« Je ne suis pas un homme, je suis une idée » disait Patrice Lumumba en parlant de sa personne. Être une idée ? Mais oui ?! Pourquoi n’y avons-nous pas pensé avant ?
Voilà, un concept de génie. Car, en effet, pour marquer les esprits, vaut mieux être une idée qu’un homme. L’idée a plus d’espérance de vie que l’homme.
L’homme ne résiste pas aux saisons, l’une d’elles finira par le décomposer, le retourner poussière. Peut-importe l’intensité de son passage sur terre, la séquence terrestre du Muntu est insignifiante dans le film de l’univers. Mais qui sait jusqu’où peut aller une idée ?
Elle n’a pas d’ego, donc ne réagit pas à la flatterie, est immunisée à la jalousie. L’idée transcende les époques, bien qu’égratignée par quelques erreurs de traductions et mauvaises interprétations, elle garde son canevas à travers les âges. Elle devient sienne à celui qui se l’approprie, qui la défend avec zèle, sans l’étouffer dans le fanatisme.
Car les fanatiques de l’idéaliste sont contre-productifs à l’idéal. L’idée ne nécessite pas de fans, en revanche, il lui faut des critiqueurs, des empêcheurs de tourner en rond, qui vont continuellement la « challenger ».
Si l’homme peut avoir besoin de bras pour commander, l’idée est dépendante des têtes qui vont la revisiter.
Un proverbe chinois nous dit que « quand le sage montre le ciel, l’imbécile regarde le doigt ». Le ciel c’est l’idée, le doigt c’est l’homme. Ne regardons donc pas l’homme, il n’est qu’humain, trop humain. Regardons l’idée, elle est le comme le ciel: incommensurable, surprenante, et porteuse d’étoiles.
Astres qui ont pour mission de faire rejaillir sous de nouveaux cieux, cette idée d’un Congo décomplexé, adulte et uni.
Cette idée d’état de droit. Cette conception noble de la chose publique qu’avait Dr. Étienne Tshisekedi. Être préoccupé par la prochaine génération au point d’oublier la prochaine élection. Redonner à la politique ses lettres de noblesses, lui rhabiller de manière plus respectueuse, afin qu’elle n’attire plus tous ces aventuriers à la recherchent de légèreté, tous ces crevards qui ne jurent que par l’aventure.
L’idée d’un peuple d’abord, qui se prend en charge et assume son destin. L’idée de reprendre le contrôle de son corps, de son esprit, de son sol.
Aujourd’hui, 2 mois après sa mort, cette idée, ce n’est pas tout ce qui reste de Tshisekedi, cette idée, C’EST tout Tshisekedi.
Cette idée c’est la mienne, c’est la tienne, c’est la nôtre.
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