Mercredi, le président Mugabe a invité les gouvernements et les diverses sociétés civiles à travers l’Afrique de défendre et protéger les droits des femmes.
Il s’est exprimé lors de l’inauguration du GlobalPower Women Network Africa à Harare, la capitale zimbabwéenne.
Robert Mugabe y a déclaré que le lancement de cette coalition féminine considèrera les difficultés de l’émancipation que connaissent les femmes sur le continent.
« Suite au lancement, le vrai travail débutera et j’appelle à la même passion, l’unité de but et la consistance dans la poursuite des objectifs qui caractérisent ce réseau de femmes. Un défi particulier sera d’offrir un soutien indéfectible aux femmes qui se portent candidates dans tous les domaines, de différentes orientations professionnelles; entraînée par leur talent et leurs capacités pour réaliser leur potentiel avec la collaboration du GlobalPower Women Network, de l’Union africaine et Onusida« , ajoute le chef d’État zimbabwéen depuis maintenant 24 ans.
Le président Mugabe a déclaré qu’il était approprié que l’un des objectifs de la conférence fût d’inviter les gouvernements et les partenaires à affirmer leur leadership dans la mise en oeuvre de plan pour les femmes atteintes du VIH et promouvoir le droit et la santé sexuelle des femmes africaines.
Les objectifs sont à la fois immédiats et à long terme alors que des conférences à venir auront lieu tous les ans ou tous les deux ans en fonction des ressources disponibles.
En lançant le projet CARMMA, les Africains ont démontré qu’au cours des dernières dernières années, ils sont déterminés à accélérer la disponibilité et l’utilisation de services de qualité universellement accessibles de santé sexuelle et reproductive », a relancé le président Mugabe.
Avec le souci de réduire la mortalité maternelle selon les Objectifs du millénaire pour le développement, le projet CARMMA (Campagne pour la Réduction Accélérée de la Mortalité Maternelle en Afrique en anglais Campaign for Accelerated Reduction of Maternal Mortality in Africa) a vue le jour par l’initiative de l’Uniuon Africaine et le Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Ce projet a pour ambition de réduire le taux de mortalité de 75 % dans les pays africains.
Pour le lancement officiel en mai 2009, la campagne qui devra ultimement s’étendre à toute l’Afrique, l’Union Africaine a choisi huit pays, qui étaient : L’Éthiopie, le Malawi, le Mozambique, le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et le Tchad.
Le plus vieux président d’Afrique a ensuite déclaré que le lancement de CARMMA démontre que l’Afrique se prend en mains et que les programmes mobilisent la volonté politique nécessaire pour coordonner et harmoniser les interventions menées par les pays autour du projet et le soutien des efforts actuellement déployés pour sauver la vie des femmes et des enfants en bas âge.
Il continue en annonçant que le Zimbabwe, à travers le Ministère de la Condition Féminine et plusieurs autres entités introduira un cours : l’Inititiave de Gestion de la Politique Économique selon les Sexes.
« Ce cours renforcera la capacité locale des décideurs et du secteur économique à intégrer les femmes dans les politiques et dans le développement économique. »
Robert Mugabe s’en est ensuite pris aux violeurs, disant qu’ils ne méritaient pas d’être traités comme des êtres humains normaux. Il a déploré la pourriture qui avait pénétré la société dans laquelle les gens ont le culot de violer les bébés.
Il critique ensuite vivement l’homosexualité, en disant que cette pratique a enlevé des droits aux femmes et était donc inacceptable.
« Je ne sais pas ce que les gens qui vivent dans un monde gai croient, mais ici nous ne vivons pas dans ce monde. Vous ne pouvez pas parler des droits des femmes, si vous vivez dans ce monde. Quand Dieu a donné à Adam une femme pour compagne, ce fut le début de l’humanité. Dieu a donné à la femme la faculté de donner naissance et nous devons donc respecter la femme et reconnaître ses droits fondamentaux », renchérit-il.
La commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme Mme Navanethem Pillay ajoute au discours en disant que l’Afrique continue à éprouver des difficultés pour soutenir les droits basés sur la santé sexuelle reproductive des femmes.
Elle allègue que les principales causes de décès chez les femmes en âge de procréer sont les complications liées à la grossesse et l’accouchement.
Effectivement, en Afrique Sub-Saharienne, une femme sur 16 risque sa vie au cours de sa vie reproductive contre une pour 4000 dans les pays à fort revenu (et près d’une sur 100 pour les pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord).
Toujours en Afrique subsaharienne, les jeunes femmes âgées entre 14 et 24 sont jusqu’à huit fois plus susceptibles que les hommes de vivre avec le VIH.
« La vulnérabilité au VIH parmi les jeunes femmes sexuellement actives, la violence fondée sur le sexe et la discrimination, ainsi que l’incapacité d’accéder aux services de santé sexuelle, sont à l’origine d’une explosion d’épidémies multiples », avertit Mme Pillay.
Mme Pillay a ajouté que le point de départ dans la lutte contre les épidémies est de reconnaître que tous les êtres humains sont égaux dans la jouissance de leurs droits humains.
Lorsque les droits sexuels des femmes sont violés, dit-elle, elles se voient refuser la possibilité d’avoir une autonomie complète de leur corps pour mener une vie saine et productive. On les refusent même la chance de décider si et quand donner naissance à leur progéniture.
Le record mondial de fécondité appartient au Niger, avec 7,1 enfants par femme, suivi en deuxième place par l’Ouganda.
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