Mario Monti a prêté serment comme Président du Conseil Italien, en remplacement de Silvio Berlusconi. En Grèce, devant la crise économique et financière du pays, là-bas aussi on a mis entre parenthèses la démocratie pour mettre comme Premier Ministre un non-élu, un non démocratique.
À un analphabète Africain comme moi à qui on a rempli la tête pendant ces 2 décennies que nous étions pauvres parce que nous étions incapables de bien gérer nos affaires et que nous gérions mal parce que nous nous n’avions pas la démocratie comme en Occident, il y a 2 petites questions qui me taraudent depuis quelques semaines : Si la démocratie résolvait tous les problèmes, pourquoi chaque fois qu’en Occident il y a de sérieux problèmes que les élus n’arrivent pas à résoudre, on met toujours entre parenthèses cette démocratie pour faire appel à des personnes non élues et qu’on appelle tous des « compétents »? Est-ce une confirmation que la démocratie porte au pouvoir des incompétents? Et si tel est le cas faut-il extrapoler et en déduire que ceux qui ont prétendu mettre la condition de cette démocratie avant notre développement savaient au départ qu’il s’agissait bel et bien d’une manœuvre pour nous plomber au sol, en écartant tous les compétents pour privilégier ces politiciens incompétents?
En regardant la composition de ce gouvernement non démocratique de Mario Monti en Italie, je me suis dit que tous les donneurs de leçons sur la potion magique que devrait être la démocratie pour l’Afrique doivent bien se cacher en ce moment. Et avec eux, tous les gouvernements dits démocratiques, à commencer par le déchu gouvernement de Monsieur Berlusconi. Monsieur Monti s’est excusé parce qu’à la prestation de serment, il manquait 2 ministres, celui de la défense, un Général de l’armée qui se trouvait au milieu de ses troupes en Afghanistan, le ministre des Affaires Etrangères, encore jusqu »à la veille Ambassadeur à l’étranger. J’ai essayé de me mettre dans la peau de l’ancien ministre de la Défense, Monsieur La Russa cet élu qui ne connaissait d’Afghanistan que des furtives tournées solennelles, accompagnées des principales chaines de télévision italienne.
Et que dire du sentiment de l’ancien ministre des Affaires Étrangères Franco Frattini qui ne comprenait rien de politique internationale? Je me suis senti obligé de lui adresser une lettre ouverte il y a 2 ans, pour lui donner un peu de cours sur la géopolitique africaine, tellement il brillait par son ignorance. Ce qui serait même comique s’il ne contribuait par à ternir l’image de l’Afrique, ce à quoi je tenais à mettre fin et très vite.
Le 10 octobre 2009, je prenais donc ma plume pour écrire une lettre ouverte de protestation au ministre des Affaires Etrangères d’Italie Franco Frattini. Il s’était trouvé une nouvelle spécialité : « Spécialiste en afro-pessimisme », parler mal de l’Afrique, en expliquant à qui voulait l’entendre qu’avec la crise économique de 2008, l’Afrique était passée de la famine à la mort. Et lors du Sommet du G8 de l’Aquila, il avait remis un prétendu rapport sur l’hécatombe Afrique avec une conclusion tout aussi burlesque, proposant à la nouvelle Administration Obama de passer par les religieux italiens pour développer sa politique dite d’aide à l’Afrique, parce que selon lui, les soeurs et les prêtres catholiques Italiens étaient les seuls au monde à bien connaitre l’Afrique de la misère. Et dans cette lettre, je reprochais à M. Frattini de se tromper de siècle en parlant d’Afrique et, de se comporter en irresponsable lorsqu’il attisait la haine anti-blanc qui était en train de se propager à toute l’Afrique au fur et è mesure que le niveau de vie augmentait sur le continent. Voilà ce que produit la démocratie. Je ne crois pas que j’aurai besoin de rappeler à l’ordre l’actuel Ministre non démocratique parce que contrairement à Frattini qui était devenu expert de l’Afrique pour y avoir passé 2 nuits dans des hôtels 5 étoiles et accompagné de 3 gardes du corps, le nouveau ministre a séjourné comme ambassadeur dans plusieurs pays et ne pourra se rendre coupable de diffuser n’importe quel non-sens.
