Jeudi le 16 février 2017, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, s’est tenu à Montréal un évènement, sur invitation seulement. Entre les murs des locaux de Miller et Thompson (grande Firme d’Avocat), au 37e étage du 1000 de la Gauchetière, avec une vue imprenable sur la ville. Tout ceci a été possible grâce à Patricia Fourcand, femme de coeur, une femme de tête, Associée du Cabinet, et on l’espère, future Juge.
Des personnes clés sélectionnées ont été réunies pour entendre la première conversation économique du Mouvement : Forum économique international des Noirs (FEIN) tout en appréciant les bouchées du restaurant antillais O’Rhema.
On a pu voir notamment une cinquantaine de personnes dont Linda Malo (Productrice et actrice), Henri Pardo (Réalisateur-Producteur), Alix Junior Balan (Insight), Martine Chery (La Marque MC), Sacha Lubin (attachée politique de Saul Polo qui est Député au Parti Libéral du Québec qui lui était absent), Vickie Joseph (V Kosmetics), Frantz Saintellemy (Integrated Device Technology et président du FEIN), Véronique Glémaud (Investissement Québec), Sandrine Joseph (Sobeys), Pierre-Paul Gazemar (Unitransfer Canada), Marie-Laure Konan (Chambre de commerce de Montréal), Jaël Élysée (Filaction), Alain Douyon (CGI), Marilyn Thomas (Bombardier), Martine Valcin (PSP Investments), Bruner Nozière, Tatiana Nazon (Bell), Thierry Lindor (Remax Griffintown), Myrlande Pierre (sociologue), Paul St-Pierre Plamondon (Parti Québecois (PQ)) et plusieurs autres.
Je cite Darwin : les faibles meurent et les forts survivent. Le revenu médian ne correspondant pas aux besoins capitalistes, nous voyons une ère où la création de richesse devient individuelle. La communauté noire n’est pas en reste. L’histoire on la connait, le futur pas encore.
Contexte : la communauté noire d’autrefois ayant des royaumes prospères est de nature entrepreneuriale. Malgré l’expatriation de certains durant une période, la création de plus-value coule dans nos veines. On verra que dans les pays où les noirs ont atterri, s’entremêlent principalement des entrepreneurs et d’autre part des professionnels. Aujourd’hui c’est toujours le cas. Mais dans certaines villes où la communauté noire s’est établie, on ne voit pas vraiment de prospérité égale chez plusieurs. Pourquoi ?
La conversation économique du FEIN vient alors prendre tout son sens. Ben Marc Diendéré, Burkinabé de naissance, Vice-président principal chez La COOP fédérée, nous présente le projet de départ du mouvement qui vise à révéler dans notre communauté nos capacités naturelles de création de richesse : Mettons sur pied une marque collective pour les Noirs, un label !
Selon son expertise en planification stratégique, en se basant sur ses réalisations ou des exemples, il nous informe des diverses façons d’atteindre l’objectif. Une marque de commerce n’est pas un axe de communication, mais plutôt un modus operandi qui propulse son avantage concurrentiel afin de créer une valeur ajoutée tangible ou du moins une raison d’être. Une marque collective est une certification, un procédé utilisé par plusieurs communautés qui a déjà fait ses preuves. Des qualités recherchées par tout client. Donc pour être en mesure de la créer, il faut avoir une stratégie de positionnement.
L’instigatrice du mouvement, Kerlande Mibel (Administratrice du Centre d’étude et de coopération internationale), candidate défaite a la mairie de Montréal-Nord en 2016, prends alors la parole pour rallier les convives à comprendre qu’une communauté noire prospère peut faire grimper le PIB du Québec et du Canada. À travers un exemple de pouvoir d’achat qui viserait à investir notre argent au sein de notre propre communauté.
Rien de nouveau au Québec, car les instances gouvernementales en étaient bien conscientes en 2007. Pour renflouer les coffres de l’état, ils avaient besoin d’une communauté noire prospère, payeurs de taxes plutôt que consommateurs de crédits d’impôt. Le 26 juin de cette année-là, le Québec signa un partenariat avec la Jeune Chambre de commerce Haïtienne (JCCH) en investissant 2.7 millions de dollars sur trois ans dans la formation entrepreneuriale au sein des communautés Noires. Le mandat ayant principalement été sous-traité via un programme de la Commission scolaire de Montréal n’a pas eu de résultats concluants. Une Commission hautement critiquée par le documentariste Wiel Prosper au dernier Sommet économique des communautés noires qui s’est tenu au HEC le 28 janvier 2017.
Malgré cela, la population noire n’a jamais cessé de savoir qu’elle en était capable. Et c’est ainsi qu’en 2012, Frantz Saintellemy et Vickie Joseph ont acheté 2 étages d’un immeuble et l’ont rénové pour 4 millions dans l’espoir d’offrir une plateforme aux entrepreneurs de leur communauté pour enfin prospérer.
Dans cet élan de patriotisme visant la prospérité économique de leur communauté, Madame Mibel ,en 2015 s’alliait à ces derniers pour démarrer le mouvement d’affirmation FEIN qui vise à mobiliser les Noirs tant à l’échelle locale, nationale qu’international.
D’où notre présence ce soir, important, afin de nous sensibiliser à devenir ambassadeur de ce mouvement qui prend de l’ampleur. De nous rallier, nous, professionnels ou entrepreneurs noirs afin de créer une marque de commerce collective forte de nos réalisations personnelles pour accélérer la croissance économique des gens issue de la communauté noire.
Lundi 13 février 2017, à la Tour de Deloitte, nous avons eu droit au premier rassemblement du réseau des professionnels noirs de Deloitte qui nous présentaient à des panélistes noirs ayant atteint des postes de cadres de Direction pour donner des outils aux jeunes professionnels pour atteindre des sommets, on appelle cela l’intrapreneurship. Ce qui correspond avec le l’effet de levier que le FEIN ou le Sommet Économique des communautés noires tente de bâtir. Un vent de changement historique prends son envol au Québec, l’union fait la force !
Dans ce mouvement “for us by us”, parmi les quelques invités présent qu’on dira visiblement « de souche Québécoise », un candidat du parti de l’opposition de la ville de Montréal, M. Sterling Downey du parti Projet Montréal, dira que Kerlande Mibel aura toujours sa place au sein de l’organisation politique municipale, « Car avec ses convictions et ses valeurs elle fera bouger les choses« , tandis qu’Alexis Anagnostopoulos, invité par Omarou de Traduction Serge Bélair inc. s’est présenté simplement pour encourager le mouvement et se demande comment y contribuer.
Paul St-Pierre Plamondon, a tenu à être présent, car il avait entendu qu’il y avait le dévoilement d’un plan ce soir. Le candidat à la tête du Parti Québecois en 2016 nous rappelle que son parti est celui qui a élu le premier député Noir en plus de nommer deux juges noirs. « Il y a donc un historique au sein du Parti qu’il faut faire revivre », nous argumente-t-il, et il nous suggère d’aller voir son programme « Osez repenser le PQ” où il donne une grande place à l’inclusion de la diversité en 108 recommandations.
À présent, nous attendons l’effet domino du black label qui devra se traduire, selon les organisateurs, par une baisse du taux de chômage, une hausse de nombre d’entreprises créées, une hausse des actifs détenus et enfin des statistiques de richesse plus favorables pour les Noirs au sein de l’État.
Cette conversation économique a été pilote par Cyrille Ekwalla d’une main de maître. Certains prêchent par un financement provenant de subventions, moi je prône l’Entrepreneuriat via différentes néo-plateformes!
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