Deux Américains ont été inculpés d’avoir tenté de renverser le président gambien Yahya Jammeh. Les accusés, qui sont d’origine gambienne, sont accusés de conspiration contre un pays ami et de complot dans le but d’acquérir des armes à feu.
La semaine dernière, le 30 décembre 2014, entre dix et douze personnes sont entrés en Gambie pour renverser M. Jammeh, « dans l’espoir que d’autres rejoignent leurs causes et leur viennent en aide », d’après un communiqué du ministère de la Justice américaine. Les citoyens américains que sont Cherno Njie, âgé de 57 ans et Papa Faal, un militaire de 46 ans, qui lui joui de la double nationalité américaine et gambienne ont été formellement accusé du coup d’État.
C’est une preuve étoffée qu’a déposé la cour criminelle américaine détaillant le complot pour évincer Yahya Jammeh du pouvoir qu’il détient depuis plus de vingt ans.
Des armes et de l’équipement militaire auraient été expédiés en Gambie depuis l’année dernière. M. Njie, un homme d’affaires texan serait l’artisan de la conspiration et aurait été nommé chef intérimaire de la Gambie selon les documents déposés en cour.
Le Président Yahya Jammeh était à l’étranger lorsque des coups de feu ont éclaté près du palais présidentiel dans la capitale, Banjul, le 30 décembre 2014.
Bien que de nombreux conspirateurs ont été tués ou blessés au cours de la tentative avortée de prendre le contrôle du bâtiment du gouvernement, Faal et Njie ont pu fuir la scène sanglante pour finalement retourner aux États-Unis.
De retour dans son pays, le Président a accusé des dissidents terroristes basés aux États-Unis, Royaume-Uni et en l’Allemagne d’être derrière l’attaque. M. Faal a déclaré au FBI américain que tous les comploteurs étaient d’origine gambienne et la plupart vivaient aux États-Unis et en Allemagne.
Un journal local a rapporté la semaine dernière qu’au moins quatre des comploteurs avaient été tués, y compris un ancien chef de la garde présidentielle, Lamin Sanneh qui vivait en exil aux États-Unis, mais cette information n’a pas été confirmée.
De nombreux fonctionnaires et dirigeants de l’opposition ont fui le pays, en disant qu’ils craignent pour leur vie après que le régime ait mené des raids dans plusieurs demeures.
Cherno Njie et Papa Faal sont accusés de complot en vue de mener à bien le renversement d’un gouvernement étranger, en violation de la loi américaine selon les termes du procureur général Eric Holder. Une loi américaine spécifie qu’il est illégal de guerroyer avec un pays « ami » ou du moins dont les relations sont pacifiques. La porte-parole du département d’État américain, Jen Psaki, a tout de même tenu à spécifier que « Bien sûr, comme avec n’importe quel pays, y compris la Gambie, quand nous sommes préoccupés par les questions de droits humains, nous les exprimerons. » sachant que le M. Jammed qui a pris le pouvoir par un coup d’État en 1994 est un fervent opposant au droit des homosexuelles dans son pays.
Les États-Unis se sont engagé à les tenir les accusés pleinement responsables de leurs actions.
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