Le Togo est l’un des plus petits États africains avec 56 785 km, s’étirant sur 600 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 100 km. Cette faible superficie n’empêche pas le Togo d’être reconnu pour la grande diversité de ses paysages (une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord).
Le Togo tire son nom de Togodo (L´autre Rive) aujourd’hui Togoville, une ville coloniale germanique, première capitale du pays qui est située à l’est de la capitale Lomé.
Le chef du parti d’opposition principal du Togo Union Forces pour un Changement (UFC), le parti de Gilchrist Olympio, a approuvé pour la première fois dans l’histoire du pays l’entrée de son parti dans le gouvernement.
Olympio vient de signer un accord de partage du pouvoir avec le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT).
» Après laborieux pourparlers avec le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), et après le soutien massif de nos groupes respectifs, j’ai pris la décision de jeune fille de faire des propositions au peuple togolais afin de trouver une façon de sortir de la crise politique sur une base d’un esprit de partage du pouvoir » dit Olympio lors d’une conférence de presse donnée jeudi.
» En vertu de l’accord, l’UFC doit entrer dans le gouvernement, et participer à la formation du nouveau cabinet, ainsi que la nomination des fonctionnaires de l’administration centrale, des sociétés d’État, des préfectures, des administrations locales, et des ambassades » a-t-il ajouté. Il ajoute qu’un comité de suivi qu’il présidera a été mis en place pour assurer la « justice et l’efficacité » de l’accord politique signé avec le parti au pouvoir.
Olympio a dit qu’il a pris cet engagement historique après avoir mûrement réfléchi sur les causes profondes de la crise affectant Togo depuis de nombreuses décennies.
Le Togo acquiert son indépendance, le 27 avril 1960, par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU. L’autonomie interne remonte à 1956. Sylvanus Olympio devient premier ministre. Sous l’instigation du commandant français Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrivait à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel Olympio trouve la mort.
Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema est promu président en 1967. Il supprime les partis politiques et crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986.
En 1990, suite à de violentes manifestations, suivies d’une conférence nationale, un premier ministre issu de l’opposition Maître Joseph Kokou Koffigoh est élu premier ministre. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition.
Gnassingbé Eyadéma est proche de la défaite, lors des élections de 1998, face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte l’élection dans des conditions très controversées.
Gnassingbé Eyadéma est réélu en 2003 suite à un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau.
Présentement, la formation d’un nouveau cabinet togolais est imminente.
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