Le Pape François conclut son éminente tournée de six jours en Afrique et fut déterminé à apporter une lueur d’espoir dans la République centrafricaine, dans l’un des plus terribles conflits qui sévit en Afrique malgré les risques connus pour sa propre sécurité.
Une tournée qui a révélé beaucoup sur ce Pape et la direction de l’Église catholique romaine en Afrique. Le message de tolérance du Pape a été entendu clairement, et agréé par les fidèles dans les pays qu’il a visités: le Kenya, l’Ouganda et la République centrafricaine.
Au Kenya des centaines de milliers ont attendu sous la pluie la première messe africaine de François Ier sur le campus de l’Université de Nairobi. A Kampala, le souverain pontife touche des malades et handicapés, portant toujours le même message de fraternité interreligieux. Tout comme Jean-Paul II est devenu un phare pour la liberté, François Ier est devenu le pontife qui parle pour les pauvres et des démunis. En proclamant son amour pour l’Afrique, François Ier qualifie ses habitants de «victimes» qui ont toujours été exploitée par d’autres pouvoirs, que ce soit les esclaves « vendus à l’Amérique » ou aujourd’hui l’exploitation effrénée des richesses minières du continent.
Mais François est allé en Afrique en concentrant principalement son énergie à essayer de rassembler les chrétiens et les musulmans. Dans la République centrafricaine les réverbérations de combats au sein de l’Islam entre sunnites et chiites, et entre les fondamentalistes et modérés, menacent à la fois musulmans et chrétiens en Afrique et ailleurs.
En Afrique qui canalise le quart des chrétiens de la planète avec 200 millions de catholiques, partout où François Ier allait, il a fait en sorte de visiter les enfants des bidonvilles et parler de paix. Il a aussi pris le soin de rappeler les racines catholiques dans le continent noir avec un retour sur les martyrs catholiques africains canonisés par une première visite d’un pontife sur le continent africain en 1969 par Paul VI. Remettant dans les mémoires les célèbres cas de Saint Charles Lwanga et Saint Kizito, brûlés vifs le 3 juin 1886 après le refus des chrétiens de participer à des actes homosexuels, ces martyres entraînèrent de nombreuses conversions.
Sur le chemin de retour vers Rome, le chef du Vatican a exprimé qu’il a senti de la «douleur»dans ses rencontres avec les plus pauvres du continent. Ces rencontres s’incarnent dans une visite dans un bidonville kényan et un hôpital pédiatrique centrafricain, où une femme médecin l’informait que des enfants meurent encore régulièrement du paludisme et de malnutrition.
Quant à l’Église catholique romaine en Afrique, François aura trouvé une église en pleine santé, avec ses congrégations en expansion, et assez séminaristes africains pour fournir des prêtres en cas de besoin, des chiffres qui déclinent pourtant en Europe.
Le Pape aura également senti l’immense enthousiasme et la solide religiosité parmi le clergé et les fidèles africains qui bordaient les rues pour l’applaudir dans les trois pays qu’il a visités, aucun avec plus de ferveur que les habitants de Bangui. Toutefois, le catholicisme perd du terrain dans de nombreuses régions de l’Afrique vers les églises évangéliques, dont les rituels plus expressifs séduisent particulièrement les jeunes.
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