Le Sport Illustraded qui le plus important magazine sportif américain acclame la suprématie de Serena Williams dans le tennis mondial en la nommant Athlète de l’année 2015, un sacre qui n’est pas venue sans critiques mais qui fut accueilli dignement par la femme de 5 pieds 9 pouces.
En acceptant cet honneur le 15 décembre 2015, Serena Williams devenait la seconde femme Noire à recevoir ce prix depuis Judi Brown King en 1986. Son acception n’est pas venu sans un poignant discours en remerciant d’abord Dieu et le magazine qui nomme le sportif dominant depuis 1954.
Ravissante dans sa robe décolletée noire, ou l’on peut apprécier le fruit de tant d’années d’entrainement, Serena Williams, soutient qu’avec beaucoup de dévouement tout le monde peut atteindre ses buts et très important, qu’avant tout, vous devez être votre propre supporteur, votre propre cheerleader, vous vous devez d’être votre plus importante groupie pour ainsi faire face solidement aux vents contraires qui tenteront toujours d’éteindre votre feu.
Des vents contraires ou chemins sinueux, l’athlète de 34 ans en a eu. Elle raconte avoir eu son lot de hauts et de bas, avec des diverses tragédies et controverses. « Il y a des gens qui m’ont rabaissé à cause que je ne leurs ressemblaient pas. J’ai l’air plus forte. »
Effectivement, Serena, qui a triomphé dans 53 de ses 56 disputes en 2015, affiche un corps aux courbes puissantes, aux fesses saillantes, un look qui casse avec la majorité des Caucasiennes à la silhouette fine qui semble être la règle chez les joueuses de tennis. Une apparence dessinée canoniquement par Maria Sharapova, Caroline Wozniacki ou Eugenie Bouchard. Mais notre championne ne se cache pas pour autant et affronte les regards. Au début du mois de décembre, Serena montrait ses charmes en affrontant ses détracteurs en se faisant photographier topless pour le provocateur calendrier Pirelli 2016. Résumé des réactions: Belle, brute, solide, svelte, gras, belle, laide, sexy, répulsif, impeccable, femme.
Serena poursuit franchement: « Il y a des gens qui m’ignorent à cause de la couleur de ma peau, il y a des gens qui me négligent à cause que je suis une femme. » Et elle sait de quoi elle parle. Serena a eu droit à des injures de bas niveau. On l’a traité publiquement d’homme, de gorille, d’alien. Elle a eu droit à des traitements douteux durant des compétitions ou très peu de Noirs évoluent. Encore aujourd’hui le tennis considéré par certain comme un exercice réservé à une certaine élite blanche. Et pour ce qui est de sa condition de femme, celle qui a fait l’histoire en remportant 21 Grand Chelems gagne moins de trois fois moins d’argent que Roger Federer vainqueur de 17 Grand Chelems. Et le comble est que la russe Maria Sharapova classée 4e, a remporté 10 M$ de plus que Serena Williams cette année.
Tout ceci n’abat ni n’atteint notre battante. Serena Williams, promet d’être toujours plus forte, plus vive, et d’aiguiser encore plus sa soif de vaincre pour aller encore plus haut et plus loin. D’ailleurs elle termine son discours sublimement en récitant le fabuleux poème Still I Rise de Maya Angelou (vous trouverez la traduction française ici) ou elle s’engage à toujours s’élever.
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