Nelson Mandela a guidé l’Afrique du Sud hors du joug de l’apartheid vers une démocratie juste pour tous. Avant prisonnier, maintenant une véritable icône de la paix et de la réconciliation il incarne la lutte pour la justice dans le monde. Il meurt le 5 décembre 2013 dans sa demeure à Johannesburg, la plus riche ville d’Afrique du Sud.
Jacob Zuma annonce que son peuple a perdu un père. Les gouvernements de la planète entière ont fait part de leurs condoléances à cet homme plus grand que grand, plus vrai que vrai. Au Canada un des premiers alliés à la lutte contre l’apartheid, qui a fait de Mandela le premier non-Canadien a recevoir l’Ordre du Canada, la plus haute distinction du pays, le premier ministre Harper a salue l’extraordinaire parcours humain de Madiba suivi d’applaudissement nourrit de la Chambre des Communes, lieu ou en 1990 Mandela prononça son premier discours devant un parlement d’élu à sa sorti de prison.
Aux États-Unis, Barack Obama a la Maison Blanche très émut, dans son homélie élogieuse reconnaît en Mandela une source d’inspiration. Il avoue que son premier geste politique fut sa participation a une manifestation antiapartheid. Les drapeaux américains sont déjà en berne.
En France, en Angleterre, en Allemagne, tous les chefs d’État ont tenu à souligner ce tournant historique. Mandela est également récipiendaire de la Nishan-e-Pakistan, la plus haute distinction civile pakistanaise. Prince et paysans, rois et roitelets signalent ce deuil planétaire. Certains avec ferveur, d’autre par mimétisme et opportunisme.
Emprisonné depuis près de trois décennies pour son combat contre une minorité blanche, Mandela fut déterminé à utiliser son prestige et son charisme pour faire tomber l’apartheid , tout en évitant une guerre civile et tendant la main par la suite à son oppresseur.
« Le temps de la guérison des blessures est venu. Le moment de combler les gouffres qui nous divisent est venu », a déclaré Mandela dans son discours d’acceptation avant de devenir le premier président noir de l’Afrique du Sud en 1994.
Mandela a continué à jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale en tant que défenseur de la dignité humaine face à des défis allant de la répression politique au sida véritable fléau en Afrique du Sud.
Il a officiellement quitté la vie publique en juin 2004, avant son 86e anniversaire, disant à ses compatriotes en adoration : « Ne m’appeler pas, je vous appellerai ». Mais il est resté l’un des personnages publics les plus vénérés du monde, combinant une célébrité éclatante avec un message inébranlable de la liberté et le respect et les droits de l’Homme.
Les années de Mandela derrière les barreaux font de lui le prisonnier politique le plus célèbre du monde et un leader presque mythique pour des millions de Sud-Africains et d’autres peuples opprimés bien au-delà des frontières de son pays.
Le 5 août 1962, Nelson Mandela est arrêté après dix-sept mois de clandestinité et est emprisonné au fort de Johannesburg. Son arrestation a été rendue possible par des informations communiquées par la Central Intelligence Agency (CIA), sur la cachette et le déguisement de Mandela en chauffeur de voiture à ses homologues sud-africains en échange de la libération de l’un de ses agents infiltrés, alors détenus par la police sud-africaine. Mandela est en effet considéré par ces organisations comme terroristes et communiste dans le contexte de guerre froide, où « l’idéologie de l’apartheid s’affichait comme ligne de défense de l’Occident » très dépendant des minéraux et métaux (or, platine, chrome, manganèse, uranium, antimoine, diamant…) dont l’Afrique du Sud, « gardienne de la route maritime du Cap » est l’un des principaux producteurs mondiaux du monde libre.
Accusés de sabotages, destruction de biens (tous deux passibles de la peine de mort), violation de la loi sur l’interdiction du communisme. Dans le procès de Rivonia 1963, sa déclaration fut son testament politique.
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Toute ma vie, je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.
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Fils de chef de village, Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918, et fut destiné à suivre le parcours de son père Thembu. Il choisit plutôt de consacrer sa vie à la lutte contre la domination blanche. Il a étudié à l’Université de Fort Hare, une université d’élite Noire. Il quitte ses études en 1940 et devient impliqué avec le Congrès national africain (ANC), il fonde la Ligue de la jeunesse en 1944 avec Oliver Tambo et Walter Sisulu .
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