Le président Noir américain Barack Obama a remporté sa réélection mardi en réécrivant l’Histoire malgré une lente reprise économique battant ainsi son rival républicain Mitt Romney. Barack Hussein Obama II est devenu le deuxième démocrate à remporter un second mandat de quatre ans à la Maison Blanche depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Ceci est arrivé grâce à vous. Merci » a tweeté Obama à ses 22 millions de followers sur Twitter tandis que l’état clef de l’Ohio tombait dans les mains des démocrates.
Dans son rituel superstitieux en jour d’élection, plus tôt aujourd’hui, le président jouait au basketball à Chicago, sa ville de résidence en compagnie de Scottie Pippen, la légende des Bulls de Chicago, après avoir visité un bureau de campagne.
Quatre ans plus tôt, Chicago était dans une totale euphorie quand le premier président afro-américain a été élu sur une vague d’espoir. Le vote d’aujourd’hui fait passer ce rêve d’espoir et changement en un rêve d’espoir et de continuité.
Avec la main sur les « swing states », dont la Floride et la Virginie, Obama obtenait 275 Grands Électeurs, soit plus que les 270 nécessaires pour l’accès à la Maison Blanche et se diriger vers une victoire confortable.
Dans le coin de Mitt Romney, on prédisait qu’une vague allait balayer Obama de ses fonctions après un mandat unique hanté par une lente reprise économique et un taux de chômage élevé.
Le parti républicain américain se voit maintenant confronté à son propre discours. Avec le déclin apparent d’ « Hommes Blancs en colère » comme ils savent le dire, le parti se repositionnera inévitablement sur leurs politiques. Suite à la défaite du camp Romney, Ed Rollins, un consultant de la campagne républicaine pense qu’il devrait arrêter de faire des commerciaux farfelus et se concentrer sur les gens, élire des Latinos, des Afro-Américains et de jeunes femmes dans leurs partis.
M. Romney, parlant des immigrants illégaux Mexicains, a affirmé qu’il allait tellement leur rendre la vie dure, qu’ils s’autodéporteront.
L’ambiance dans le quartier général de Mitt Romney à Boston se détériorait au fur et à mesure que la soirée avançait tandis que ses partisans consultaient leurs téléphones intelligents. Pourtant, le candidat républicain malgré une défaite mathématiquement évidente fut lent à concéder la victoire au président sortant.
C’est quelques minutes avant 1 h du matin que le candidat mormon prit enfin la parole affirmant promptement avoir appelé le président Obama pour le féliciter sa victoire.
C’est près de 40 minutes plus tard que Barack Obama se présente flanqué de sa femme et ses deux filles pour son discours de la victoire. Remerciant éloquemment tous les Américains, le fils d’un Kenyan se fait rassembleur voire patriotique, sans oublier de déclarer une fois de plus son amour pour son épouse Michelle. L’homme de 51 ans tente ensuite de faire comprendre l’importance de la politique, de la liberté de choix et d’opinions. Et c’est plus déterminer que jamais qu’il se dit prêt à entreprendre son nouveau et ultime mandat. « Nous sommes moins divisés que le vote parait… Nous sommes plus grands que la somme de nos ambitions personnelles », dit-il en achevant son discours 20 minutes plus tard.
Les Américains sont partagés plus que jamais. Dans cette élection de 6 milliards de dollars, en vote absolu les chefs des deux partis officiels arrivent pratiquement aux coudes à coude.
Plus tôt CBS News, citant des sondages, révélait que 39 % des Américains ont révélé que l’économie, le sujet clé du scrutin, s’améliorait, tandis que 31 % pensent que c’est pire et 28 % n’y voient aucun changement.
L’élection présidentielle américaine n’est pas directement décidée par le vote populaire, mais demande que les candidats accumulent une majorité de 270 sur 538 voix de Grands Électeurs attribués état par état, au prorata de la population.
Le président Noir s’attribue le mérite d’avoir mis fin à la guerre en Irak, sauvé l’industrie automobile américaine, tué Oussama Ben Laden et offrir à presque tous les Américains une assurance-santé, sans oublier d’importantes réformes de Wall Street.
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