Les dirigeants des nations africaines de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) se mettent en accord contre le fanatisme islamique. Le Niger, le Nigeria, le Tchad et la nation béninoise ont annoncé un plan commun pour intensifier leur lutte contre la secte nigériane Boko Haram par une force supplémentaire et un centre de commandement mutuel. L’insurrection s’est étendue bien au-delà du Nigeria.
Les quatre chefs d’État en plus d’un représentant du Cameroun ont déclaré suite à la réunion à Niamey, la capitale du Niger qui est en très grande majorité musulmane, qu’un centre de commande sera mis en place avant le 20 novembre 2014.
Au micro le président nigérien Mahamadou Issoufou qui s’implique fermement sur la sécurité dans la zone sahélienne s’exclame : « Nous venons de prendre d’importante décision dans la mise en œuvre qui consacrera des pas significatifs dans le sens de l’objectif de notre victoire contre le terrorisme dans notre espace »
Les dirigeants ont convenu de finaliser le déploiement de troupes promises par les États membres pour former une force régionale de 700 hommes afin de sécuriser leurs frontières nationales des pays membres de la Commission, dès début novembre. Le Président tchadien, Idriss Déby Itno, promet que « rien ne sera plus comme avant ».
Bien que non –membre de la CBLT, le Bénin de Thomas Boni Yayi, le voisin ouest du Nigéria, a choisit de prendre les devants contre la menace en participant lui aussi au programme de défense africain.
La violente campagne de peur de Boko Haram mené par Abubakar Shekau s’étend déjà sur plus de dix années et a tué des milliers de personnes. Elle menace surtout la stabilité des pays dans les régions ouest et centre-africaines. Le groupe se distingue par des attaques essentiellement antigouvernementales et non contre des intérêts occidentaux contrairement à d’autres groupes terroristes.
Le 19 avril 2014, Abubakar Shekau, revendique le premier attentat de Nyanya ayant fait 75 morts et 141 blessés. Il déclare en s’adressant à au Président nigérian Goodluck Jonathan : « Nous sommes ceux qui ont organisé l’attentat d’Abuja. […] Nous sommes dans votre ville, mais vous ne savez pas où ».
Le 5 mai 2014, Boko Haram revendique l’enlèvement mi-avril de plus de 200 lycéennes dans le nord-est du Nigéria. Abubakar Shekau, dans une vidéo de 57 minutes obtenue par l’AFP, déclare : « J’ai enlevé vos filles. Je vais les vendre au marché, au nom d’Allah. » En date de la revendication, certaines des 200 lycéennes auraient déjà été vendues pour 12 $ chacune, afin d’être, selon les dires du leader islamiste, « traitées en esclaves » et « mariées de force ». D’après lui, « l’éducation occidentale doit cesser » et les filles « doivent quitter (l’école) et être mariées »
Dans les deux derniers mois, le groupe rétrograde, sanguinaire qu’on estime entre 8.000 et 30.000 membres a progressé par des bombardements, des raids et des enlèvements dans une tentative de s’emparer de territoires dans les zones reculées près de la frontière du Nigeria avec le Cameroun. En début de semaine la secte aurait tué huit personnes en tirant une roquette sur une ville camerounaise.
Les barbares qui ont commis de nombreux massacres, principalement contre des civils des villages et ont également effectué des incursions dans le Niger et le Tchad. Les autorités craignent que les attaques continuent à se répandre si rien n’est fait.
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