Concocté par la fondation Fabienne Colas, le Festival International du Film Black de Montréal (FIFBM), un event présenté par Global News qui marie les cultures noires et le septième art, promet pour sa 11e édition un agenda bien garnis pour combler les besoins des cinéphiles et des aficionados de la culture noire.
Comme avance la présidente-fondatrice du FIFBM Fabienne Colas, le 9 septembre 2015 lors d’un événement média à l’ONF, qui fait maintenant partie des multiples partenaires de l’organisation, cette itération du festival est de loin la plus aboutit de son histoire. Cette fois-ci les long métrages, les courts métrages et les documentaires du plus important festival de film black au Canada seront critiqués par un panel de neuf jurés. Un jury formé de cinéastes qui ne compte inexplicablement qu’un seul membre issue de communauté noire en son sein.
Bref, 2015 est une année symbolique pour le Festival International du Film Black de Montréal. Elle commémore les 50 ans de la marche historique de Selma à Montgomery dirigé par Martin Luther King jr. dont le fils Martin Luther King III recevra le Prix Humanitaire 2015; 50 ans depuis l’assassinat de Malcolm X; 60 ans depuis que Rosa Parks ait refusé de céder sa place à un passager Blanc dans un bus. Ces épisodes justifient la programmation du FIFBM qui proposera une majorité de films américains qui clôturera par un puissant documentaire sur le Black Panther Party qui célébrera en 2016 la 60e année de son existence.
La programmation variée assurera le volet international du festival. Des films et documentaires des Antilles, d’Afrique du Sud, de France, du Nigéria, du Brésil pour ne nommer que ceux -ci, seront diffusés pour la majorité d’entre eux en première québécoise. Le Black Market du FIFBM tentera d’emmener aux participants d’une table-ronde l’expérience de sommités du cinéma Nord-Sud tel que le malien Souleymane Cissé, le Sénégalais Moussa Tourré ou Abderrahmane Sissako, le réalisateur du film Timbuktu.
Le festival embrasse de nouveau Haïti qu’on retrouve au centre de diverses activités et projections. En ouverture le film, Sweet Micky for President de Ben Patterson mettra a l’affiche l’étonnant président haïtien Michel Martelly, Sean Penn, Wyclef Jean et Pras Michel du groupe musicale des années 90 Fugees. Pras Michel animera lui-même le party d’ouverture du festival le 29 septembre.
On applaudira Paul Haggis et David Belle par le Prix Impact Social 2015 pour leur influence sur le cinéma haïtien. L’Ontarien Paul Higgins oscarisé pour deux scénario qu’il a écrit, fonde en 2009 Artists for Peace and Justice dont l’objectif immédiat est de servir les communautés les plus pauvres en Haïti avec des programmes d’éducation et de soins de santé. Quant à David Belle, un américain, défenseur du tourisme haïtien, cofonde entre autre le Festival du Film d’Haïti et l’unique école de cinéma à Jacmel qui donnera naissance a « Jollywood ».
Celui qui assurera le poste de porte-parole du festival est l’artiste aux multiples talents Gardy Fury. Dans sa courte mais séduisante allocution, en plus d’être honore d’incarner la voix de l’événement cinématographique, espère que ces six jours engendront de nouvelles discussions sur le « qui nous sommes et qui est l’autre« .
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