Etta James fut l’une des plus influentes chanteuses de blues et de soul des 50 dernières années. Beyoncé Knowles l’a incarné au grand écran dans le film « Cadillac Records » paru en 2008. Mais aucune des multiples imitations n’est comparable à la vraie.
La carrière d’Etta James (née Jamesetta Hawkins) qui s’est étendue sur six décennies a récemment été documentée dans un nouveau coffret de Universal Musical : « Heart & Soul: A Retrospective», contenant 84 chansons sur quatre disques, est la première anthologie complète l’oeuvre prodigieuse d’Etta James.
Etta James est née le 25 janvier 1938, à Los Angeles, en Californie. Sa mère Dorothy Hawkins n’avait que 14 ans à l’époque. En raison de son absence et de ses fréquentations, Etta James la surnommait « la Fenmme Mystèrieuse».
Etta James reçut ses premières leçons de chant à l’âge de cinq ans par James Earle Hines, le directeur musical de la chorale de Echoes of Eden, de l’église Saint-Paul-Baptiste à Los Angeles. Elle est vite devenue une attraction populaire dans l’église. Son beau-père, Sarge, a fait pression à l’église pour être payé pour son chant, mais ils ont refusé. Joueur, lorsqu’il se prêtait à des soirées de poker, il réveillait la petite Etta James dans les premières heures de la matinée et la forçait à chanter pour ses amis.
Arrivée en 1950 à San Francisco, elle chante au sein du trio féminin The Creolettes. Elles sont découvertes en 1954 par le chef d’orchestre Johnny Otis, qui les emmène en tournée avec son orchestre. Il renomme le groupe The Peaches et donne à Etta James son nom de scène. Grâce à Otis, le trio enregistre Roll With Me, Henry pour le label Modern Records. Le disque sort sous le nom d’Etta James, les autres membres du groupe étant créditées en tant que choristes.
Les chansons enregistrées au début de sa carrière, quand elle a travaillé pour Modern Records et avec Johnny Otis (qui, par coïncidence, est également décédé la semaine dernière), sont pour la plupart des classiques du rhythm and blues.
Dès le début, Etta James a pris le rôle de la mauvaise fille, la fautrice de troubles, le genre de femme contre qui votre mère vous a met en garde, celle qui pourrait répondre favorablement aux avances du charmeur qui la séduirait par l’intermédiaire du saxophone comme dans « The Pick Up ». Les parallèles entre Etta James et Billie Holiday ont été notées par Buzzy Jackson dans son livre « A Woman Bad Feeling Good». Les deux femmes étaient des «enfants élevés par des enfants ».
À la fin des années 1960, âgée de 30 ans, la plupart de ses collaborateurs n’étaient plus pertinents. Mais Etta James a continué de lancer des tubes à la saveur Motown; « The Soul of a Man », « Miss Pitiful » et « Tell Mama », avec un son qui résonnait comme ce que Gladys Knight et Diana Ross jouaient à Detroit.
Etta James reçoit de nombreux hommages durant les années 1990 et 2000. La Rhythm and Blues Foundation lui décerne le Pioneer Award en 1989. L’association de défense des droits civiques NAACP lui remet le Hall of Fame Award en 1990. Elle est introduite au Rock and Roll Hall of Fame en 1993, puis au Rockabilly Hall of Fame en 20014. La même année, la chanteuse est introduite au Blues Hall of Fame par l’association Blues Foundation. En 2003, une étoile lui est dédiée sur le Walk of Fame d’Hollywood. Le magazine Billboard lui décerne le R&B Founders Award en 2006.
Etta James a remporté six Grammy Awards et dix-sept Blues Music Awards. La chanteuse reçoit le Grammy Award du meilleur album de jazz vocal en 1995 pour son album hommage à Billie Holiday, Mystery Lady: The Songs of Billie Holiday. En 2003, Let’s Roll reçoit le Grammy du meilleur album de blues contemporain. En 2005, Blues to the Bone est récompensé par le Grammy du meilleur album de blues traditionnel. En 2003, un Grammy Lifetime Achievement Award lui est décerné. Sa reprise de At Last et sa chanson The Wallflower (Dance with Me, Henry), sortie en 1955, sont introduites au Grammy Hall of Fame respectivement en 1999 et 2008.
En 2003, son album At Last!, sorti en 1961, figure à la 116e place dans la liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » (« 500 Greatest Albums of All Time ») établie par le magazine musical américain Rolling Stone. Lorsque le magazine publie la liste des « 100 plus grands chanteurs de tous les temps » (« 100 Greatest Singers of All Time ») en 2008, Etta James apparaît à la 22e place.
Etta James a été hospitalisée en janvier 2010 pour traiter une infection causée par le SARM, une bactérie qui est résistante au traitement antibiotique. Durant son hospitalisation, son fils Donto a révélé que la dive avait été diagnostiquée avec la maladie d’Alzheimer en 2008, et a attribué ses commentaires précédents à propos de Beyoncé Knowles comme étant » induits par les médicaments « . Elle trouve la mort de 20 janvier 2012.
Son héritage est établi de façon indélébile bien avant que quiconque ait entendu parler de Mme Knowles, et restera un monument permanent à la culture afro-américaine.
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