Le FBI commence à mettre Martin Luther King sur écoute en 1961.
Martin Luther King est le dirigeant d’une des six grandes organisations pour les droits civiques qui organisent la marche vers Washington pour le travail et la liberté le 28 aout 1963.. Il est l’un de ceux qui acceptent le souhait du président John F. Kennedy de changer le message de la marche.
Certains activistes des droits civiques pensent alors que la marche ne présente plus qu’une vision inexacte et édulcorée de la situation des noirs ; Malcolm X l’appelle alors « La farce sur Washington », et les membres de l’organisation Nation of Islam qui participent à la marche seront suspendus temporairement.
Il reçoit en 1965 le médaillon des libertés américaines du American Jewish Committee « pour son exceptionnel avancement sur les principes des libertés humaines ». Martin Luther King a reçu 20 Docteur honoris causa d’universités américaines et étrangères.
Le 4 avril 1968 à 18 h 01, Martin Luther King est assassiné par un ségrégationniste blanc sur le balcon du Lorraine Motel à Memphis dans le Tennessee.
Ses amis à l’intérieur de la chambre du motel entendent des coups de feu et courent sur le balcon pour trouver Martin Luther King abattu d’une balle dans la gorge. Il est déclaré mort au St. Joseph’s Hospital à 19h05. L’assassinat provoque une vague d’émeutes raciales dans 60 villes des États-Unis (125 au total) qui font de nombreux morts et oblige l’intervention de la garde nationale.
Cinq jours plus tard, le président Johnson déclare un jour de deuil national (le premier pour un afro-américain) en l’honneur de Martin Luther King. 300 000 personnes assistent à ses funérailles le même jour, ainsi que le vice-président Hubert Humphrey. Des émeutes de colère éclatent dans plus de 100 villes faisant 46 victimes.
À la demande de sa veuve, Martin Luther fit sa propre oraison funèbre avec son dernier sermon « Drum Major » enregistré à l’Ebenezer Baptist Church. Dans ce sermon, il demande qu’à ses funérailles aucune mention de ses honneurs ne soit faite, mais qu’il soit dit qu’il avait essayé de « nourrir les affamés », « habiller les nus », « être droit sur la question du Viêt Nam » et « aimer et servir l’humanité ». À sa demande, son amie Mahalia Jackson chante son hymne favori, Take My Hand, Precious Lord.
D’après le biographe Taylor Branch, l’autopsie de King révéla que bien qu’il ait seulement 39 ans, son cœur paraissait celui d’un homme âgé de 60 ans, montrant physiquement l’effet du stress de 13 ans dans le mouvement des droits civiques. Entre 1957 et 1968, King avait voyagé sur plus de 9,6 millions de kilomètres, parlé en public plus de 2 500 fois, été arrêté par la police plus de vingt fois et agressé physiquement au moins quatre fois.
Deux mois après la mort de Martin Luther King, James Earl Ray, un évadé, est capturé à l’aéroport de Londres Heathrow alors qu’il essayait de quitter le Royaume-Uni avec un faux passeport canadien au nom de Ramon George Sneyd. Ray est très vite extradé au Tennessee et accusé du meurtre de Martin Luther King, ayant avoué l’assassinat le 10 mars 1969, avant de se rétracter trois jours après. Sur le conseil de son avocat Percy Foreman, Ray choisit de plaider coupable afin d’éviter la peine de mort. Il est condamné à 99 ans de prison.
Ray renvoie son avocat, clamant que les coupables du meurtre sont un certain « Raoul » et son frère Johnny qu’il a rencontré à Montréal au Canada. Il raconte de plus qu’« il n’avait pas tiré personnellement sur King » mais qu’il pouvait « être partiellement responsable sans le savoir », indiquant une piste de conspiration. Il passe alors le reste de sa vie à tenter vainement de faire rouvrir son procès sur la base de sa non culpabilité.
En 1997, Dexter Scott King, le fils de Martin Luther King, rencontre Ray et soutient publiquement les efforts de Ray pour obtenir un nouveau jugement.
En 1999, un an après la mort de Ray, Coretta Scott King, veuve de Martin et le reste de la famille King gagnent un procès civil contre Loyd Jowers (propriétaire d’un restaurant non loin du Motel) et « d’autres conspirateurs ». En décembre 1993, Jowers était apparu dans le Prime Time Live de ABC News et avait révélé des détails d’une conspiration impliquant la mafia et le gouvernement pour tuer Martin Luther. Jowers raconte lors du procès avoir reçu 100 000 dollars pour organiser l’assassinat de Martin Luther King. Le jury de six noirs et six blancs juge Jowers coupable et mentionne que « des agences fédérales étaient associées » au complot de l’assassinat. William F. Pepper, ancien avocat de Ray, représente la famille de King lors du procès et produit 70 témoins. À l’issue de celui-ci, la famille de Martin Luther King ne croit pas que Ray ait quelque chose à voir avec l’assassinat.
En 2000, le Département de la Justice des États-Unis termine une enquête sur les révélations de Jowers, mais ne trouve aucune preuve qui pourrait démontrer une conspiration. Le rapport d’enquête recommande qu’il n’y ait aucune nouvelle recherche tant que de nouveaux faits fiables ne seraient pas présentés.
Le 6 avril 2002, le New York Times rapporta qu’un pasteur, le révérend Ronald Denton Wilson, déclarait que c’était son père Henry Clay Wilson qui avait assassiné Martin Luther King, Jr., et non James Earl Ray.
Un ami et collègue de King, James Bevel, résume plus abruptement:
« Il n’y a aucun moyen qu’un garçon blanc à 10 cents puisse élaborer un plan pour tuer un homme noir à 10 millions de dollars. »
Les biographes David Garrow et Gerald Posner s’opposent au contraire aux conclusions de William F. Pepper qui a amené le jugement de 1999 accusant le gouvernement d’implication dans le meurtre de Martin Luther King, Jr.
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