III – RÉACTIONS DU MALADE PRÉSUMÉ
Devant cette mort annoncée de l’agriculture européenne et la conséquente dépendance à l’Afrique, on peut malheureusement constater que l’Europe n’a pris aucune disposition pour cette transition obligée. Au contraire, elle insiste dans une politique déraisonné d’utiliser son armada d’ONG qu’elle finance pour détourner l’attention des Africains des vraies priorités qui l’attendent :
5— LA FAUSSE GUERRE DE L’ÉCOLOGIE SUR LA FORET AFRICAINE
La forêt équatoriale africaine est un handicap au développement économique des pays qui ont cédé aux sirènes malveillantes de l’impérialisme version écologique. Il existe des ONG qui font de cette question une sorte de religion et réussissent à détourner l’attention des vrais problèmes africains pour les concentrer sur un faux problème de préservation de la forêt équatoriale. La Conversion des terres agricoles de l’Åboland en est un exemple : il y a un pays européen qui vit de sa forêt, c’est la Finlande. L’Union Européenne lui conseille-t-elle de préserver sa forêt pour qu’elle devienne une réserve d’oxygène pour toute l’Europe, comme ses lieutenants écolos le font en Afrique ? Bien sûr que non. Il est surprenant de constater que c’est même le contraire qui est conseillé. L’UE finance la Finlande afin qu’elle détruise sa forêt et transforme ces espaces dans la région de l’Aboland en zone agricole, et ce, même si le rude climat nordique ne permet pas une agriculture florissante comme en Afrique. L’UE a raison, il suffit d’observer en Afrique la pauvreté des populations des zones forestières, milieu doublement hostile à l’homme que le désert. En voici les raisons :
A — La forêt est incompatible avec l’agriculture. « Par nature, l’agriculture empêche les arbres de gagner du terrain (la disparition de l’agriculture entraîne généralement un accru forestier). Dans les pays nordiques, le problème est la forêt, c’est la perte d’espaces non boisés» récite à la page 58 le rapport de l’OCDE 2009 de 82 pages intitulé : « La conversion des terres agricoles » pour justifier le financement par l’Union Européenne pour détruire la forêt zfin de passer à l’agriculture à Aboland, dans le sud de la Finlande.
B — La forêt est incompatible avec le tourisme : « Le tourisme augmente la valeur des terres et renforce la concurrence foncière. Il a pour avantages de multiplier les sources de revenus non agricoles, en particulier avec l’agrotourisme, et d’accroître la demande de produits alimentaires locaux » C’est ce que dit le même rapport en citant la publication « Andersson, Eklund et Lehtola, 2006 ». La forêt est vécue comme un handicap au tourisme, générateur de nombreux emplois : « Les espaces agricoles offrent des vues dégagées, ce qui renforce l’attrait touristique de la région […] l’agriculture peut contribuée à préserver le marché du travail local » conclut le rapport.
En d’autres termes, ceux qui multiplient les séminaires et colloques pour inciter la préservation de la forêt équatoriale africaine savent qu’ils sont en train d’empêcher des pays entiers de sortir de la pauvreté, en utilisant les moyens naturels à leur disposition. Pire, ils vont même jusqu’à financer leurs lieutenants pour qu’ils viennent raconter aux Africains à quel point ils adorent les gorilles qu’il faut à tout prix sauver, avec un cynisme des plus incroyables comme à signifier qu’ils acceptent une Afrique avec ses animaux et sans ses habitants, sans les Africains.
C- Les idées reçues des écolos mal informés sur la forêt tropicale. Un des mensonges savamment véhiculés par les lieutenants du non-développement de l’Afrique pour convaincre les Africains à ne pas développer ces zones aujourd’hui occupés par la forêt est de dire que l’Afrique est l’un des poumons du globe fournissant l’Oxygène même à l’Europe. Ceux qui font ce genre d’affirmations pèchent par ignorance ou par mauvaise foi, parce que les arbres centenaires de ces forêts ne peuvent pas produire plus d’oxygène que les jeunes arbres, parce que sur le plan scientifique, il a été prouvé qu’un arbre centenaire, comme tout vieillard, produit moins d’oxygène qu’il n’en consomme. De plus, un arbre centenaire fait un grand ombrage autour de lui, empêchant la croissance et toute autre plante en dessous de lui, ce qui veut dire qu’il est deux fois nuisible.
