L’ancien dirigeant cubain Fidel Castro a envoyé dimanche un message à l’ancien président de l’Afrique du Sud Nelson Mandela, lui demandant de maintenir son pays à l’écart des bases militaires américaines et de l’OTAN, selon le site officiel Cubadebate.
« Vous devez utiliser toute votre immense force morale pour maintenir l’Afrique du Sud loin de bases militaires américaines et l’OTAN », a déclaré Castro dans sa lettre à Nelson Mandela.
Il a surnommé Mandela comme étant son vieil ami et prestigieux ami, ajoutant qu’il est heureux de le voir « reconnue par toutes les institutions du monde politique comme un symbole de liberté, de justice et de dignité humaine. »
Mandela, une légende antiapartheid, a eu 92 ans dimanche.
Les gens du monde entier ont été invités à inscrire cette date dans le calendrier et d’en faire la journée du leader antiapartheid, Nelson Mandela.
L’Assemblée générale de l’ONU a approuvé une résolution en novembre dernier décrétant la journée de 18 juillet comme étant une journée consacrée au service public et de commémoration des réalisations du lauréat du Prix Nobel de la paix.
Cuba a marqué la journée Nelson Mandela dans son calendrier.
Le soutien de Cuba contre la politique d’Apartheid sera reconnu par Nelson Mandela dès 1990 lors de sa libération puis plus tard quand, premier président noir d’Afrique du Sud, Cuba sera le premier pays où il se rendra en visite officielle.
Castro et Mandela se sont rencontrés personnellement lorsque Mandela a visité La Havane en 1991, après sa sortie de prison. Castro a décoré Mandela avec l’ordre du José Marti, la plus haute distinction. José Marti (28 janvier 1853 à La Havane – 1895) est un homme politique et un poète cubain. Libéral, nationaliste et révolutionnaire, il est certainement l’homme le plus glorifié par le peuple cubain, qui le considère comme un héros national, le plus grand martyr et l’apôtre de la lutte pour l’indépendance. Des statut de cette homme se retrouvent également au Canada et en France. Mandela ajoute que « les exploits de Che Guevara dans notre continent étaient d’une telle ampleur qu’aucune prison ou censure ne pouvait nous les cacher. La vie du Che est une inspiration pour tous les êtres humains qui aiment la liberté. Nous honorerons toujours sa mémoire. »
Les deux hommes se rencontrent de nouveau en 1994 lorsque Nelson Mandela remporte les premières élections générales multiraciales. Lorsqu’il est élu président de la République d’Afrique du Sud avec 62,6 % des voix, il prononce son discours « free at last – enfin libre» de Martin Luther King. L’homme fort de Cuba, Fidel Castro était présent lorsque Mandela prêta serment à Pretoria le 10 mai 1994.
En 1998, Nelson Mandela rappelle au président Bill Clinton qu’à l’époque où les États-Unis soutenaient l’apartheid, d’autres pays aidaient la lutte contre la ségrégation raciale. Mandela lui explique que « l’un des premiers chefs d’État que j’aie invités dans ce pays a été Fidel Castro… et j’ai aussi invité le frère Mouammar Kadhafi. Je fais cela à cause de notre autorité morale, qui nous dit que nous ne devons pas abandonner ceux qui nous ont aidés aux moments les plus sombres de notre histoire »
Pour l’hebdomadaire panafricain Les Afriques, la situation de 2010 est loin de l’héritage de Nelson Mandela : alors qu’il ne voulait pas qu’une race domine l’autre, les noirs dominent les blancs politiquement et les blancs dominent les noirs économiquement. Son programme de justice sociale a été abandonné. L’ANC est en proie aux querelles intestines et au populisme jouant sur les rivalités raciales, représenté par la nouvelle génération du parti incarnée par Julius Malema qui oublie les notions de dépassement de soi et de pardon. En mai 2010 Desmond Tutu déclare que c’est presque un soulagement que Mandela ne soit pas complètement conscient du niveau de corruption et des « discours de caniveau » qui règnent au sein de l’ANC sans quoi il serait très blessé. Il pense qu’ils étaient naïf de croire que l’altruisme des années de lutte allait se transférer à la jeune démocratie.
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