En politique, comme partout ailleurs, le leadership ne se quémande pas. Il fleurit par l’agir et le bon sens mais n’est valorisé que par vos collaborateurs qui en décident selon leur appréciation de votre aptitude réelle à les mener à l’objectif commun. Cette conviction, mienne, semble vouloir se vérifier avec un homme et une dame. Avec deux camarades de Parti, des faits et des échéances internes au Parti Socialiste (PS) s’y prêtent également.
Alioune Ndoye. C’est bien de lui qu’il s’agit dans ses premières lignes. Lébou, fils de lébou, allaité politiquement à la mamelle nourricière socialiste, le monsieur ne peut passer inaperçu au milieu de la masse. Dame nature s’en est tout bonnement opposée en le dotant d’un teint qui force les regards, très loin de la noirceur réputée légendaire chez les gens de son ethnie. Le reste s’est imposé de par sa chaleur humaine, son tempérament modéré et sa compétence.
Financier de formation, Cadre dans une grosse boite de la place, Maire de la commune de Dakar-Plateau depuis 2009, Directeur de l’École du Parti et Membre du Secrétariat Exécutif National (SEN) du Parti Socialiste, posé, courageux dans ses postures et brillant débatteur, l’homme mobilise et depuis toujours pour le Parti Socialiste. Quand, consciemment, il décida de lier son destin politique à celui des verts de Colobane, Alioune Ndoye s’engagea dans tous les combats du Parti Socialiste, quels qu’en furent les enjeux de l’heure. Il a su séduire et gagner la confiance des habitants de la Commune de Dakar-Plateau tout comme celle de ses camarades militants du PS, sans forcer la main à qui que ce soit. Le travail est son dada et son bilan en tant que Maire parle éloquemment de lui-même. Une fierté pour le Parti Socialiste. Sous son magistère, la Commune de Dakar-Plateau est la première de l’Afrique de l’Ouest à être certifiée ISO 9001. Certification obtenue à partir de quatre caractéristiques, entre autres, l’exigence d’actes de la direction en tant que premier acteur et permanent de la démarche du système qualité, l’exigence administrative permettant la sauvegarde des acquis.
Le PS, gagnerait, dans la réorganisation prochaine de ses structures et instances, pour le Département de Dakar et naturellement pour le poste de Secrétaire National à la Vie Politique, à tenir compte du profil du Maire de Dakar-Plateau. L’agression du 05 Mars 2016 de responsables du Parti et le saccage de la Maison du Parti Socialiste, commandités par des camarades de Dakar, ne peuvent être banalisés et méritent que les militants dakarois, quelque part responsables d’un trop laisser-faire pour certains et d’un statuquo coupable pour d’autres, manifestent un sursaut d’honneur et repositionnent le Parti dans son lustre d’antan dans la capitale. Les Jeunesses Socialistes du Département de Dakar, orphelines au plus fort de la fronde, s’étaient vaillamment dépensées pour traverser les longues nuits de la bataille « Aar sunu momel » sans l’appui conséquent d’un leader socialiste de Dakar. Les contestations nées de la ligne politique édictée par la base du Parti et mise en exécution par les instances dirigeantes du PS ont également jeté un sombre brouillard dans les rangs socialistes. La fraîche exclusion des camarades trouble-fêtes nécessite, au recto de la sanction, une courageuse et stratégique initiative de reconquête des zones affectées. Toutes situations qui engagent aujourd’hui le Parti Socialiste à un difficile casting de ses hommes, femmes et jeunes à responsabiliser.