À son patron, Silvio Berlusconi, j’étais allé encore plus loin, en lui expliquant dans une autre Lettre ouverte du 8 avril 2009 qu’il commettait une erreur en sacrifiant les étrangers Africains dits « clandestins » à la haine démocratique des sondages qui voulaient que la majorité des Italiens souhaitât voir pendus les immigrés Africains sans papiers, parce que selon l’imaginaire collectif, ces derniers devaient êtres responsables de tous les crimes et délits, même de ceux commis par la Mafia. Je lui demandais d’oublier un instant le racolage de ses électeurs pour faire l’effort de comprendre que sa loi sur le délit de clandestinité qu’il s’apprêtait à faire voter ne pouvait pas décourager un seul migrant à se mettre en marche. Et je lui conseillais de lire un auteur italien dénommé Empédocle né en 432 avant l’ère chrétienne qui a écrit que le monde est gouverné par deux forces antagonistes, le bien et le mal et que le Mal, la division, la discorde prend naturellement le dessus. Et qu’un politicien doit avoir le courage de se battre pour éviter que la très facile fatalité de la haine domine l’amour. À Mario Monti, non démocratique, je ne pense pas que j’aurai besoin d’une telle incitation, parce qu’ayant la compétence de s’attaquer aux vrais problèmes, la diversion de l’immigré Africain sans papier pour flatter les électeurs ne lui passe certainement pas par la tête.
Quelles leçons pour l’Afrique?
La corruption tant décriée en Afrique est principalement due à l’incompétence. Une personne compétente qui occupe une haute fonction dans son domaine de spécialisation, le vit comme la consécration de son amour pour ce travail et lui parler de corruption ou de détournement de fonds public est comme n véritable sacrilège. Il faut avoir le courage de fermer les oreilles au piège tribal ou ethnique qui voudrait qu’en Afrique on nomme des responsables en fonction de leur appartenance à des groupes ethniques et non en fonction de leur connaissance approfondie de la tâche qui les attend.
— Un proviseur de Lycée où un Directeur d’École est mieux placé pour être ministre de l’Éducation ou de l’Instruction,
— un commissaire ou un préfet, mieux placé pour être un ministre de l’Intérieur
— un général ou un colonel, mieux indiqué pour occuper le poste de ministre de la Défense
— un Ambassadeur, le plus à même d’être ministre des Affaires étrangères, etc.
Il vaut mieux instituer comme règle le choix des technocrates à la gestion des affaires d’un pays, et ce, avant que la crise n’arrive. Les Occidentaux sont obligés de le faire seulement en profitant du prétexte de la crise économique, par ce qu’ils ont tellement vanté les mérites de la démocratie qu’ils ne peuvent pas se démentir aussi vite. Nous qui n’avons rien vanté ne devons pas avoir honte de recourir aux services de nos très nombreuses meilleures compétences. Et pour être sûr que le haut responsable d’une administration publique, plutôt que rendre compte à son supérieur, ne passera plus son temps pour dénigrer l’équipe à laquelle il appartient, afin de mériter la sympathie de certaines ambassades occidentales (wiki-Leaks), il faudra penser à ajouter le test de patriotisme (pas de nationalisme) pour tous les hauts fonctionnaires, comme on le fait déjà dans beaucoup de grands pays à travers le monde.
Avec les politiciens aux affaires, la supposée bonne gouvernance de l’Occident a produit un gouffre financier que même les 10 futures générations ne pourront pas assainir. Faut-il pour autant se méfier de la démocratie? Je crois que oui; parce que c’est la course au mensonge. Le gagnant est celui qui ment le plus aux électeurs, et qui peut être le plus crédible à formuler son mensonge. Et au final, on a des situations tout aussi grotesques que l’Afrique ne peut pas s’offrir le luxe d’avoir comme un acteur de cinéma qui est devenu gouverneur de l’État le plus riche des É.-U., la Californie et qui en est reparti en laissant le trou financier le plus profond de l’histoire de cet État. Ne vaut-il pas mieux un bon dictateur pour mettre l’ordre dans un état d’un aventurier qui va tout détruire? Et qu’est-ce qu’un dictateur? Monsieur Berlusconi qui en 17 ans a fait toutes les lois les plus impensables pour lui-même, ses entreprises et pour ses amis, était-il un dictateur? A chaque pays sa propre démocratie, qui reste un simple processus et non une fin.
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