C’est le cas typique d’une mauvaise intervention médicale, mais cette fois-ci, met en péril et surtout inquiète toute une nation. La première personne à être diagnostiqué avec le virus Ebola sur le sol américain est allée à la salle d’urgence le 26 septembre, mais a été libéré de l’hôpital malgré qu’il ait affirmé au personnel hospitalier qu’il avait voyagé en provenance du Libéria, un pays fortement touché par la fièvre mortelle.
« L’historique de voyage a été intercepté, mais il n’a pas été communiqué aux gens qui prenaient la décision. … C’était une erreur. Ils ont abandonné le ballon », a déclaré le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et Maladies infectieuses.
Le patient, Thomas Eric Duncan, a déclaré au personnel de l’hôpital qu’il provenait du Libéria. Aucun feu rouge ne s’est pourtant allumé dans l’hôpital texan. Trois jours plus tard, l’homme revint à l’établissement par ambulance, où l’on le diagnostiquait avec Ebola. Il a ensuite été isolé illico presto.
Thomas Eric Duncan, un Libérien de 42 ans en était à son premier voyage aux États-Unis. Il a quitté son pays natal le 19 septembre, arrivé aux États unis le jour suivant. Il devait visiter sa famille et amis. On dit qu’actuellement son état est « critique ». Il ne se serait pas alimenté depuis une semaine.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, une entité américaine aux origines militaires, qui a aidé à diriger la réponse internationale à Ebola, conseille pourtant que les services médicaux doivent demander l’historique des voyages aux patients présentant des symptômes compatibles avec le virus Ebola.
Maintenant que les États-Unis sont sur leurs gardes, ils croient bien avoir un second cas du virus Ebola sous la main. Les autorités sanitaires surveillent de près un possible patient qui a été en contact étroit avec la Thomas Eric Duncan selon la déclaration du directeur du département de santé du comté de Dallas, mercredi. Tous ceux qui ont été en contact étroit avec l’homme officiellement diagnostiqué sont surveillés de près par mesure de précaution.
« Permettez-moi d’être franc avec les résidents du comté de Dallas: du fait que nous avons un cas confirmé, il se peut qu’il y en ait, un autre qui est un proche du patient » émet, Zachary Thompson directeur de la Santé et Services Sociaux de Dallas dans une émission matinale de télévision ce matin. « Alors, c’est vrai. Il devrait y avoir des inquiétudes, mais cela se borne aux membres de la famille et aux amis proches pour le moment. »
[blockquote author= » » pull= »pullright »]Le 12 septembre 2014, Cuba annonce l’envoi en Sierra Leone de soixante-deux médecins et cent trois infirmiers, soit la contribution « la plus importante » d’experts de la santé par un État depuis le début de l’épidémie, selon la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan[/blockquote]
L’épidémie de 2014 en Afrique de l’Ouest est provoquée par le même virus que celui identifié lors de précédentes épidémies en RDC, au Congo et au Gabon, après qu’une première étude a d’abord fait penser à une mutation de ce virus, à 97 % identique à celui que l’on retrouve en République Démocratique du Congo. Elle avait provoqué au 14 septembre 2014, selon les données recueillies par l’OMS à partir des informations communiquées par les autorités des cinq pays concernés, la mort de 2304 personnes (2630 en incluant les cas suspects) sur 4528 cas probables ou confirmés (5357 en incluant les cas suspects), soit une létalité globale de 51 % (49 % en incluant les cas suspects) ; l’OMS a cependant averti le 14 août que « les équipes opérant sur les sites de l’épidémie constatent des signes évidents que les données rapportées sur le nombre de cas et de morts sous-évaluent largement l’ampleur de l’épidémie »
Il n’existe actuellement pas de traitement homologué contre la maladie à virus Ebola. Mais ZMapp est un médicament expérimental pour traiter la maladie à virus Ebola. Le ZMapp est développé par Mapp biopharmaceutical Inc. (San Diego) qui aurait été financé par l’armée américaine, et l’Agence de santé publique du Canada. Fin août 2014, un médecin et une aide soignante américaine, rapatriée aux États-Unis, sont mis en traitement avec le ZMapp et guérissent complètement.
Thomas Eric Duncan fut en contact avec au moins cinq enfants de quatre écoles avant son hospitalisation. Chacun de ces enfants a été mis en quarantaine et est sous haute surveillance.
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