition pour légaliser l’avortement en Namibie ont été rédigées en collaboration par Beauty Boois et la militante pour les droits LGBT+ Ndiilokelwa Nthengwe. La lettre a été cosignée par des membres de la coalition, qui comprend Out-Right Namibia, le Young Feminist Movement of Namibia, Power Pad Girls, Slut-Shame Movement, I Am Not Next Namibia, l’Association of Medical Students of Namibia et l’Organisation de solidarité pour la sensibilisation à la santé mentale.
La manifestation de samedi a été diffusée pour ceux qui n’ont pas pu participer en raison de restrictions liées à la COVID-19.
A lire aussi
A découvrir ... Actualités
Le Dernier Repas de Maryse Legagneur
Sous une musique de Jenny Saldago (Muzion), le film Le Dernier Repas de de Maryse Legagneur, nous trempe dans une …
Amazon Web Services choisit le quartier Saint-Michel et le Centre Lasallien
La fierté et la joie étaient palpable en ce lundi matin ensoleillé du 30 septembre 2024 quand une centaine de …
Regard sur Kanaval le dernier film d’Henri Pardo
Le film Kanaval d’Henri Pardo soumet les interrogations de Rico, qui expose un conflit identitaire entre le migrant …