Daunte Wright, 20ans, tué par la police américaine. Nouvelle bévue ou pas?

Au Minnesota aux États-Unis, à moins du 20 kilomètres du procès de Derek Chauvin, ce policier blanc qui a, sous le poids de son genou, ôté la vie de George Floyd, une policière blanche rallume la poudrière raciale américaine en assassinant de son arme Daunte Demetrius Wright, un jeune Afro-Américain, âgé de seulement 20 ans.

Cet événement qui n’a plus rien d’anodin chez les Yankees, a eu lieu le 11 avril 2021, en plein jour. Donc en ce dimanche après-midi, parce que sa plaque d’immatriculation est expirée dit-on, la police de Brooklyn poursuit Daunte Wright, l’arrête, puis tente de le menotter, mais derrière le dos. Le jeune homme résiste, se jette dans son véhicule blanc, ou siège sa copine.

Sur la photo (gauche) Daunte Wright et son enfant. (droite) Kim Potter tuant Daunte Wright.

Kim Potter, une policière âgée de 48 ans en profite pour abattre mortellement le prévenu. Pourquoi? Par erreur se confie-t-elle. Bien que ces armes soient très différentes (poids, couleurs, forme), la policière en service depuis 1995 (26 années), avance s’être trompé entre son arme de service et son pistolet à impulsion électrique, une arme connue aussi sous le nom de taser.

Après avoir été mortellement atteint par Kim Potter, Daunte Wright, qui malgré son jeune âge est également père d’un jeune garçon, poursuivi sa route sur une centaine de mètres avant de s’éteindre, mort, sans vie.

Sous une pluie constante, lundi 12 avril 2021, suite à la sortie de la vidéo de l’homicide filmé par les policiers, puis la démission de la policière coupable de la mort de Daunte Wright, des centaines de personnes ont défié le couvre-feu imposé par la Covid, pour se rassembler devant le commissariat de police de Brooklyn Center, pour une deuxième nuit consécutive.

Sporadiquement, des bouteilles d’eau et des pierres ont atterrit sur des clôtures nouvellement érigées contre des manifestants qui scandant « killer cop » et « mains en l’air, ne tirez pas » pendant que des policiers vêtus de tenue anti-émeute montaient la garde.

Les agents ont répondu en tirant des projectiles sur la foule et puis un agent chimique qui a poussé les gens à tousser.

« Je pense qu’il y a un problème. La police devrait être plus sensible, et prendre plus d’actions tangibles si on se rapporte aux récents événements » soutient la militante Dr. Sabrina Jafralie, militante qui poursuit ainsi « A ce points là, ce n’est plus soutenable. Le pont est brisé entre la population noire et la police. » Cette pensée est soutenue par la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People ) qui a publié cette déclaration: « Qu’il s’agisse d’insouciance et de négligence, ou d’un lynchage flagrant des temps modernes, le résultat est le même. Un autre Noir est mort aux mains de la police. »

La mort de Daunte Wright, dont l’autopsie a révélé qu’il est décédé d’une balle dans la poitrine, a provoqué un tollé immédiat dans tout l’État, dans tout le pays. Des manifestations et des pillages ont eu lieu, des feux ont été allumés, des vitrines ont éclatées. Les maires de Minneapolis et de St. Paul ont tôt fait de déclarer l’état d’urgence et les matchs professionnels de baseball, de basketball et de hockey au Minnesota ont été reportés.

La vice Présidente américaine Kamala Harris lâche sur Twitter : « La famille de Daunte a besoin de réponses » alors que le nouveau Président américain élu, Joe Biden déclare qu’il priait pour la famille Wright puis a demandé une enquête pour ainsi conclure : « En attendant, je tiens à le préciser à nouveau: il n’y a absolument aucune justification – AUCUNE – pour le pillage. Aucune justification de la violence. »

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