CARACAS, Venezuela – Le Venezuela va nationaliser une flotte de plates-formes pétrolières appartenant à la société américaine Helmerich and Payne. C’est la dernière prise de contrôle dans une poussée vers le socialisme du président Hugo Chavez en lutte avec une baisse de production de pétrole et la récession.
Ancien soldat inspiré par Fidel Castro, Chavez a fait la nationalisation de l’énergie le pivot de sa « révolution ». Il a également repris les actifs dans les télécommunications, dans l’électricité, l’acier et dans le secteur bancaire.
Les onze appareils de forage ont été mis hors service pendant des mois suite à un différend sur les paiements par l’état membre de l’OPEP la compagnie pétrolière PDVSA.
Petróleos de Venezuela SA (abrégé en PDVSA) est la compagnie pétrolière appartenant à l’État vénézuélien. Le Venezuela est l’un des plus gros exportateurs de pétrole au monde. Fondé en 1975, la PDVSA a acheté 50 % de la marque d’essence CITGO aux États-Unis à la société Southland en 1986 et le solde en 1990. En 2005, PDVSA a ouvert son premier bureau en Chine, et a annoncé un plan pour tripler sa flotte de navires-citernes jusqu’à 58.
Le ministre du Pétrole, Rafael Ramirez, a déclaré mercredi que toutes les plates-formes, de la société basée à Oklahoma de la flotte vénézuélienne, ont été nationalisées afin de réactiver leurs productions. Ramirez a affirmé que les sociétés qui ont refusé de mettre leurs appareils en production l’ont fait dans le but d’affaiblir le gouvernement de Chavez.
« Il y a un groupe de propriétaires qui ont refusé de discuter des tarifs et des services avec la PDVSA et ont préféré garder l’équipement entreposé pendant un an », a déclaré Ramirez aux journalistes de Zulia, qui est un état producteur de pétrole. « C’est le cas avec la multinationale américaine Helmerich and Payne. »
Hugo Chavez, qui fera face à des élections législatives en septembre, met souvent de l’avant des plans radicaux pendant ses campagnes électorales. Le chef de 55 ans passe à travers un moment difficile dans sa 11e année au pouvoir. L’économie du Venezuela est la pire de l’Amérique latine cette année, un problème exacerbé par une baisse de la production de pétrole depuis 2008, des pannes de courant et une inflation galopante.
Le rachat de Helmerich and Payne et de ses plates-formes n’était pas une surprise, compte tenu de penchant pour les nationalisations de Chavez et le refus de l’entreprise à travailler avant que le montant de 49 millions de dollars facturé à la PDSA soit réglée.
Helmerich and Payne est un petit joueur dans l’industrie du forage, mais des géants mondiaux comme Halliburton, Schlumberger et Baker Hughes ont également une présence au Venezuela.
Halliburton et Schlumberger ont évité les affrontements publics avec le gouvernement.
Chavez a maintenu la pression sur le secteur privé ces derniers mois, accusant une bourgeoisie «parasite» d’être les responsables de la récession du Venezuela et de 30 % de l’inflation annuel.
Chavez à dans l’idée de nationaliser Polar, la plus importante compagnie de transformation d’aliments, dans un pays de 30 millions d’habitants. Le gouvernement a également saisi une banque appartenant à un propriétaire d’une station de télévision de l’opposition et émis un mandat d’arrêt à son partenaire, qui est aujourd’hui en fuite.
En 2007, Hugo Chavez a nationalisé un projets de plusieurs milliards de dollars dans la région pétrolifère du Venezuela d’Orénoque, et convaincu des sociétés telles que BP, à accepter des participations minoritaires dans les établissements qu’ils avaient construits.
Le 4 février 1992, le MBR-200, dirigé par Hugo Chávez, tente un coup d’État contre le président Carlos Andrés Pérez. Le putsch prend pour nom « opération Ezequiel Zamora ». Cette tentative échoue, et Chávez est emprisonné pendant deux ans. Lors de son séjour carcéral, il enregistre une vidéocassette dans laquelle il appelle à l’insurrection. Elle est diffusée vers 4 heures du matin dans la nuit du 26 au 27 novembre 1992, lors d’un deuxième coup d’État préparé par le MBR-200. La deuxième tentative avorte également, bien que les membres du MBR-200 aient tout de même pris le contrôle du pays pendant quelques minutes.
En 1994, Rafael Caldera est élu pour la deuxième fois au Venezuela. Réalisant une de ses promesses politiques faites avant d’être élu, il ordonne la libération de Chávez.
Une fois libéré, Chávez crée un parti politique nommé « Movimiento Quinta República, MVR » (Mouvement Cinquième République), une version civile du MBR-200. C’est à la tête de ce parti qu’il prendra le pouvoir, quatre ans plus tard. En 1998, année d’élections législatives et d’élection présidentielle, sa cote dans les sondages augmente progressivement (30 % en mai, 39 % en août). Le slogan de sa campagne électorale le proclame « fléau de l’oligarchie et héros des pauvres ». La coalition de partis de gauche, rassemblée autour du MVR, remporte une majorité des sièges du Congrès national lors des élections législatives du 8 novembre avec toutefois une assemblée fragmentée composée de nombreux petits partis.
En 1999 Chávez sort victorieux de l’élection présidentielle avec 56 % des voix, la plus forte majorité jamais constatée à cette élection en quarante ans de démocratie vénézuelienne. Le 2 février de l’année suivante, il prête serment sur une constitution qu’il qualifie de moribonde et dont il demandera la modification à deux reprises par la suite.
Hugo Chávez a mis en place plusieurs programmes d’éducation :
- La « Misión Robinson » pour l’alphabétisation qui utilise, la méthode cubaine « Yo sí puedo » au lieu de l’ACUDE utilisée par les gouvernements précédents
- La « Misión Ribas » qui vise à la poursuite de l’enseignement scolaire
- La « Misión Sucre » qui concerne l’éducation supérieure.
La réorganisation de la Fundación Ayacucho en 2005 a permis d’attribuer plus de 14 000 bourses d’enseignement supérieur pour l’année 2006. Le nombre d’étudiants dans le supérieur a plus que doublé entre les années 1999-2000 et 2007-2008.et la part du Produit Intérieur Brut consacrée à l’éducation, qui était de 1,7 % en 1993 et de 1,6 % en 1998, est passée à 4,3 % en 2005.
Selon l’UNESCO, l’analphabétisme a été éradiqué au Venezuela.
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