Au IIIe siècle, Aksoum a commencé à s’ingérer dans les affaires de l’Arabie du Sud, en prenant le contrôle de la région occidentale de Tihama. À la fin du IIIesiècle, le royaume fut nommé par le prophète Mani comme l’une des quatre grandes puissances de son temps avec la Perse, Rome et la Chine. Aksoum se convertit au christianisme en 325 ou 328 sous le règne du Roi Ezana et il était le premier État à utiliser l’image de la croix sur ses pièces de monnaie. À son apogée, Aksoum contrôlait le nord de l’Éthiopie, l’Érythrée, le nord du Soudan, le sud de l’Égypte, Djibouti, le Yémen ainsi que le sud de Arabie saoudite, soit un total de 1,25 million de km².
Les principaux produits d’exportation d’Aksoum provenaient de l’agriculture, comme la majeure partie des états à l’époque. Les terres étaient plus fertiles au temps des aksoumites qu’aujourd’hui et leurs principales productions étaient des céréales, telles que le blé et l’orge.
Les aksoumites élevaient également du bétail, des chèvres et des chameaux. Les animaux sauvages étaient chassés, notamment pour l’ivoire et les Cornes de rhinocéros. Le royaume était également riche en or et en gisements de fer. Ces métaux étaient précieux pour le commerce, mais un autre minéral était aussi largement commercialisé, le sel.
Aksoum est resté un empire puissant et une puissance commerciale jusqu’à l’essor de l’islam au VIIe siècle. Toutefois, dans la mesure où les aksoumites avaient abrité les premiers disciples de Mahomet, les musulmans n’ont jamais essayé de renverser Aksoum comme ils le firent dans une grande partie de l’Afrique.
L’empire d’Aksoum était remarquable pour un certain nombre de réalisations, telles que son propre alphabet, l’alphabet guèze qui a par la suite évolué pour inclure des voyelles, devenant ainsi alphasyllabaire.
Un alphasyllabaire ou abugida est un ensemble de signes utilisés pour représenter les phonèmes d’une langue. Situé à mi-chemin entre un syllabaire et un alphabet, il consiste en des signes représentant des syllabes dotées d’une voyelle par défaut et d’autres signes, souvent annexes, modifiant, remplaçant ou supprimant cette voyelle par défaut.
En outre, dans les premières années de l’Empire, il y a près de 1700 ans, des obélisques géants en l’honneur des empereurs ainsi que des pierres tombales (dans des chambres souterraines) furent construits, le plus célèbre d’entre eux étant l’obélisque d’Axoum.
Sous le règne de l’Empereur Ezana, Aksoum adopta le christianisme à la place des religions polythéistes et juives, qui donnèrent naissance à l’église érythréenne orthodoxe et l’Église éthiopienne orthodoxe. Après le schisme avec l’Église orthodoxe à la suite du concile de Chalcédoine , le Royaume d’Aksoum joua un rôle important pour l’église monophysite et ses écritures et sa liturgie sont encore en Guèze.
Aksoum était une nation cosmopolite et d’une grande richesse culturelle. C’était un lieu où se croisaient de nombreuses cultures, éthiopienne, égyptienne, Soudannaise, arabe et indienne. Les principales villes du royaume étaient sabéennes, juives, nubiennes, chrétiennes et même minoritairement bouddhistes.
Le Royaume d’Aksoum fut le premier état africain à avoir ses propres pièces de monnaie. Dès le règne d’Endubis jusqu’à Armah (entre 270 et 610), des pièces en or, argent et bronze, furent frappées. Le fait de posséder sa monnaie était, dans l’antiquité, un acte de grande importance, car il faisait de l’Empire d’Aksoum l’égal de ses voisins. Beaucoup de pièces sont caractéristiques de ce qui se passait au moment où elles étaient fabriquées.
Un exemple est l’ajout d’une croix sur les pièces après la conversion de l’Empire au christianisme. La présence de pièces de monnaie a également simplifié le commerce et était tout à la fois un instrument utile de propagande et une source de profit pour l’empire.
Aksoum est également le lieu présumé où serait conservée la sainte relique de l’Arche d’alliance. L’Arche aurait été placée dans l’église Sainte-Marie-de-Sion par Ménélik Ier. D’après la légende, elle aurait été amenée à Aksoum par le roi Salomon et le fils de la reine de Saba. Une controverse entoure encore la présence de la relique, car, à l’exception du prêtre la protégeant, personne n’est autorisé à la voir et donc à vérifier l’existence de l’Arche.
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