Barack Obama, le premier Président Noir des États-Unis montre l’étendue de son impuissance devant une justice, un système, un régime ou les Noirs semblent n’être encore que ces descendants de millions de personnes mis sous un sauvage esclavagisme, puis une odieuse ségrégation raciale encore vivant de mémoire d’homme.
L’Afro-américain, aujourd’hui, est publiquement la cible de la même structure opprimante, voire assassine. Une pathologie qui a amené plusieurs soulèvements dans diverses villes du pays, des violences, et mardi après-midi par un pâle éclat des employés du Congrès américain qui ont protesté devant la branche législative des États-Unis.
Nicholas Kristof, un journaliste du New York Times, deux fois lauréat du Prix Pulitzer confronte le système de justice actuel pour un Afro-Américain avec celui de l’Afrique du Sud sous apartheid des années 80. Des faits troublants émanent de cette comparaison qui salit un « rêve américain » qui prétend offrir une chance à tous… mais dans les faits?
Le US Bureau of Justice Statistics a signalé qu’en 2010, le taux d’incarcération pour les hommes noirs dans l’ensemble des prisons et les prisons des États-Unis était de 4347 personnes par 100 000 habitants. Pour les blancs, le taux était de 678 par 100 000 personnes. C’est six fois moins important malgré que les Noirs formaient 12,6 % de la population.
L’Amérique emprisonne des gens bien plus en général que des pays comparables. Parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les États unis sont le leader incontesté d’emprisonnement avec un taux environ deux fois et demie plus élevé que le deuxième pays en incarcération, le pays du général Pinochet, le Chili.
L’apartheid sud-africain qui officiellement distillait méthodiquement le Noir du Blanc de la société n’a pas fait autant pour préserver ses injustes acquis. En 1984, au cœur de l’apartheid, on estime à 612 Noirs par 100 000 habitants derrière les barreaux. Comparativement, dans les mêmes années en Amérique c’est 851 Noirs pour 100 000 habitants qui se trouvaient au fond d’un cachot.
En moyenne, les Blancs en Amérique gagnent près de 18 fois plus que les Noirs; en Afrique du Sud en 1970, le ratio était d’environ 15 fois. La valeur nette des biens d’une famille Noire moyenne aux États-Unis est de $ 6,314, comparativement à $ 110,500 pour le ménage blanc moyen, selon les données du recensement 2011. Cerise sur le gâteau, une étude de cette même année par des chercheurs de Harvard and Tufts a démontré que le Blanc moyen croyait que le racisme antiblanc était un problème plus grave que le racisme antinoir!
Ces dispositions ne sont pas que mauvaise fortune, malchance et encore moins « destinée ». C’est une véritable machine qui broie cette communauté qui est en place. Le mois dernier, on découvrait que le FBI et le gouvernement des US avaient un plan sordide pour harceler, discréditer le Dr Martin Luther King, poussant le prix Nobel de la Paix vers le suicide. Celui qui rassemblait d’immenses masses en proposant la discipline de la désobéissance civile pour conscientiser sur le triste sort des Noirs fut tout de même assassiné. Aujourd’hui, plus de réel leader pour sortir cette communauté de ce piège funeste.
… Liberty City : Un noir battu est mort pour un feu rouge, Rodney King battu à mort, Michael Brown à Ferguson, un enfant de douze ans tué, un homme étranglé a mort : tous ont trouvé la mort par des policiers Blancs issus de ce système et protégé par celui-ci.
A lire aussi
A découvrir ... Actualités
Le Dernier Repas de Maryse Legagneur
Sous une musique de Jenny Saldago (Muzion), le film Le Dernier Repas de de Maryse Legagneur, nous trempe dans une …
Amazon Web Services choisit le quartier Saint-Michel et le Centre Lasallien
La fierté et la joie étaient palpable en ce lundi matin ensoleillé du 30 septembre 2024 quand une centaine de …
Regard sur Kanaval le dernier film d’Henri Pardo
Le film Kanaval d’Henri Pardo soumet les interrogations de Rico, qui expose un conflit identitaire entre le migrant …