Le siège, administration centrale du Parti, se trouve à Dakar. Et les socialistes, notamment les militants jeunes dakarois, réclament du regard, aux responsables du Parti, un choix éclairé sur un lieutenant de la contrée, maîtrisant les rouages et le fonctionnement du PS, prêt à se mettre en avant quand il le faudra et surtout grand rassembleur. Le camarade Alioune Ndoye, par chance, en dégage sociologiquement, politiquement et intellectuellement le profil. S’y ajoute qu’aucun militant ou adversaire sérieux ne peut réfuter que l’homme a toujours affiché à son compteur d’éclatants résultats électoraux tout comme il entretient d’excellents rapports avec les différentes communautés religieuses. Ne score pas qui veut en politique. Il faut véritablement un sens du management, un investissement tactique du terrain, un discours limpide aux oreilles de l’opposant le plus farouche et une population rassurée par le projet de communauté. Alioune Ndoye en a fait preuve, tant au profit du Parti Socialiste que dans la mixte commune de Dakar-Plateau qu’il dirige magistralement depuis neuf (09) belles années déjà.
Tout en les encourageant à investir massivement le champ politique, le monsieur aux lunettes constamment bien ajustées s’applique, assez souvent, à ressasser aux plus jeunes que seul le métier fait l’indépendance de l’individu. Un discours honnête et motivant, empreinte indélébile d’un franc-parler révélateur de son penchant pour une jeunesse bien formée, engagée et entreprenante, capable de véritables mutations et non éternellement attentiste, à la merci des requins sociaux.
L’autre porte-étendard du PS est une battante qui s’est frayée un chemin sur le cahoteux terrain politique souvent désigné comme la chasse gardée des hommes. Ancienne directrice de cabinet de l’édile de Mermoz Sacré-Cœur, Juliette Paule Zingan est aujourd’hui députée du peuple. Tenace et très engagée au sein des verts, Juliette est de ces dames qui croient fermement que l’étoile est une femme et que c’est de la petite graine que naît la forêt. Par sa combativité, reconnue de tous, la nouvelle élue de la treizième (13e) législature démontre sans cesse que l’audace est la clé d’accès aux rêves les plus incroyables de l’humain.
Fidèle parmi les fidèles au Secrétaire Général du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng, cette femme de caractère a été des rudes batailles du PS ces dernières années, prenant souvent les devants quand certains de ses camarades de la gent masculine se tournaient les pouces. Ce qui n’a pas manqué de lui valoir, à maintes occasions, des flots de critiques qu’elle encaisse, flegmatique et sourire aux lèvres, comme du carburant pour repartir de plus belle le lendemain. Les partisans du moindre effort tout comme les éternels stratèges de bureaux climatisés n’ont réellement jamais pu composer avec celle que l’on surnomme à juste titre « la lionne de Mermoz Sacré-Cœur ». Elle qui semble tirer, de sa phrase fétiche, toute la substance de son énergie débordante : « Rien ne se donne gratuitement. Il faut croire en soi et travailler sérieusement. » Pour Juliette, le terrain est sacré en politique. Il faut l’investir avec détermination, le sillonner dans tous les sens, s’y forger au contact des uns et des autres et y récolter les graines du succès ou l’ivraie de l’échec. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a ramolli l’arrogance de bon nombre de ses opposants locaux, déjoué leurs pronostics sur sa pugnacité et sa capacité de mobilisation et abruti les gesticulations hasardeuses du jeune loup, maire de sa commune, qui s’en prenait régulièrement, par haine subite et maladive, au premier responsable du PS et à ses instances dirigeantes.
Véritable «Linguère socialiste», la camarade Juliette Paule Zingan, positionnée comme responsable des femmes pour le Département de Dakar, serait assurément une carte maîtresse pour le parti de feu Léopold Sédar Senghor dans ses réaménagements futurs. En plus d’être très engagée, l’honorable députée traine également la réputation de quelqu’un de très accessible, de simple et ne fuyant jamais les débats quand il s’agit de défendre le Parti Socialiste, quels que soient le profil et le poids des adversaires en face. Ses voisins témoignent sans cesse de son ouverture d’esprit, de sa générosité et de son humanisme tout comme les étudiants qu’elle appuie dans leur formation professionnelle. Elle est aussi appréciée et écoutée par une large frange des jeunesses du Parti, notamment celles de Dakar, qu’elle n’a cessé de conseiller au plus fort de la dernière crise ayant secoué le Parti, sans lésiner sur les moyens, selon ses possibilités.
