Le président Barack Obama rassemble près de 50 chefs d’État africains à Washington pour un sommet Africain de trois jours sans précédent. Le premier président Noir des Etats-Unis qui vise en partie à bâtir son héritage sur un continent où son engagement a été remise en question.
Mais la toile de fond de la conférence, qui débute lundi, souligne ce qui a été un défi constant dans cet effort. Bien que Barack Obama se plonge dans les pourparlers sur la sécurité régionale, le renforcement de la démocratie et de l’investissement des entreprises en Afrique, l’attention du monde entier sera sur ses choix dans les crises urgentes d’outre-mer.
Parmi eux : les affrontements de Gaza, les provocations de la Russie en Ukraine et l’extrémisme en montée en Irak, pour n’en nommer que quelques-uns. Une épidémie du virus Ebola en Afrique de l’Ouest menace également de jeter une ombre sur le sommet, avec les dirigeants d’au moins deux pays touchés par l’épidémie qui annulent leur voyage à Washington. Les États-Unis ont de plus mis en place des examens médicaux pour les autres fonctionnaires en provenance de ces pays.
Les responsables de la Maison Blanche disent que les intérêts américains en Afrique sont immenses. Le continent abrite certaines des plus fortes croissances des économies du monde et une classe moyenne en pleine expansion. Les États-Unis sont également en concurrence pour ces nouveaux consommateurs avec la Chine, qui a surpassé les États-Unis en 2009 comme le plus important partenaire commercial de l’Afrique.
« L’importance de ceci pour l’Amérique doit être comprise », a déclaré vendredi M. Obama. « L’Afrique grandie, et vous avez un marché en plein essor et vous avez des entrepreneurs et des talents extraordinaires parmi les gens là-bas. »
Il a ajouté: «L’Afrique se trouve également être l’un des continents où l’Amérique est le plus populaire, et les gens sentent une réelle affinité avec notre mode de vie. »
Dès le début de sa présidence, Obama a dû faire face à des attentes extraordinaires de dirigeants africains et les décideurs américains qui espéraient que le fils d’un Kenyan hisserait l’Afrique au top de la liste des priorités de la Maison Blanche en politique étrangère.
Le premier voyage d’Obama en Afrique subsaharienne en tant que président au Ghana en 2009, a également suggéré qu’il pourrait être le président américain qui serait en mesure de dire de dures vérités aux dirigeants du continent. Lors d’un discours devant le Parlement à Accra, il a déclaré que l’Afrique « n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »
Les voyages d’Obama sont très épars. Des fossés béants qui ont soulevé des questions quant à l’étendue de son engagement pour le continent. Contrairement à son prédécesseur George W. Bush, qui a lancé un programme de 15 milliards de dollars pour lutter contre le VIH et le sida, Obama semblait manquer d’initiative envers l’Afrique.
Mais, l’attention de son administration se tourna plutôt vers le mouvement du printemps arabe. Plus particulièrement dans l’établissement de relation ou de chefs diront certains, dans des pays aux forts potentiels énergétiques. L’instabilité récente de ces régions apporte de nouvelles perspectives possible pour l’Amérique qui tente de rattraper du terrain ou du moins amenuiser les pertes dans un monde ou son autorité, tant politique qu’économique ne sont plus aussi reluisante.
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