D- Les bois précieux africains, simples niches pour les bourgeois européens. Les Africains peuvent crever de faim et les humanistes Européens du dimanche continueront à leur répéter qu’il vaut mieux ne pas toucher à la forêt, aussi parce que les bois précieux qui sortent des forêts africaines sont destinés à une niche de bourgeois Européens qui sont les seuls à se permettre un piano, une porte ou un mobilier fait d’ébène ou d’aloa qui a 300 ans d’âge. Or, l’Afrique n’a pas pour vocation de se mettre au service des caprices d’une poignée de riches européens.
IV- QUE DOIT FAIRE L’AFRIQUE?
Qui contrôle la nourriture contrôle le monde. Si la nouvelle génération d’Africains qui prendront le pouvoir dans les prochains 10 à 20 ans est suffisamment avertie et bien imprégnée des notions de géostratégie africaine, ils miseront au contrôle alimentaire de l’Europe, une proie au final bien trop facile, puisque ce sont ses propres pratiques de l’appât du gain facile et l’égoïsme démesuré de ses populations, qui sont ses propres ennemis et qui la fragilisent dans ce domaine très stratégique. Mais pour y arriver, il est urgent de continuer avec les politiques très sélectives et de limitation de l’accès des terres aux étrangers, en privilégiant les coopérations d’État à État et non d’État à privés. Et dans tous les cas, aucune terre ne peut être vendue, mais juste louée même à vil prix pour des périodes ne pouvant dépasser 20-30 ans, le temps nécessaire pour que les populations africaines apprennent à se défaire des pratiques séculaires des plants inutiles de cacao et café, pour passer à la modernité des céréales. Et commencer le mimétisme de copier les techniques agricoles venues d’ailleurs. Une priorité sera accordée aux collèges et lycées agricoles.
Les produits résultants des plantations louées aux étrangers ne doivent en aucun cas finir sur le marché local. Le marché national doit être réservé aux nationaux. La population africaine ne doit être nourrie que par les Africains eux-mêmes comme espace d’opportunité et d’entrainement réel pour développer leur créativité vers cette mission de la conquête du grand marché de l’Europe.
6— CONCLUSION
Le contrôle de l’Afrique par l’Europe était d’abord mental. Le contrôle de l’Europe par l’Afrique qui a démarré avec l’huile de palme sera tout aussi effectif en gagnant la bataille sur le plan mental des Africains pour comprendre que la richesse et la pauvreté sont des notions purement fictives et psychologiques.
Tout ceci n’atteindra pas l’objectif final escompté si l’Afrique ne finalise pas au plus vite sa fédération par la création des États-Unis d’Afrique, fédération qui nous permettra d’optimiser nos moyens de production et de mieux cordonner nos stratégies d’encerclement alimentaires de l’Europe avec une plus grande diversité de l’offre. Il n’y a pas que l’Afrique qui s’intéresse à ce marché. En Russie on mise tous les espoirs sur le réchauffement climatique qui fera augmenter la température de 1 ou 2 degrés, ce qui transformera la Sibérie en véritable grenier de l’Europe, mettant à mal l’offre d’une Afrique divisée et sans coordination. Le chemin est long et tout aussi difficile, mais si l’Afrique sera unie et parlera d’une seule voix, aucun concurrent ne pourra la battre à la loyale puisqu’elle a de son coté : le climat, la pluviométrie, l’humidité et l’acidité des sols (pH), garantissant 3 récoltes par an pour les principales céréales, légumes et fruits.
A lire aussi
A découvrir ... Culture
Le Dernier Repas de Maryse Legagneur
Sous une musique de Jenny Saldago (Muzion), le film Le Dernier Repas de de Maryse Legagneur, nous trempe dans une …
Connaisseur Ticaso est de retour avec l’album Rap Life, la suite logique de l’excellent Normal de l’Est
Complètement disparu de la scène rap du Québec pendant plus de dix ans, le vétéran rappeur Connaisseur Ticaso a effectué …
Regard sur Kanaval le dernier film d’Henri Pardo
Le film Kanaval d’Henri Pardo soumet les interrogations de Rico, qui expose un conflit identitaire entre le migrant …