Une semaine après une élection américaine historique, qui aurait dû, selon les sondages et le bon sens, voir la première femme américaine présidente de l’Histoire des États-Unis élue, le monde est aux prises avec ce macho, climato-sceptique, intolérant, xénophobe qu’est Donald Trump.
Un Trump apolitique, un Trump mégalo qui parle cash, un Trump raciste, comment ce milliardaire, le souffre- douleur des médias, qui a affirmé dans une vidéo « tenir les femmes par la chatte » a pu a transcender les mailles de la pudeur américaine? Qui sont celles et ceux qui ont voté pour Donald Trump, le choix du Ku Klux Klan (KKK)?
Les plus importants supporteurs du misogyne sont visiblement les femmes blanches peu éduquées. 62% d’entre elles n’ont pas hésité à favoriser celui qui fut dénoncé de multiple fois pour viol et dont la femme, au puissant accent russe, nue comme un ver, lascive, a fait la couverture de magazines new-yorkais.
Fait surprenant, 45 % des femmes blanches avec une éducation supérieure ont-elles aussi accroché aux discours bonbons du clan Trump qui ont frappé leurs imaginaires avec des phrases creuses comme: « L’emploi le plus important qu’une femme peut avoir est d’être mère. » « Nous modifierons les lois pour favoriser les femmes et les familles. » alors que Trump tweetait qu’Hillary, mère de famille, ne pouvait satisfaire son mari!
Traçant une distinction marquée entre ces groupes, que 4% des femmes noires se sont alignées derrière Trump pour 26% du vote des Latinas malgré ces propos envers cette communauté. Ceci reflète peut-être leur inquiétude au sujet du traitement des Noirs dans le système de justice ainsi qu’une probable reconnaissance du soutien plus fort des Clinton aux minorités et les appuis enthousiastes du président Obama et de la première dame envers Hillary Clinton.
En prenant ces chiffres de front, on perçoit vite que le schisme ici est la race. Le prochain Président des États-Unis a promis la déportation massive des « illégaux », de construire un mur à l’israélienne, et de mettre fin à l’entrée des immigrants musulmans aux États-Unis avant de se raviser devant l’anticonstitutionnalité de cette ambition. L’Islam qu’il conçoit plus comme une action politique qu’une religion, chose confirmée par le choix de sa garde rapproché où l’ont retrouve racistes et antisémites notoires. En attente d’être investi pour le poste de procureur général des États-Unis par Trump, Jeff Sessions aurai déclaré qu’il pensait que le KKK était «OK jusqu’à ce qu’il découvre qu’ils fumaient du pot».
Avec sa Fondation Clinton, Clinton n’a pas su convaincre les électeurs. Avec la faible participation au vote, autour de 50%, cela prouve l’inexistante confiance des Américains envers ses actions caritatives. La Fondation se voit mouillée dans des affaires avec les Rockafeller, la banque suisse UBS, une banque russe, des corrélations établies avec des nominations et des dons. L’Associated Press établissait en 2016 que plus de la moitié des individus qui ont eu accès à Hillary Clinton, Secrétaire d’États des États-Unis, sont de généreux donateurs. La douteuse implication de la Fondation Clinton en Haïti après le séisme de 2010, ou la Fondation, incarnée par Bill Clinton qui y ferai la pluie et le beau temps, tout comme un chef d’État, avec des milliards de dollars en poche amassés en don, a soulevé la suspicion voire la colère d’une diaspora engagée.
On n’a pas eu à attendre le lendemain pour ressentir l’onde de choc de l’élection américaine de 2016. Le soir même et chaque jour depuis, des manifestations ont lieu par ceux qui refusent de se faire imposer Donald Trump comme chef d’État. Les géants Google et Facebook ont réagi. Outil de propagande diverse et véhicule haute-vitesse des opinions, Facebook a promis de nettoyer ses fils de fausses nouvelles et Google, qui selon le groupe Anonymous penchait fermement du côté d’Hillary, partira en guerre contre les sites qui « dénaturent, déforment ou dissimule des informations sur le contenu ou la mission première du site » en les mettant dans un genre de liste noire. Porte ouverte au dérapage et contrôle abusif de l’information, on se demande bien comment Google déterminera ce qu’est la vérité…
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