La ville brésilienne de Piracicaba, une ville de moins de 400.000 habitants s’est trouvé une nouvelle arme contre sa perpétuelle lutte contre la dengue qui infecte plus d’un million de Brésiliens par an. C’est dans un moustique HiTech, un moustique génétiquement modifié que l’état de Dilma Rousseff fait confiance pour combattre l’infection virale.
La dengue, la grippe tropicale ou fièvre rouge est endémique dans les pays tropicaux. Elle entraîne une fièvre, des maux de tête et peut dans certains cas s’avérer mortelle.
Le moustique génétiquement modifié fut créé par une compagnie de biotechnologie britannique du nom d’Oxitec qui est étroitement liée au géant agrochimique Syngenta. Elle se spécialise dans le contrôle d’insectes qui propagent des maladies et seraient nuisibles a l’agriculture.
C’est quelques semaines avant la Coupe du Monde brésilienne de 2014, plus précisément le 10 avril 2014, que la Commission technique nationale de biosécurité (CNB) a autorisé, par seize voix contre une, la dissémination dans l’environnement de ces moustiques de nom de code OX513A. Le moustique en question le Aedes aegypti, dont seule la femelle pique, est un important vecteur de maladies et développe des résistances à la plupart des insecticides. Dans ce cas, les moustiquaires sont inutiles contre eux puisse qu’ils piquent durant la journée.
L’insecte mutant est conçu pour éliminer la population locale avant qu’il ne propage la maladie tropicale. Et comment cela fonctionne? Seuls les individus males ont été remaniés. En eux, ils portent un gêne qui tuera la larve avant qu’elle ne devienne adulte. De la larve au moustique adulte, il se passe 7 à 12 jours selon les conditions, notamment la température et l’alimentation. Et cerise sur le gâteau, la mutation génétique les fait luire d’un rouge éclatant sous une source de rayons UV.
Pour contenir la population de moustiques piqueurs, depuis le mois d’avril 2014, plus de six millions d’individus transgéniques ont été libérés dans la nature tout au long Piracicaba qui est situé à 160 km de São Paulo la plus grande ville du pays, deuxième en Amérique latine, le principal centre financier, commercial et industriel de l’Amérique latine qui compte plus de 11 millions d’habitants.
Oxitec qui a ouvert une usine à une centaine de mètres de São Paulo en juillet 2014 pour y vendre ses moustiques, vise à réduire la population de l’insecte de 95%, chiffre qui selon eux sera suffisant pour empêcher la propagation de l’infection. Par contre, ce résultat n’est toujours pas confirmé, ni prouvé. « C’est un objectif qui doit être vérifié » affirme Margareth Capurro de l’Université de São Paulo. « Vous pouvez avoir beaucoup de moustiques avec seulement quelques infectés, ou très peu d’individus dont la plupart seraient infectés. Si cela se produit, vous supprimez la population, mais vous n’affectez pas la transmission de la dengue. »
OX513A est le premier « animal » génétiquement modifié qui est dispersé ouvertement dans la nature. D’autres tâteront sûrement le terrain dans un futur proche. Avec l’achat de Beeologics en 2011 Monsanto élabore présentement une superabeille qui résistera a certains virus et selon Gilles Ratia, président de la Fédération Internationale des apiculteurs Apimundia peut-être même à ses propres produits mis en cause dans la disparition des abeilles.
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