Une rare exécution de femme aura lieu mardi 29 janvier 2013. Kimberly McCarthy, une Afro-Américaine doit être exécutée par injection létale au pays d’Obama. L’injection létale est une méthode d’exécution qui consiste à injecter un ou plusieurs produits à un condamné afin de lui enlever la vie. Depuis 1982, plusieurs milliers de personnes auraient ainsi été exécutées par injection mortelle dans le monde : trois au Guatemala, six en Thaïlande, sept aux Philippines et plus de 1100 aux États-Unis.
Kimberly McCarthy sera la première femme condamnée à mort aux États-Unis depuis plus de deux ans. Elle l’est pour avoir poignardé et tué sa voisine en 1997. Elle sera la 13e femme menée à mort par la justice américaine.
Le United States Bureau of Justice Statistics (BJS) indique qu’entre 1980 et 2008 les femmes représentent environ 10 pour cent des auteurs d’homicides aux États-Unis.
« Bien que les femmes commettent environ 10% des meurtres, des cas de peines capitales exigent également un facteur aggravant, comme le viol et le vol », a déclaré Richard Dieter, chef de la direction de Death Penalty Information Center à l’agence Reuters. «Il est difficile de savoir si les jurés ou les procureurs peuvent être plus indulgents à de potentielles poursuites, car ils sont relativement peu nombreux. »
Mme McCarthy, 51 ans, a été reconnue coupable d’assassinats après qu’elle entra dans la demeure de sa voisine âgée de 71 ans, Dorothy Booth, dans l’état du Texas en juillet 1997. McCarthy qui était accro à la cocaïne au moment de ces actes, a fait croire à l’ancien professeur d’université en psychologie, qu’elle voulait emprunter du sucre, pour ensuite poignardé la septuagénaire à cinq reprises puis coupé son annulaire gauche pour se saisir de sa bague de diamant. Ce bijou fut plus tard revendu à un prêteur sur gages pour 200 $.
« (McCarthy) a littéralement pris la femme, a posé sa main gauche sur le comptoir de la cuisine, puis a utilisé un couteau pour couper son annulaire alors qu’elle était encore en vie », a déclaré Greg Davis, l’ancien procureur adjoint du comté de Dallas sur cas McCarthy.
Elle était également soupçonnée d’avoir tué deux autres femmes âgées d’une manière similaire.
« Une fois que le jury a entendu parler de ces deux autres cas, ça a certainement creusé notre trou », a déclaré l’avocat de McCarthy, Doug Parks.
Les jurés ont décidé que McCarthy devrait recevoir la peine de mort.
Aux États-Unis l’injection létale se passe comme suit. Le condamné est installé et sanglé sur une table matelassée. Dans certains États, les tables sont remplacées par des fauteuils, un peu comme ceux présents chez les dentistes, pour que le condamné soit plus confortablement installé.
Deux cathéters sont ensuite placés sur son bras, ils serviront à injecter les produits (le second ne sert qu’en cas d’urgence). Le matériel utilisé est stérilisé, car il est possible que le condamné obtienne un sursis même après que les cathéters ont été installés. En général un ou plusieurs techniciens formés sont chargés d’insérer les cathéters et plusieurs autres de préparer et injecter manuellement les produits dans une pièce séparée, dissimulée par un miroir semi-réfléchissant. Une série de trois injections est nécessaire pour exécuter le condamné :
- la première, un barbiturique, du thiopental sodique ou du pentobarbital, est destinée à anesthésier le condamné. Il provoque l’inconscience en trente à quarante-cinq secondes à dose normale et en dix à forte dose ;
- la seconde, un curare, du bromure de pancuronium, est destiné à paralyser les muscles, ce produit n’est pas nécessaire pour que l’exécution soit effective, il sert juste à rendre la mort plus digne pour le condamné et les témoins en évitant qu’il ne bouge dans son inconscience ;
- la troisième, du chlorure de potassium, provoque un arrêt cardiaque.
Ces injections sont chacune suivies par l’injection d’une solution saline pour éviter les mélanges.
Depuis 2009 beaucoup d’États ont abandonné le protocole a trois produits pour adopter un protocole a un seul produit, un anesthésiant injecté à dose létale.
Une pétition a été créée par la famille et les amis de Mme McCarthy sur Change.org, appelant le Gouverneur du Texas, Rick Perry de lui accorder son pardon.
« Kimberly souffert d’une dépendance sévère à la cocaïne dans les années 1990, et sa vie est entré dans une spirale infernale en plus de l’enfer de la drogue. Son association avec les mauvaises personnes couplées avec l’usage de la drogue est devenue une combinaison mortelle qui a conduit à cette tragédie », peut-on lire sur la pétition
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Kimberly McCarthy est l’ex-épouse de Aaron Michaels le fondateur New Black Panther fondée en 1989.
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