« Le profilage racial existe bel et bien. Ce n’est pas une abstraction construite en laboratoire. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Elle se manifeste en particulier auprès des conducteurs noirs de véhicules automobiles. Les droits garantis par la Charte ne peuvent être laissés plus longtemps à la remorque d’un improbable moment d’épiphanie des forces policières », assène le juge Michel Yergeau dans unedécision-fleuve de 170 pages rendue publique mardi.
Le juge Yergeau de la Cour supérieure a acquis aux yeux de la Ligue des Noirs du Québec la stature de véritable héros avec son jugement choc qui ordonne enfin la fin des interception routières sans motifs réels.
C’est majeur, historique et une première dans toute l’histoire Canadienne et Québécoise. Les géants que sont les gouvernements canadiens et québécois ont reçu tous un électrochoc avec le jugement. Il fallait absolument que les choses changent : un coup de pieds devait être donné dans la fourmilière pour souligner publiquement et sans détour l’illégalité des interceptions routières sans motifs réels par rapport à la Charte Canadienne.
Se faire contrôler alors que vous êtes passager et pendant que vous êtes passager était devenu si régulier pour les noirs que c’était du harcèlement c’est un peu comme si les noirs et les membres des minorités visibles avaient une cible dans le dos.
Cette cible va disparaître et c’est tant mieux : Avec ce jugement l’étau se resserre autour du cou de la ville de Montréal. La Ligue a en effet encore son recours collectif de 271 millions de dollars à cause du profilage racial commis par les policiers du SPVM qui sera entendu cette année normalement à moins d’une entente hors cour.
Le pouvoir arbitraire des policiers d’arrêter n’importe qui sans raison sur les routes était ni plus ni moins qu’une porte ouverte, une autorisation implicite de discriminer illégalement les personnes noires et les autres membres des minorités visibles.
Il était donc plus que temps qu’un juge intervienne : le public avait déjà compris grâce aux nombreux reportages et études le mal qui était fait :
Il aurait été invraisemblable que le juge ne comprenne pas, baisse la tête et se rende complice. La Ligue note que les avocats qui représentaient la défense c’est à dire le gouvernement du Québec et les gouvernements Canadiens ont tenu mordicus à protéger le pouvoir de continuer à discriminer c’est à dire de martyriser, d’harceler contrairement à la Charte canadienne. Il y a des personnes raisonnables et d’autres qui ne le sont pas s’obstiner était tout sauf raisonnable.
En effet, il a fallu qu’il y ait une lutte devant la justice pour que la victime obtienne enfin justice. Lorsqu’une mesure soi-disant aléatoire frappe de manière disproportionnée une minorité il est clair qu’elle est discriminatoire et viole la Charte Canadienne. Toutes les personnes de la majorité ne sont pas nécessairement racistes ou des artisans du racisme systémique. Il y aura toujours quelque part des gens qui se réveilleront et vont dénoncer et agir qu’ils viennent de la minorité ou de la majorité. La
Ligue rend hommage à toutes ces personnes.
Cela augure bien pour l’Avenir. Non, les Québécois et les Québécoises ne sont pas tous complices ou racistes plusieurs sont ouverts et la Ligue des Noirs du Québec en a la preuve à chaque année lorsqu’elle reçoit ceux-ci ou obtient leur appui dans la lutte.
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