Au-delà du soutien éclairé, public et assumé concernant les camarades Alioune Ndoye et Juliette Paule Zingan, qui pareillement siège au Bureau Politique (BP) et au Secrétariat Exécutif National (SEN) du Parti Socialiste, j’apporte également mon indéfectible appui au camarade Ousmane Tanor Dieng. Ce, s’il en acceptait encore le poids de la charge, pour à nouveau briguer la direction nationale du Parti, au prochain congrès, afin de maintenir le cap du dépoussiérage et de la réorganisation du Parti, de mener à terme les réformes nécessaires et en vue au PS, de couver sereinement les stratégiques foulées du Parti Socialiste vers la reconquête et l’exercice du pouvoir et enfin pour une stabilité du compagnonnage avec le Benno Bokk Yaakar (BBY) dans l’intérêt suprême du peuple sénégalais. J’apporte idem le même et intense soutien à la camarade Aminata Mbengue Ndiaye, Présidente du Mouvement National des Femmes Socialistes. N’en déplaise aux prétentieux et aux plus pressés que l’horloge, à ceux-là qui pensent pouvoir forcer les étoiles à graviter autour d’eux. À ceux-là qui, dans leur sport favori, le verbiage, s’égosillent un jour que le PS est mort et le lendemain avouent, désarçonnés et médusés, que le Parti Socialiste est en réalité bien portant, attractif et dynamique. Une vitalité qui leur ota le sommeil, à tel point qu’ils reconnurent, très peinés, que le Président Ousmane Tanor Dieng pourrait être un sérieux candidat pour la future présidentielle, s’il était un égoïste assoiffé de pouvoir, tellement le PS demeure structuré, incontournable sur la scène politique nationale et en constante animation.
La bêtise n’ayant d’adversaire que la sagesse, un impératif se pose au Parti Socialiste. En dehors des soixante-douze (72) ex-camarades officiellement exclus au niveau national et dans la diaspora, le cas des autres récalcitrants au sein des mouvements intégrés et affiliés, des structures de jeunesse et des coordinations, doit être explicitement, textuellement et définitivement traité par la direction du Parti avant d’aller plus en profondeur dans les rééchelonnements à venir. Chasser la louve et jouer avec la meute de ses petits revient à flirter avec l’agression et les attaques sournoises. Une plaie à moitié nettoyée est une garantie d’infection profonde. Ôter l’ivraie foisonnante d’un champ n’a jamais appauvri la terre de ce dernier, même si au regard tout semble désert.
Aujourd’hui donc, plus que jamais, il urge pour tout militant de se tenir debout pour la défense des intérêts stratégiques du PS. Servir le Parti, faire l’avantage de l’Etat et le bonheur des sénégalais est ce qu’il nous faut constamment garder à l’esprit. Tel doit rester le but essentiel de notre posture, nous autres militants socialistes, mus par le sens de l’intérêt commun et conscients de notre historique responsabilité dans la stabilité et le progrès de cette nation. Les saboteurs intensifieront leurs actions destructrices en ces moments de renouvellement de toute la chaine organisationnelle de notre formation politique. Ils se sont juré de nous diriger par la force de leur volonté hitlérienne ou de casser le PS en mille morceaux. Peut-être même que d’autres inconstants, qui se trouveraient encore camouflés dans nos rangs, nous découvriront eux-mêmes leurs véritables visages de pions au gré des jours à venir. Tant pis ! La terre continuera de tourner, les forces se renouvelleront comme les cycliques saisons du temps et le Parti Socialiste n’en mourra jamais. Sa jeunesse, constante et vaillante à chaque génération, reste déterminée à préserver l’héritage et à garder inébranlables les fondements de la bâtisse mère. Un seul mot d’ordre : vigilance et engagement redoublés à toutes les stations du Parti.
Que Dieu bénisse le Parti Socialiste. Amen !
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