Le président sénégalais Abdoulaye Wade s’est fait un allié très populaire en Akon, la superstar de la musique dans son effort inlassable dans la poursuite d’un autre mandat à la présidence, au milieu de l’amertume soutenue contre sa candidature.
Avec une popularité qui rivalise avec celle du président lui-même, surtout parmi les jeunes, Akon se montre être un atout redoutable dans l’effort du chef octogénaire sénégalais pour un troisième mandat à la prochaine élection présidentielle.
L’annonce par le gouvernement sénégalais, jeudi dernier, la nomination de la superstar de R & B comme Ambassadeur de bonne volonté, à sans aucun doute augmenté cette perspective. Un communiqué publié par le Ministère de la Communication nommé Alioune Badara Thiam (Akon), aux côtés d’un certain nombre d’autres ministres, comme “Ambassadeur de bonne volonté de la République du Sénégal ”.
Même s’il n’a jamais fait aucune référence directe à la candidature de M.Wade pour sa réélection, la relation d‘Akon au président sénégalais pourrait sans aucun doute être considérée comme une approbation de tout ce qu’il représente politiquement.
Coïncidence ou non, les deux partagent une chose en commun, un désir inné pour une Afrique unie. Le président Wade a inauguré une statue monumentale en bronze d’une cinquantaine de mètres, plus grande que la statue de la Liberté, à New York . Cette statue représente une famille se libérant du joug de l’esclavage et de l’obscurantisme, et regardant vers l’avenir radieux et la lumière. Et pour Akon, il sort le single, Mama Africa (Afrique Mère).
« Plus nous réalisons ce que nous pouvons faire ensemble comme une unité, plus on aura de chances de réaliser notre nation africaine », a dit Akon, dont les parents sont sénégalais et qui a passé une bonne partie de son enfance entre Dakar et les États-Unis, la semaine dernière lors d’une conférence de presse, à l’arrivée dans la capitale sénégalaise afin de prendre part au Festival Mondial des Arts Nègres.
En 1966, le Festival mondial des Arts Nègres, organisé à l’initiative de la revue Présence Africaine et de la Société Africaine de Culture par Léopold Sédar Senghor, a constitué un événement sans précédent dans l’histoire culturelle du continent africain.
D’abord prévu en 1961, 1963 et 1965, le premier festival s’est finalement tenu à Dakar (Sénégal) du 1er au 24 avril 1966. Des personnalités de tous horizons y ont participé : André Malraux, Aimé Césaire, Jean Price-Mars, Duke Ellington, Joséphine Baker, Langston Hughes et bien d’autres. Tous les arts étaient représentés : arts plastiques, littérature, musique, danse, cinéma, etc. Un musée dynamique avait été spécialement construit pour la circonstance à Soumbédioune.
Sa deuxième édition s’est déroulée à Lagos (Nigeria) en 1977.
« La seule chose nous manque toujours, c’est l’unité », a-t-il ajouté, « nous restons toujours distincts. Même si l’Afrique est l’un des plus grands continents, nous n’avons jamais su rester ensemble en tant que peuple unique. »
Mais la popularité d’Akon au Sénégal a peu fait pour le sauver de la presse et des critiques incessantes sur le président Wade, sur ses relations avec le président sénégalais. Même avant que sa participation au festival ai été confirmée, les spéculations abondaient sur la charge financière de l’hébergement de la vedette sur le contribuable sénégalais.
Selon Akon, il donnait le concert gratuitement. Il a dit que le gouvernement avait payé les frais de Voyage et hôtel pour lui et son équipe comprenant 32 membres.
Le rappeur a dit que s’il voulait de l’argent, il ne serait pas à Dakar pour le festival. Les médias sénégalais ont pourtant spéculé qu’il aurait demandé un milliard de francs CFA pour sa participation.
La présence d’Akon au Sénégalais attire les foules, ce qui entraîne souvent dans les embouteillages, avec des fans de tous âges et sexes désireux de lui serrer la main ou au moins avoir un aperçu de lui. Sa popularité a été récemment démontrée lorsqu’il est arrivé dans un quartier de Dakar lors d’une visite à une école parrainée par sa fondation.
Akon lui-même est bien conscient de son statut de célébrité présidentielle, ce qu’il a dit qu’il chérissait profondément. « Quand je suis normalement ici, je voyage pendant la nuit parce que pendant la journée, il est difficile de me déplacer quand je suis reconnu en raison de l’amour des gens ont pour moi, ce que j’apprécie beaucoup, a-t-il déclaré à l’AFP dans une interview.
Akon a déjà son empreinte ans l’économie du pays, après avoir écouté les conseils judicieux de Karm Wade, fils du président sénégalais et de facto héritier présomptif, pour la diaspora sénégalaise à tirer parti des opportunités d’investissement offertes par le gouvernement. Il est devenu l’un des premiers Sénégalais de la diaspora a investir dans le nouvellement créé Airlines Sénégal International. Il est également très impliqué dans les oeuvres de charité dans du pays. Ceux-ci, couplée à sa renommée dans le monde entier, grâce à ses prouesses musicales, le positionne comme un partenaire intéressant pour attirer l’attention, quelque chose président Wade a certainement l’intention d’exploiter.
«Je vous demande de soutenir notre président dans son effort pour développer le pays», a dit Akon à une foule lors de son concert, à St Louis, une ville située à plus de 300 km au nord de Dakar, où il a clôturé de façon mémorable le Festival mondial des Arts Nègres.
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