Cette fois-ci le coup vient du film biblique Exodus, God and Kings du réalisateur Britannique Ridley Scott. Un film qui se veut historique, une histoire qui se veut universelle, selon les propres mots de l’homme derrière les films Alien et Blade Runner.
Avec une distribution Blanche mur à mur, c’est sans remord que Ridley Scott propose d’honorer l’image de l’Afrique du Nord, et ce, un millénaire avant notre ère par des acteurs européens, australien, tant que la teinte le satisfait. Moise, c’est Christian Bale, le dernier Batman, le Pharaon, Ramsès II, c’est Tom Buchanan, un acteur australien. Pour la femme de Moise, Tsippora une Éthiopienne, une Koushite dans les textes, étant à prendre au sens de « à la couleur de peau noire », koush provenant d’une racine hébraïque signifiant « sombre », car les Madianites étant des nomades habitués aux échanges commerciaux, aux mélanges culturels et ethniques, ici, c’est Maria Valverde, une Espagnole à la peau laiteuse.
Certains affirmeraient que ce n’est qu’un film. Une expression artistique, de l’art et que l’art n’est que personnel. Mais ici, coup après coup, gifle après gifle, Hollywood ne cesse de s’accaparer, de voler l’Histoire d’un peuple assujetti a un système qui le dévalorise, s’approprie ses victoires, diminue ses blessures, criminalise ses leaders.
C’est une véritable ségrégation culturelle qu’affichent ces promoteurs. Une propagande véhiculée de façon pernicieuse qui dénature l’idée que se font divers peuples, pays, d’une nation où l’ont enlève le « Glorieux » de leur histoire, pour y fixer mort, haine, agression et grossièreté.
Ainsi, tout est permis. Des policiers tuent des enfants Noires aux États-Unis sans contrition. Au Canada un enfant Noir de cinq ans meurt dans un accident de voiture causé par un policier qui roulait à toute allure sans urgence. Aucune accusation, ni réprimande ne sera portée. Ces victimes n’étaient que des Noirs…Ces gens existent que dans la tragédie se disent-ils.
Et ailleurs, les multinationales en profitent pour sucer des terres riches en minerai et en pétrole, en sous payant pour ces ressources qui leur sont vitales, tout en polluant l’environnement sans aucune forme de procès. Oseraient-ils seulement en faire autant dans leur propre cours en dénaturant ainsi la nature, les eaux, les airs et les terres? Et c’est la qu’existeront ces peuples Noirs, dans des documentaires-chocs, ou maladie se mariera avec douleur et la noirceur noble de leur peau.
Ridley Scott a lâché l’histoire. Avec un film de 140 M$, ce n’est pas « avec un acteur principal avec un nom du style de Mohammed » qu’il aurait trouvé du financement. « Alors » ajoute-t-il, « ce fut une évidence et la question ne fut même pas soulevée. »
Une pétition en ligne a même vu le jour contre ce racisme télévisuel, ce dédain visible. Plus de 25000 noms ont signé la contestation du casting Blanc. Mais ca, le « Financement » s’en fou! Attendez-vous à tendre l’autre joue avec le film à venir sur Nina Simone.
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